Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte Ouvrière, était de passage à Clermont-Ferrand, le 5 mars pour soutenir la candidate locale à l’élection municipale: Marie Savre. Dans un contexte social et économique difficile, les défenseurs des « travailleurs » peinent pourtant à fédérer derrière leurs idées.
Nathalie Arthaud (Photo: MaxPPP)
S’il y a du changement pour les travailleurs, pour les chômeurs, pour les retraités modestes, c’est en pire. – Nathalie Arthaud
Le récent sondage Ipsos/Stéria pour France 3 Auvergne, France Bleu Pays d’Auvergne et La Montagne, ne créditait que de 2% des intentions de vote la liste LO à Clermont-Ferrand. « Ce n’est pas cela qui nous découragera ! » s’est exclamée sur notre plateau Nathalie Arthaud, interrogée à ce sujet par Béatrice Nguyen. « Il y a beaucoup de travailleurs qui en ont gros sur le cœur de cette politique du gouvernement » ajoute-t-elle avant de s’en prendre au slogan de campagne du candidat Hollande: « le changement, c’est maintenant ». « S’il y a du changement pour les travailleurs, pour les chômeurs, pour les retraités modestes, c’est en pire. Tout s’est aggravé, les conditions de travail se sont aggravées avec une exploitation accrue, les conditions de vie se sont aggravées car tout est plus cher, les impôts ont augmenté. Cette colère-là , il faut la dire et nous la dirons » a poursuivi la porte-parole de Lutte Ouvrière.
L’opposition n’appartient pas à la droite ou à l’extrême-droite mais il y a une opposition ouvrière. – Nathalie Arthaud
Face à un « chômage qui est en train d’exploser« , Nathalie Arthaud a une nouvelle fois proposé « l’interdiction des licenciements » et une meilleure répartition du « travail entre tous avec le même salaire« .
Enfin, elle a rappelé que « l’opposition n’appartient pas à la droite ou à l’extrême-droite mais qu’il y a une opposition ouvrière » alors que le discours du Front National semble trouver des oreilles accueillantes dans le monde ouvrier. Elle conclue: « En réalité, répond-elle à cela, le FN, c’est la droite extrême. Si Marine le Pen se rapprochait du pouvoir, elle ferait la même politique que Sarkozy en pire, en plus autoritaire. C’est un ennemi mortel pour le monde du travail« .
