Après les communistes (qui ont rompu l’alliance du Front de Gauche), ce sont donc les écologistes qui ont accepté de rejoindre la liste du socialiste Olivier Bianchi à Clermont-Ferrand. Un choix de raison, on l’imagine, alors qu’Eva Joly n’avait récolté que 2,72% des suffrages au premier tour de l’élection présidentielle dans la capitale auvergnate.
Pourtant, le 11 octobre dernier, Odile Vignal semblait décidée à conduire une liste autonome dans la perspective des élections municipales. « Il y a un mois, nous avions largement engagé une démarche de proposition aux clermontois d’un contrat écologiste. Il était nécessaire que ce contrat se construise avec les clermontois, puis que nous le soumettions à d’éventuels partenaires de gauche« , justifie aujourd’hui la tête de liste EELV.
Sans doute les discussions avec la tête de liste PS auront ramené à la raison la conseillère municipale verte, et adjointe au maire en charge de l’écologie urbaine et du développement durable, qui rentre ainsi dans le rang comme le PCF quelques semaines plus tôt. Comme les communistes, le ralliement d’Europe Ecologie-Les Verts s’accompagne d’une récompense. Ainsi, l’accord entre le PS et Europe Ecologie Les Verts prévoit une représentation des écologistes par six candidats sur la liste (le dernier étant en 43ème position) et la nomination d’un adjoint en cas de victoire. EELV pourra, en outre, constituer son propre groupe politique au sein de la majorité.
Selon Odile Vignal, la figure de proue des écologistes clermontois, cette alliance a aussi des répercussions programmatiques. « L’essentiel du programme est intégré au projet de l’équipe de Gauche » explique-t-elle. Il repose sur la « transition énergétique, la valorisation des les ressources naturelles du territoire, l’économie sociale et solidaire et une fabrique citoyenne (un nouveau mode de travail et de mise en œuvre de politiques publiques avec tous les Clermontois)« .