06 Nov

La presse se met au Pain Noir

Photo pain noirPain Noir, la nouvelle aventure du clermontois François-Regis Croisier semble mettre au diapason la presse spécialisée qui s’accorde à dire que c’est l’un des plus beaux disques de l’année.

Ce n’est pas tous les jours, quand on est humble instituteur dans une ville de province et qu’on vient de composer avec le plus de sincérité possible une dizaine de chansons, qu’on se réveille en ayant décroché les quatre clefs du magazine Télérama. C’est vrai ça, à peine est-on remis des sueurs froides que nous avaient donné les cinq étoiles du mensuel Rock&Folks, à peine relevé du fracas qu’avait provoqué en nous cette confession de Christophe Basterra « C’est pour ce genre de disque qu’on a un jour caressé l’idée d’écrire sur la musique« , qu’on s’entend dire par le journaliste François Gorin qu’on est cette voix qui vous happe et qui n’arrive qu’une fois tous les déluges. Ce jour-là, François-Régis Croisier l’a vécu et tente depuis, de garder la tête froide.

Pour ce projet Pain Noir, le musicien a travaillé patiemment, tenté d’écrire un livre qu’il n’a finalement pas terminé mais qui lui a donné l’envie d’écrire une poignée de chansons en français. De ce livre avorté est né « La Retenue« , qui chante les sentiments qu’on enterre en racontant l’histoire d’un village englouti, a surgi un « Requin Baleine » solitaire et s’est échappé « De l’île » l’une des plus belles chanson de cet album. La réédition sous le label Tomboy offre trois chansons supplémentaires dont un duo avec la chanteuse Mina Tindle.


Pain Noir

Un Reportage de Richard Beaune et Valérie Mathieu – Extrait du Clip « La Retenue »
réalisé par Maéva Pensivy ( La Blogothèque) et extrait du Concert à Emporter de la Blogothèque
réalisé par Hugo Jouxtel.

Pain Noir sera en concert au Sémaphore à Cébazat lors du festival Sémaphore en Chansons le 11 novembre 2015

05 Nov

le disque du Coin: Léopoldine – Adieu Canopée

progLe 25 novembre prochain, Léopoldine sortira son deuxième EP intitulé « Adieu Canopée ». Petit écosystème où il fait bon vivre ma foi.

Découverte en 2012 lors du Tremplin Delazic à la Coopérative de mai à Clermont-Ferrand, Pauline Audigier de Léopoldine s’est faite remarquée lors de son passage au Radio Crochet de France Inter. Son premier disque en 2013 « Music Box » était complètement écrit en anglais.

Elle revient donc avec quelques nouvelles chansons dont de jolies ballades en français. « Sous l’armure » dont la chanteuse a tiré un très beau clip, est un bel extrait de cet EP tout plein de finesse et de poésie. Une voix qui se brise tendrement dans notre oreille et une façon de frapper sur un piano qui pourrait, si on n’était pas un homme, nous arracher des larmes.

Nous avons rencontré la jeune fille en résidence au Tremplin à Beaumont, entourée de quelques bons musiciens clermontois: David Verdier à la guitare, Benjamin Tessier (Kissinmas) aux synthétiseurs et une boîte à rythmes frappée par Thomas Dupré (le Grand Fusil, Bruxelles).


Leopoldine au Tremplin pour Adieu Canopée
Un Reportage de Richard Beaune, Valérie Mathieu, Cédric Munro et Stéphanie Salmon

Concert de Léopoldine et Gemma, jeudi 5 novembre 2015 au Tremplin à Beaumont. Sortie de Adieu canopée prévue le 25 novembre prochain.

30 Oct

Avant de sortir, je mets PILS…

PILS 30 octobre

Cette semaine, PILS dresse le portrait de la comédienne flamande Vanessa Van Durme qui passera la semaine prochaine au Centre Dramatique National de Montluçon le FRACAS et rencontre un homme pas si ordinaire que ça, Monsieur Martin.

La semaine prochaine le FRACAS à Montluçon accueille pour deux spectacles une comédienne bouleversante. Vanessa Van Durme est né homme mais est désormais une comédienne qui raconte son histoire dans une pièce autobiographique: Regarde Maman je danse. A Montlucon, Elle présentera aussi un autre spectacle intitulé Avant que j’oublie, spectacle qui aborde la maladie d’Alzheimer de sa mère. Un spectacle qui sera aussi présenté à la Comédie de Clermont-Ferrand au mois de janvier.

Du 9 au 14 novembre, le festival Sémaphore en Chansons mettra en avant à Cébazat (63), pour la 16e année consécutive la chanson francophone. Dans notre prochain pils, nous aurons l’occasion de détailler la programmation mais d’ores et déjà, PILS vous invite à découvrir Monsieur Martin, un artiste en résidence au Semaphore pour préparer le concert du 10 novembre lors du festival. Lauréat du Prix Matthieu-Cotte l’an dernier, le rapeur clermontois propose un spectacle-concept qui raconte l’histoire d’un homme ordinaire le jour et tueur en série la nuit.


PILS du 30 octobre 2015

Clip de la semaine: Idiot de Jo Wedin & Jean Felzine

Capture d'écran

Capture d’écran

Jean Felzine du groupe Mustang s’est associé depuis un petit moment avec Jo Wedin, chanteuse suédoise (du groupe MAI) et forme avec elle un duo sulfureux. Le couple nous donne un aperçu de cette sulfureuse association dans un clip intitulé « Idiot ». Pas bête. 

Musique de Johan Gentile, paroles de Jo Wedin & Jean Felzine, arrangements Jean Felzine.
Batterie Ludwig Dahlberg
Réalisé par Ismaël Joffroy Chandoutis
©Close Harmonie 2015

Vanessa Van Durme abordera sa transexualité sans fard au FRACAS

Credit Photo: Nicolas Ferro

Credit Photo: Nicolas Ferro

La semaine prochaine le CDN le FRACAS à Montluçon accueille pour deux spectacles une comédienne bouleversante. Dans Regarde maman je danse, Vanessa Van Durme raconte comment d’homme, elle est devenue femme. Elle présentera aussi un autre spectacle intitulé Avant que j’oublie et qui aborde le sujet de la maladie d’Alzheimer. Un spectacle qui sera également présenté à la Comédie de Clermont-Ferrand au mois de janvier. Portrait.

Vanessa Van Durme est une grande dame qui a été un petit garçon. C’est ce qu’elle raconte dans un spectacle intitulé Regarde maman, je danse, spectacle tiré de son autobiographie. Un monologue qu’elle jouera dans quatre langues différentes en Europe et aux Etats-Unis. Avec une franchise parfois déroutante, la comédienne raconte son changement de sexe, son opération dans les années 1970 à Casablanca, sa première expérience sexuelle avec un homme après être devenue une femme. Mine de rien, c’est une grande leçon de tolérance que d’assister à un spectacle ou de lire les textes de Vanessa Van Durme (Editions Les Solitaires Intempestifs), laquelle offre aussi de par ce qu’elle raconte une bonne occasion de réfléchir sur l’altérité. Dans son dernier spectacle, Avant que j’oublie, elle poursuit cette réflexion dans une conversation imaginaire avec sa mère qui souffre de la maladie d’Alzheimer. Une mère qui n’a pas défendu son fils d’alors dans son choix de devenir femme, quand ce dernier a été rejeté par son père. On ne pourra pas reprocher à la comédienne, qui joue tour à tour le rôle de la mère et celui de la fille, de se mettre à la place de l’autre.


Portrait de Vanessa Van Durme

Regarde Maman, je danse

Mardi 3 et mercredi 4 novembre au FRACAS à Montluçon

Avant que j’oublie

Jeudi 5 et Vendredi 6 novembre au FRACAS à Montluçon et du 5 au 8 janvier à la Maison de la Culture à Clermont-Ferrand (Comédie de Clermont)

28 Oct

Johnny Hallyday au Zénith d’Auvergne: Obligé d’admettre que c’est lui, le patron (MAJ)

Johnny Hallyday au Zenith d'Auvergne lors de sa tournée Rester Vivant

Johnny Hallyday au Zenith d’Auvergne lors de sa tournée Rester Vivant

J’y étais et vous savez quoi? Je ne pensais pas y être un jour. Je n’avais rien contre Johnny mais il ne m’avait jamais vraiment intéressé. Pourtant je dois bien admettre qu’hier soir, l’idole des jeunes a prouvé qu’elle était encore une bête de scène.

Si si, l’idole avait réuni quelques jeunes dans la salle mais bon, la majeure partie de l’audience connaissait quand même des titres dont moi-même je n’avais jamais entendu parler. Et pourtant, je ne suis pas tout jeune. C’est la particularité de cette 183ème tournée (je sais, ça peut foutre le vertige à tout les musiciens en herbe qui débutent), le chanteur a puisé dans le répertoire de ses années « Yé-Yé ». O Carole, 1964, Noir c’est Noir, 1966, des titres qui bien sûr ont ravi les fans présents. Pour le guitariste Yarol Poupaud, directeur musical de cette tournée, le but du jeu, dit-il, était de faire en sorte que le boss s’amuse. Il raconte même que certains fans l’ont remercié de leur avoir rendu leur Johnny: Johnny le rockeur, Johnny le brut de décoffrage, sans arrangements pompeux. L’ex-FFF avoue que les titres qui lui ont donné le plus de mal sont ceux des années 1980 comme les réalisations de feu-Michel Berger, des titres bardés d’arrangements surannés, auxquels il fallait rendre une sobriété méritée.


Johnny Hallyday au Zenith d’Auvergne

Avant le concert, mardi soir, les fans se sont réunis assez tôt dans l’après midi sur le parvis du Zenith d’Auvergne. On y a rencontré Bruno, qui a tuné sa bagnole à la gloire de Johnny. Il a mis sept ans pour faire de sa petite dauphine un musée roulant bien identifiée puisque la majeure partie des musiciens de l’artiste ont signé le toit de la caisse, même David, le fils du boss, y a mis sa griffe.

Les reportages sont réalisés par: Richard Beaune, Claude Fallas, Laurent Janin, Gilles Malfray et Dominique Leyerloup.

26 Oct

Une fois de plus, le jazz a fait tourner la tête des clermontois

Mardi 20 octobre, Cory Henri a conquis une nouvelle fois le public du festival Jazz en Tête.

Mardi 20 octobre, Cory Henri a conquis une nouvelle fois le public du festival Jazz en Tête.

De Cory Henry à Lisa Simone, pour la vingt-huitième fois, Jazz en Tête a conquis le public et a accueilli des grands noms du jazz à Clermont-Ferrand.

Chapitre Un: Où l’on découvre une formation 100% clermontoise, le Blackstone Orchestra et où l’on surprend en pleine répétition le chanteur virtuose au clavier Cory Henry…

Jazz en tête – Chapitre Un

Chapitre Deux: Où l’on rencontre une légende vivante, le contrebassiste Ron Carter qui a travaillé avec les plus grands de Miles Davis à Chet Baker…

Jazz en Tête 28 – Chapitre deux

Chapitre Trois: Où l’on découvre le travail de Laurent Coq et Walter Smith qui rendent hommage au marquis auvergnat Lafayette qui s’est battu pour l’indépendance des Etats-Unis, The Lafayette Suite…

Jazz en Tête 28 – Chapitre Trois

Chapitre Quatre: Où le festival s’invite dans les bars clermontois…

Jazz en Tête 28 – Chapitre Quatre

Ont participé à la réalisation de ces pages spéciales: Pierre-Olivier Belle, Valérie Mathieu, Eric Taxil, Alexandre Jaïs et Sébastien Bonnetot.

16 Oct

PILS, une étrange affaire

prog63722,24Le nouveau PILS monte aux échelles de l’artiste Per Barclay au Creux de l’Enfer et annonce les sorties de la semaine à venir: du hip hop de la Compagnie Daruma au charme de Danny Brillant avec un détour du côté de Jazz en tête version 2015, autant le dire simplment, il y en a pour tous les goûts.


PILS 16 octobre 2015

Per Barclay au Creux de l’Enfer, une exposition bien huilée

Crédit Photo: Laurent Pastural

Crédit Photo: Laurent Pastural

L’espace du Centre d’art du  Creux de l’Enfer à Thiers a été confié à l’artiste norvégien Per Barclay. Un artiste qui crée des miroirs liquides géants avec… de l’huile! Placés au sol des lieux qu’il investit, ces grandes surfaces donnent au spectateur des sensations de vertiges. L’exposition « Hors Echelle » est à voir jusqu’au 31 janvier 2016.

Quand on arrive dans la salle du rez-de-chaussée du Creux de l’Enfer, c’est une infernale sensation de vertige qui nous saisit au bord du Styx recréé par l’artiste norvégien Per Barclay. L’installation qu’il a réalisé est la dernière des chambres d’huile grâce auxquelles Per Barclay s’est fait un nom. Immense miroir liquide qui reflète les hauteurs du bâtiment thiernois placé entre quatre poteaux métalliques, cette installation se laisse admirer par tous les angles de la pièce et fait perdre ses repères au visiteur selon l’endroit où il se place. Est-ce le plafond qu’il voit ou un sous-sol oublié qui figure l’abîme? C’est surtout l’abyssale travail d’introspection qui habite l’artiste que Per Barclay tente de nous montrer dans cette exposition au travers des différentes œuvres qu’il y présente.

Il y a pour l’art une nécéssité à conquérir et vaincre par étapes (…) comme on grimpe sur les barreaux d’une échelle, extrait de l’interview de Per Barclay par le commissaire de l’exposition Frédéric Bouglé.

C’est bien dans les Abîmes de la tête de l’artiste que Per Barclay nous invite à plonger. A l’étage, Le Penseur de Rodin revisité en photographie broie du noir près d’un tas d’échelles brûlées et les pensées du penseur partent en fumée. Par cette autre installation, l’artiste pourrait selon Frédéric Bouglé signifier toutes les idées qu’il brûle dans cet état d’introspection qui précède tout acte de création. prog38538,38Et les idées que Per barclay n’a pas brûlé sont représentées par ces petites sculptures, sortes de haïkus où l’échelle s’incline et se décline: l’échelle très symbolique, celle qui par superstition, on évite mais aussi l’échelle sociale dont on idéalise le sommet. Enfin l’échelle qui n’a ni début, ni fin, l’échelle réduite à une série d’horizontales et de verticales, toutes les questions de l’artiste symbolisées dans cet objet qui nous semblait si banal avant d’arriver dans cette exposition hors normes ou pour être plus précis, hors échelle…


Exposition « Hors Echelle » de Per Barclay au Creux de l’Enfer

Un Reportage de Richard Beaune et Laurent Pastural – Intervenants: Per Barclay, artiste et Frédéric Bouglé, commissaire de l’exposition. 

15 Oct

Et depuis hier soir, on songe à Léo

prog62751,56Parce que la première du spectacle écrit et composé par Morgane Imbeaud nous a emballé, parce que les cinq musiciens sur la scène de l’Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand nous ont téléporté dans la mélancolie féerique du petit garçon-chat, depuis hier soir effectivement, on songe nous aussi, à Léo.

L’émotion qui a submergé Morgane Imbeaud hier, lors de la première du spectacle « Les Songes de Léo », devait être communicative car on est reparti la gorge un peu serrée. A moins que ce ne soit tout simplement l’histoire de Léo qui bouleverse. Il faut dire qu’elle nous a été conté avec une énergie bienveillante et une émotion toujours sur le fil. Les cinq musiciens qui se fondait dans le décor, chatoyants conteurs se mouvant derrière les dessins de Chabouté, ont livré une quinzaine de petites perles pop dont on attend avec impatience de pouvoir les réécouter sur disque (sortie prévue le 6 novembre chez Belleville Music.) Du premier au dernier chapitre, le spectacle file à toute allure et fait passer le spectateur par toutes les émotions et, de la joie à la colère, c’est par toute une palette de gris que les dessins de Chabouté se fondent aux compositions de Morgane Imbeaud. Des Songes qui nous ramènent à nos émotions primaires, celles qu’on éprouvait gamin en écoutant l’Emilie Jolie de Philippe Chatel, hier soir, Morgane Imbeaud a montré que le genre n’était pas démodé et qu’on pouvait aujourd’hui encore, proposer un conte musical.


Quelques images du spectacle « Les Songes de Léo » filmées à la Coopérative de Mai par Valérie Mathieu, Montage de Brice Ordas.

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