Parce que la première du spectacle écrit et composé par Morgane Imbeaud nous a emballé, parce que les cinq musiciens sur la scène de l’Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand nous ont téléporté dans la mélancolie féerique du petit garçon-chat, depuis hier soir effectivement, on songe nous aussi, à Léo.
L’émotion qui a submergé Morgane Imbeaud hier, lors de la première du spectacle « Les Songes de Léo », devait être communicative car on est reparti la gorge un peu serrée. A moins que ce ne soit tout simplement l’histoire de Léo qui bouleverse. Il faut dire qu’elle nous a été conté avec une énergie bienveillante et une émotion toujours sur le fil. Les cinq musiciens qui se fondait dans le décor, chatoyants conteurs se mouvant derrière les dessins de Chabouté, ont livré une quinzaine de petites perles pop dont on attend avec impatience de pouvoir les réécouter sur disque (sortie prévue le 6 novembre chez Belleville Music.) Du premier au dernier chapitre, le spectacle file à toute allure et fait passer le spectateur par toutes les émotions et, de la joie à la colère, c’est par toute une palette de gris que les dessins de Chabouté se fondent aux compositions de Morgane Imbeaud. Des Songes qui nous ramènent à nos émotions primaires, celles qu’on éprouvait gamin en écoutant l’Emilie Jolie de Philippe Chatel, hier soir, Morgane Imbeaud a montré que le genre n’était pas démodé et qu’on pouvait aujourd’hui encore, proposer un conte musical.
Quelques images du spectacle « Les Songes de Léo » filmées à la Coopérative de Mai par Valérie Mathieu, Montage de Brice Ordas.