24 Fév

A Chamrousse (Isère), les vacanciers s’inscrivent à des stages de conduite sur neige et sur glace

Ce lundi 15 février, les vacanciers fraîchement arrivés dévalaient les pistes. Venus de toute la France, ils ne maîtrisent cependant pas toujours leurs véhicules à l’approche des stations enneigées. A Chamrousse, huit stagiaires découvraient l’art de la conduite sur neige.

© Aurore Trespeux

© Aurore Trespeux

Conduire c’est mathématique?

« Si je roule à 60km dans ce virage et que par temps sec ma voiture n’adhère déjà plus à l’asphalte. A combien vais-je devoir le prendre par temps de neige? » demande Laurent un moniteur de l’EspaceGliss. Dans la salle les propositions se succèdent: « 30km/h », « 15km/h », « 120km/h après le stage » plaisante un conducteur. Prendre le volant deviendrait presque un problème d’algèbre en ce début de semaine.

Pour bien commencer les vacances, des stagiaires venus de toute la France apprennent à jongler avec les forces centrifuge et centripète et à embrayer et débrayer en conséquence pendant près d’une heure. Selon Daniel Peillon, patron de l’école de conduite sur glace de Chamrousse, « ces échanges sont nécessaires » avant de tester ses compétences sur glace.

Reportage Aurore Trespeux et Franck Ceroni

Des stages de conduite sur neige à Chamrousse

Accélérer, freiner, embrayer, débrayer

Le meilleur moyen d’apprendre reste encore le terrain, alors pendant plus de trois heures les stagiaires enchaînent les tours de pistes. Deux par deux dans les voitures, ils testent leurs réflexes sur neige puis sur glace. Depuis la piste les moniteurs communiquent avec eux par talkie-walkie pour leur apprendre les bons gestes. 

Avant le premier exercice, une prise en main de la voiture ponctuée d’accélérations, les conducteurs sont tous un peu stressés comme Sophie, venue d’Arles pour suivre ce cours. Mais une fois le moteur mis en route les doutes se dissipent et laissent place à l’amusement, en toute sécurité: « Là, je me régale. Tout à l’heure, je n’arrivais pas la manoeuvre que me demandait le moniteur mais à la fin je l’ai réussie alors je suis très contente! »

Plusieurs stations proposent aux amateurs de conduite des stages comme celui-ci, c’est notamment le cas de l’Alpes-d’Huez, Val Thorens ou encore Serre Chevalier.

25 Août

La canicule provoque la fonte des glaciers du Mont-Blanc

Juillet 2015 restera dans les Annales comme le mois le plus chaud au monde depuis 1880 ! Conséquences évidentes sur les glaciers : ils fondent plus vite que prévu. À Chamonix, un géomorphologue fait l’état des lieux et « la situation n’est pas brillante ». Explications.

mont-blanc
Reportage.

Ludovic Carvanel est géomorphologue, chargé de recherches au CNRS de Grenoble et au laboratoire Edytem de Chambéry. La fonte des glaciers c’est son sujet… et sa préoccupation. Ce jeudi 20 août, il recueille encore une fois des témoignages concordants: « un grand fracas dans la nuit puis un éboulement, dans les Grands Charmoz« .

La canicule de cet été a eu sur les glaciers des effets immédiats. Plus d’une centaine d’éboulements a déjà été recensée cette saison. Mais elle opère aussi « à retardement » sur les couches les plus glacées, habituellement gelées, mais qui commencent à fondre. Elle pourrait provoquer d’autres événements à l’automne prochain, voire au début de l’hiver car  » le temps que met la chaleur à atteindre les fractures remplies de glace est assez long, mais quand elle y parvient, la glace rompt et les volumes peuvent être importants ».

Voilà de quoi aggraver la situation d’un glacier déjà maltraité par près de 600 éboulements enregistrés depuis 2007. La mer de glace à Chamonix pourrait encore perdre de 8 à 10 mètres d’épaisseur d’ici la fin de l’été.

Reportage de Fabrice Liegard & Didier Albrand


La surchauffe du Mont-Blanc

06 Mar

Avec son cor des alpes, il dialogue avec la montagne

Jean-Michel Sirand n’a pas le choix : pour éviter les problèmes de voisinage, il ne peut jouer qu’à l’extérieur.

cor des alpes1

Jouer de quoi ? Du cor des Alpes, sa passion depuis cinq ans. En compagnie de son instrument long de 3 mètres 60, il adore se déplacer en montagne à la recherche de l’écho parfait. Et quand il le trouve, notre sonneur grenoblois entame le dialogue avec la montagne en modulant les 18 notes de son cor…

Jean-Michel Sirand est l’un des 300 joueurs de cor des Alpes de France.

 

Connaissez-vous le ski de rando nordique ?

Dans la grande famille du ski nordique, un nouveau ski a fait sa percée depuis quelques années : le ski de randonnée nordique. Il séduit de plus en plus d’adeptes qui recherchent à la fois plus de sécurité en montagne et un esprit balade.

Ce ski passe-partout se pratique essentiellement en moyenne montagne sur des pentes peu raides. Ses adeptes apprécient sa légèreté et son accroche sur la neige. Grâce aux écailles sous la semelle du ski, les occasions de sortir les peaux se font rares.

Contrairement au ski de randonnée alpine, le sommet n’est pas l’objectif de la sortie. L’esprit est plutôt à la balade tranquille, à l’immersion dans la nature et à la liberté. Bref, une sérénité qui attire des reconvertis du ski de fond, de la raquette et surtout du ski de rando.

 

Bulletin d’avalanche : risque 3, ça signifie quoi ?

Vous qui aimez arpenter la montagne, savez-vous précisément à quoi correspondent les divers risques du bulletin d’avalanche ?

Pourquoi le risque 3 est-il le plus accidentogène (une trentaine de morts début mars 2015) ? Est-ce parce qu’il est le plus répandu ? Ou parce que nous l’interprétons mal ?

Pour essayer de répondre à ces questions, nous avons suivi la fabrication du Bulletin des Risques d’Avalanche à Chamonix par un nivologue de Météo France. C’est lui qui établit chaque jour le bulletin du lendemain en se basant sur les relevés des pisteurs dans les stations de ski, sur le travail de son collègue prévisionniste et sur son expérience de la neige et du manteau neigeux. In fine, il déteminera le niveau de risque selon une échelle comprenant 5 échelons.

 L’échelle des risques d’avalanche est une échelle européenne mise au point dans les années 90. Régulièrement, on s’interroge sur sa pertinence : faut-il retirer le niveau 5, risque ne concernant que les préfectures ? Faut-il moduler le niveau 3 ? Faut-il rajouter des échelons?

En tout état de cause, le bulletin d’avalanche est un outil qui ne se résume pas à un chiffre. Chaque mot doit être lu attentivement et sur le terrain, restez vigilant, quelque soit le niveau annoncé, le risque 0 n’existe pas.

 

18 Fév

La fin du tout ski ?

Tous les modèles météos semblent unanimes : la planète se réchauffe et l’activité humaine y serait pour beaucoup.

Dans les Alpes, cette hausse des températures bouscule l’activité économique des stations de sports d’hiver, surtout en moyenne montagne… Quel avenir pour ces petites stations?