Dans ce nouveau numéro, on « survole » la sélection nationale et d’en haut, on se rend compte que la famille a été filmé dans tous les sens par les réalisateurs français. D’ailleurs, cette année le Prix France télévisions a récompensé deux films dans lesquels la cellule familiale est en crise.
Trois jeunes réalisateurs ont décidé de parler de rapports familiaux dans leurs courts. D’abord, Céline Devaux « convoque » toute la famille pour Le repas dominical. Dans ce film d’animation très drôle, la jeune réalisatrice confronte Jean, son personnage à toute sa famille. Selon la cinéaste, la famille est d’une violence incroyable pour la simple et bonne raison qu’on ne peut pas lui échapper. Dans le film 1992, Anthony Doncque raconte en parallèle deux histoires d’amour: celle de Martin, 17 ans et son premier amant, Dominique, de 6 ans son aîné. La seconde histoire d’amour, c’est celle du jeune adolescent et de son père à qui il cache son homosexualité. Tant que le secret est bien gardé, le père et le fils sont incapables de communiquer.
Dans Maman(s), c’est une petite fille qui cherche sa place dans une famille complètement bouleversée par le retour à la maison du père. On ne sait d’où il revient mais ce qu’on sait, c’est qu’il revient avec une deuxième femme et un bébé. En 21 minutes, Maïmouna Doucouré filme les réactions de la petite Aïda, 8 ans, face à cette situation. Un des films les plus forts du festival qui, à l’heure où j’écris ces lignes, a déjà été récompensé par une mention spéciale du jury de France Télévisions présidé cette année par Cédric Klapisch. Le grand prix du jury revient à Stella Di Tocco pur son film Bal de Famille.