04 Mar

J-5 avant l’ouverture de la pêche sur le Loue et les autres rivières comtoises !

Truite photographiée par Nicolas Germain

Le temps des assemblées générales est passé. Il s’agit maintenant de se préparer pour samedi matin… Voici un petit tour d’horizon dans nos quatre départements.

Dans le département du Doubs, l’arrêt préfectoral a été renforcé pour la Loue. On peut pêcher mais en no-kill avec une précision : il ne faut pas utiliser d’ardillon pour ne pas abîmer la bouche du poisson. Il suffit juste de l’écraser avant de pêcher. Jusqu’à présent, il y avait un arrêté particulier pour la Loue; désormais les conditions de pêche sur la Loue ont été intégrées et précisées dans l’arrêté départemental.
Comme les années précédentes, dans la haute vallée de la Loue, l’AAPPMA de Montgesoye restera fermée en raison de la «diminution alarmante du cheptel piscicole». Dans un entretien en août dernier, son président Jean-Marie Conche me précisait que la technique du no-kill n’était pas satisfaisante et qu’il préférait fermer.
Le mauvais état de la Loue a été également abordé lors de l’assemblée générale des pêcheurs de la Gaule du Bas Jura. Si la situation du Doubs s’améliore, les truites sont de plus en rares dans la Loue.
Et pourtant, cette année, l’AAPPMA de Mouthier Haute-Pierre a bien vendu ses cartes. Un bon signe après la réorganisation de la pêche sur ce secteur qui compte deux associations de pêche.
Globalement, dans le Doubs, les ventes de cartes de pêche ont légèrement progressé en 2012 par rapport à l’année précédente.

A noter que la fédération du Jura a décidé de prendre à sa charge une partie de l’augmentation nationale de trois euros pour le prix du timbre 2013; pour les jurassiens l’augmentation ne sera donc que de deux euros.
Dans ce département, la situation de la Bienne reste préoccupante. Une partie du parcours restera fermée pour la seconde année de suite. Des mortalités de poissons sont toujours constatées. «Nous avons vendu 50 à 60 % de cartes en moins, précise le président de la Biennoise Charles Varenne». L’an dernier, l’interdiction de pêcher avait été prise juste après l’ouverture.
Dans le Territoire-de-Belfort, la pêche a le vent en poupe ! Depuis la mise en place de la réciprocité départementale et l’adhésion à l’Entente Halieutique du Grand Ouest, les ventes de cartes ont progressé de 30% en quatre ans.
Enfin, en Haute-Saône, l’ouverture se fait sous le signe d’internet. Sur les 55 associations de ce département, 8 vendent uniquement leurs cartes via internet. C’est le cas de Bourbevelle, un tout petit village qui a vendu 100 cartes ! Cette vente électronique a bien pris en Haute-Saône, ce département est classé 20 eme sur les 93 départements français pour le classement des ventes de cartes par internet. «Au début , j’étais sceptique, me confie le président de la fédération Bruno Bolognesi, mais finalement c’est une aubaine pour nos petits villages où il n’y a plus de commerces pour vendre les cartes. D’ici trois à quatre ans, les ventes se feront sans doute uniquement par internet».

Voilà , bonne ouverture à tous !

Isabelle Brunnarius

02 Mar

Ouverture réussie de la pêche sur le Doubs franco-suisse

L'ouverture 2013 sur la Franco-Suisse. Photo : Patrice Malavaux

C’est comme cela chaque année. Les pêcheurs de la Franco-Suisse ont toujours une longueur d’avance. La pêche ouvre le 1 er mars. Cette année, le garde pêche de l’association a le sourire aux lèvres. Il fait beau, les pêcheurs sont venus nombreux le long du parcours. Même si ce n’est pas le jour de l’ouverture où l’on fait les meilleurs prises, c’est toujours une sortie à ne pas manquer. Il fait encore froid, la neige est toujours là, les poissons se font plutôt discrets. Un pêcheur a tout de même sorti une truite de plus de 2 kilos !

Philippe Mauser et Gérard Piquard ont fait également l’ouverture. Un vrai régal apparemment pour ces adeptes du no kill . Voici le lien pour voir la video de Gérard Piquard :

https://www.youtube.com/watch?v=AQaP83VMtIs

La Franco-Suisse a le moral. « Le dernier poisson malade que j’ai vu, c’était en juin ! Ici, le Doubs est en rémission » m’a précisé Patrice Malavaux, l’auteur de ces photos. La récente prise de position de la préfecture au sujet des éclusées donne également le sentiment d’avoir, enfin, été entendu. De quoi être de bonne humeur !

Les pêcheurs nombreux à l'ouverture 2013 de la Franco-Suisse. Photo : Patrice Malavaux

Une bonne humeur partagée par le célèbre pêcheur Nicolas Germain. Sur son blog, il raconte joliment sa première journée de pêche à la truite sur le parcours Mouche-no kill du Moulin du Plain. Cet expert de la pêche à la mouche le confirme : cette année, les pêcheurs et les poissons sont au rendez-vous dans ce secteur au décor naturel somptueux.

Mes confrères de France 3 Franche-Comté, eux, se sont intéressés aux retombées économiques de cette passion qu’est la pêche. Là aussi, l’optimisme est de mise.

22 Fév

Deux liens sur internet pour sauver les rivières

Deux semaines avant l’ouverture de la pêche à la truite sur les rivières première catégorie, le collectif SOS Loue et rivières comtoises publie une video sur l’état des rivières de notre région. Pour que l’on oublie pas qu’il y a toujours des poissons malades.  Cette fois-ci, le collectif publie également quelques images d’endroits préservés… C’est à la fin de la video. Une autre façon pour eux de dire que leur combat est encore utile à condition d’agir vite !
L’autre adresse que je vous recommande est la nouvelle page facebook du blog Hydrobioloblog tenu par Marie Mezière-Fortin. Une manière de se tenir informer des dernières publications de ce blog. Je vous recommande l’article du 18 février : c’est la troisième partie d’une publication intitulée « Restauration, renaturation, est-ce possible ? »
Un travail intéressant en particulier pour ceux qui s’intéressent au projet de restauration de la basse vallée de la Loue…

19 Fév

Le plan national d’action pour l’Apron examiné ce 20 février à Quingey

Tous les spécialistes de l’Apron devraient se retrouver ce mercredi à Quingey pour faire le point sur les actions entreprises pour sauver le Roi du Doubs, un petit poisson présent seulement dans le bassin du Rhône ( en Franche-Comté dans le Doubs et la Loue). Le plan national a été présenté voilà maintenant plus d’un an, maintenant il s’agit de faire le point sur les premières actions entreprises.

Ce plan doit permettre de mieux connaître l’Apron et ainsi de tenter de le sauver. Ce poisson protégé par la convention de Berne est en voie de disparition. Au cours de cette réunion, Marianne Georget, du conservatoire d’espaces naturels Rhône Alpes, fera le point sur la plainte déposée par plusieurs associations dont SOS Loue et rivières comtoises et Pronatura. Le conseil de l’Europe lui a précisé qu’un expert avait été sollicité pour venir enquêter en France et en Suisse fin mai. Il a fallu trouver un spécialiste qui ne soit ni Français ni Suisse…

Au cours de cette réunion, il sera par exemple question de l’étude génétique menée par l’Onema et la fédération de pêche du Doubs sur 45 kilomètres de la Loue entre Chenecey et Arc-et-Senans. Des prélèvements ont été effectués délicatement sur les nageoires des Aprons pour mieux connaître les populations. Ce qui est particulièrement intéressant est d’évaluer l’impact de la dizaine de barrages existants sur cette partie de la Loue. Ces obstacles empêchent le brassage génétique et par conséquent la survie de l’espèce. Dans les différentes actions pour la Loue, il est justement prévu de supprimer  une partie de ces ouvrages. Cette étude devrait aussi permettre de voir si la passe à poissons de Quingey remplit son rôle. Nous vous présentions cette réalisation dans l’un des tout premiers articles du blog de la Loue, c’était en novembre 2010 !

Isabelle Brunnarius

La vallée de la Loue comme vous l’avez rarement vue…

La vallée de la Loue vue du belvédère de Hautepierre photographiée par Stéphane Gavoye

Observez bien cette photo de Stéphane Gavoye, elle nous révèle la vallée de la Loue comme nous la voyons rarement. Le photographe était comme «seul au monde» à cet instant. Juché sur la roche de Hautepierre. Au loin , le village de Hautepierre comme enflammé…

Personnellement, j’imagine Esclarmonde, l’héroïne du dernier roman de Carole Martinez, assise là au petit matin juste avant d’annoncer sa volonté de se faire emmurer à vie… Le photographe capte le mystère de la vallée aux «heures bleues». C’est le moment de la journée où le soleil n’est pas encore levé et le ciel couleur bleu radieux.

Stéphane Gavoye est arrivé en Franche-Comté il y a neuf ans. Passionné de photographie, la vallée de la Loue est vite devenue un de ses terrains de jeux. Proche de chez lui, Stéphane a commencé par randonner. Comme tout néophyte, le photographe s’est rendu à la source. Logique ! Mais cela n’a pas été le coup de foudre; «j’ai mis du temps à l’apprécier. Aujourd’hui, je vais plutôt sur les belvédères» . Sur son site , créé il y a deux ans, Stéphane raconte sa marche en pleine nuit à la frontale et dans la neige pour arriver au sommet à la bonne heure.

Autre terrain de chasse d’émotions, les cascades de la Loue et de ses affluents. Stéphane commence d’ailleurs un travail sur ces flots d’eaux métamorphosés en rubans diaphanes.

L’artiste recherche les ambiances brumeuses encaissées dans la vallée, «cela fait des fleuves de nuages». Vous découvrirez sur le site de sublimes vidéos prises du Belvédère du Moine de la vallée…

Voilà pourquoi je souhaitais vous faire partager notre découverte réalisée grâce à Pascal Sulocha, webmaster de France 3 Franche-Comté !

Isabelle Brunnarius

08 Fév

L’avant-première du documentaire « Loue, Doubs, histoires croisées » de Jean-Philippe Macchioni à la Saline d’Arc et Senans.

150 personnes sont venues à la Saline pour découvrir le documentaire de JP. Macchioni

« Je ne sais pas si je dois applaudir ou pleurer… » lance le garde pêche de la fédération de pêche du Doubs Alexandre Cheval. La projection du documentaire de 52 minutes vient de s’achever et les spectateurs sont effectivement à la fois heureux que les rivières soient si bien présentées et à la fois tristes de les savoir en perdition. Alexandre Cheval poursuit : « Je vais applaudir pour avoir mis en images ce que les professionnels essaient d’expliquer dans des rapports ».

Le choc des images… celles filmées par France 3 en pleine crise de mortalité en 2010 et celles filmées par Jean-Philippe Macchioni et ses confrères : de sublimes travellings aériens au dessus du Doubs et de la Loue, des gros plans de truites heureuses de gober et des oiseaux multicolores observés dans la réserve naturelle de l’île du Girard. Le film est une réussite car il explique, dénonce puis trace les lignes d’un avenir meilleur.

Cet avenir, c’est bien l’enjeu au cœur de la discussion engagée après la projection.  Ce film, pour Jean-Louis Simon, autant amoureux de la Loue que des œuvres de Courbet, « c’est un diagnostic. J’ai l’impression de ressortir de chez le médecin mais sans l’ordonnance ». Et pourtant, la « feuille de route » est bien mentionnée dans le film : agir sur tous les fronts de façon précise et mesurée. Le maire d’Ornans Jean-François Longeot le répète « C’est tous ensemble que l’on peut y arriver. Tout le monde va dans le même sens aujourd’hui ». Un constat évident pour la Loue. Un peu moins pour la confluence entre le Doubs et la Loue, la situation y est assez tendue en ce moment.  Quant au projet de parc naturel dans les environs de Dole, la conseillère régionale Anne Vignot déplore « qu’une volonté politique ne suffit pas ». « Nous sommes dans un pays où les fourches se lèvent facilement » glisse le documentariste.

Discret, Joël Mathurin, secrétaire général de la préfecture du Doubs a failli prendre la parole mais le débat a du s’arrêter faute de temps. Dans l’assistance également, des fonctionnaires passionnés par leur mission mais contraints au silence par leur hiérarchie.

Emmanuel Cretin, du syndicat mixte de la Loue, lui peut dire à voix haute ses inquiétudes : « Il y a aussi une pollution que l’on ne voit pas, celle des pesticides et autres toxiques. Nous tous, on rejette ces produits. Cela ne se voit pas mais cela s’accumule à l’intérieur ».  Jean-Philippe Macchioni rajoute « il faudrait également un cadre législatif plus contraignant et pas seulement se reposer sur l’évolution de comportement des citoyens ». Un point de vue exprimé dans le film par Marc Goux du collectif SOS Loue et rivières comtoises.

Et comme à chaque projection, la même question est posée : « La sortie d’un DVD est-elle prévue ? ». Un casse-tête pour les producteurs… En tout cas, ce film devrait être diffusé dans les établissements scolaires « pour que l’on mette moins de produit quand on fait la vaisselle » insiste une jeune spectatrice.

Un brin d’espoir pour l’auteur de ce documentaire, un homme passionné par la nature et les rivières dès son adolescence. «  Je ne pêche plus depuis 17 ans, j’avais les larmes aux yeux quand je suis retourné au bord de la Loue pour filmer.. » Une émotion qui transparaît dans son film. « Ce que j’apprécie dans vos films, c’est que, tout en montrant des choses qui se dégradent, vous avez ce talent de nous faire nous attacher à la vie ». Un beau compliment savouré modestement par le documentariste.

Isabelle Brunnarius

Le documentaire est diffusé ce samedi à 15 h20 sur France 3 Franche-Comté. Une fois diffusé, Vous pouvez le revoir pendant une semaine sur le site de France 3 :

http://pluzz.francetv.fr/videos/documentaires_franche_comte_,cafe_doc24_besancon_130207_1671_07022013112515_F3.html

04 Fév

L’etat juge « inacceptable » les récentes mortalités de poissons

Des poissons victimes par centaines des éclusées sur le Doubs. Photo Patrice Malavaux

« C’est une première ! » s’exclame Christian Triboulet, le président de l’association de pêche La Franco-Suisse. La préfecture du Doubs vient effectivement d’indiquer aux gestionnaires des barrages sur le Doubs franco-suisse que les mortalités de poissons de janvier dernier étaient « inacceptables » et de préciser dans un communiqué de presse « Il importe absolument de rechercher des solutions pour les éviter ».

Cette fois-ci, les trois producteurs d’électricité (EDF, Groupe e et celui de La Goule) sont venus en sous-préfecture à Montbéliard ce vendredi 1er février à la demande du préfet. « Pour une fois, on a parlé des vrais problèmes et les exploitants ont été obligés d’admettre que ces mortalités étaient inacceptables » précise Christian Triboulet.

Depuis plusieurs années, les électriciens travaillent pour tenter de diminuer l’impact de leurs éclusées sur l’environnement de la rivière mais, jusqu’ à présent, les résultats n’ont pas été probants. Patrice Malavaux, le garde pêche de la Franco-Suisse a présenté les 44 rapports de mortalité effectués depuis 2008. 21 sont dus à la gestion des ouvrages le week-end ( ils s’arrêtent de produire car c’est moins rentable).

En 2013, des améliorations devraient avoir lieu rapidement sur ce point ainsi que l’accompagnement de fin de crue. Mais le plus important et le plus difficile à négocier reste à venir : debut 2014, le nouveau règlement d’eau commun aux trois barrages doit être mis au point.

Isabelle Brunnarius

Confluence Doubs-Loue : les dessous d’une certaine lenteur…

Quand il s’agit d’agir pour les rivières, l’une des récurrences est le constat de lenteur… En voici un bon exemple. Le 24 janvier, le comité de pilotage du syndicat mixte Doubs Loue se réunit une nouvelle fois en préfecture du Jura. Ce syndicat a été créé en  2007 pour réaliser « 16 opérations d’aménagement de murets, de berges et de confortement de digues » afin de protéger les territoires de trois communautés de communes des crues du Doubs et de la Loue.  (Le Val d’amour, la Plaine jurassienne et le Grand Dole). Une réflexion globale est engagée pour à la fois protéger des crues et redonner aux rivières une aisance utile à leur bon fonctionnement.

Dans le document ci-dessous, tout est bien expliqué : « Les travaux de restauration à la confuence visent à réaliser une restauration « raisonnée », qui tienne compte de l’ensemble des paramètres environnementaux, socio-économiques et humains. » Autant de paramètres, autant d’explications à la lenteur des prises de décision.

-DoubsLoue-39 by

Il s’agit donc à la fois de construire des digues et également de casser des ouvrages qui, finalement, entravent trop la rivière. C’est un tout. Et c’est là où des réticences émergent. « Le dossier reste toutefois sensible auprès des populations qui, parfois, comprennent mal que l’on défasse ce qui a été fait quelques décennies plus tôt. D’où la nécessité du dialogue et d’une bonne information » lit-on dans le même document. Effectivement, le village de Parcey n’est pas favorable à une partie des travaux, celle de désenrochement,  craignant des inondations dans son secteur.

Actuellement, les travaux de la digue de Molay et sur l’ile Cholet ont été réalisés. Mais, une grande incertitude plane pour la suite des aménagements malgré les votes pris à l’unanimité en leur faveur. Le préfet du Jura a décidé de suspendre l’attribution des subventions de l’Etat et de l’Europe pour la suite des travaux. Une décision prise lors de ce récent comité de pilotage à la suite des propos tenus par certains membres de ce comité.

Le député Jean-Marie Sermier siège au titre de président de la communauté de communes du Val d’Amour et il a effectivement affirmé son opposition au travaux de désenrochement même si il a voté favorablement pour l’ensemble des  travaux. « C’était juste une remarque, je ne représente qu’un treizième du comité de pilotage. Comme le vote portait sur l’ensemble des travaux et que je souhaitais que la digue de Molay se fasse, j’ai voté pour mais je pense que l’argent des contribuables pourraient être utilisé autrement que pour défaire ce qui a été fait ».

D’où l’incertitude du préfet sur les intentions réelles du syndicat mixte et sa décision de suspendre les subventions tant que le syndicat mixte ne lui a pas prouvé sa réelle intention de poursuivre dans les temps les aménagements. Un bémol qui pourrait faire traîner les études, toujours pas réalisées pour cette dernière partie des travaux, alors que les subventions ont été accordées jusqu’à fin 2014.  D’après le préfet, c’est techniquement possible de finir ces travaux, politiquement c’est autre chose !

Et, cerise sur le gâteau, alors qu’il y a urgence pour agir, le président du syndicat mixte Alain Dejeux vient de démissionner…

Et voilà comment un beau projet sur le papier prend l’eau !

Isabelle Brunnarius

Pour comprendre l’enjeu l’amélioration des zones humides dans la réserve de l’île du Girard et l’extension des zones d’expansion de crues, voici deux extraits du documentaire de Jean-Philippe Macchioni diffusé le week-end prochain sur notre antenne. L’un vous montre comment la Loue a perdu son cours naturel et l’autre l’intérêt des zones humides.

Le syndicat mixte Doubs Loue est formé entre :

-Le Département du Jura
-La Communauté d’Agglomération du Grand Dole
-La Communauté de Communes de la Plaine Jurassienne
-La Communauté de Communes du Val d’Amour.

29 Jan

Invitation à l’avant-première du documentaire « Doubs, Loue, histoires croisées »

Voici en guise de mise en bouche un premier extrait du documentaire de Jean-Philippe Macchioni : une truite qui joue ! L’image est magnifique et elle va parler aux pêcheurs à la mouche… Et oui, une truite peut s’amuser, elle nargue en quelque sorte le pêcheur en lui laissant croire qu’elle va gober pour de bon sa mouche. Que cela soit un vrai insecte ou une mouche, le résultat est le même; la truite ne gobe pas à tous les coups. Personnellement, j’ai une version qui déplairait certainement à Séverin Ménigoz et ses amis : la truite est tout simplement maladroite.

Comment fait-on pour réussir une telle image? « Il faut de la patience…me répond Jean-Philippe Macchioni. Tu longes la Loue, tu t’installes et tu restes là un après-midi entier à observer jusqu’à ce que la truite commence à s’amuser! ».

Pendant les jours qui viennent, le blog de la Loue vous fera découvrir d’autres extraits de ce film qui retrace les histoires croisées de ces deux rivières.
Bien sûr, vous êtes invités à l’avant-première de ce documentaire prévue le jeudi 7 février à 20 heures à la Saline d’Arc-et-Senans. Il vous suffit juste de confirmer votre présence à clemence.baverel[@]francetv.fr !

Quant à la diffusion, elle est prévue le samedi 9 février à 15h20 sur France 3 Franche-Comté

27 Jan

L’apron, côté France

Voici une précision que j’aurais du mentionner dans mon article récent sur l’Apron et le risque de sa disparition sur la boucle suisse du Doubs. Côté France, le collectif SOS Loue et rivières comtoises s’est associé en décembre dernier à la plainte des associations suisses.

Dans son communiqué, le collectif revient sur l’importance de la convention de Berne: elle est placée sous le contrôle du Conseil de l’Europe et c’est un des principaux outils de l’Europe en matière de protection de la flore et de la faune sauvages et de leurs habitats. Et si l’association précise que la France et la Suisse sont placées sous surveillance du Conseil de l’Europe , c’est parce qu’un expert va venir sur place pour voir si réellement les états suisses et français prennent des mesures pour protéger l’Apron, un petit poisson symbole de la richesse biologique des deux rivières.

Mais, (il y a toujours un mais..), la qualité de l’eau de la Loue et du Doubs est loin d’assurer un bon environnement pour l’Apron. Dans son communiqué, le collectif  affirme que « la Loue comme le Doubs franco-suisse subissent au contraire une dégradation catastrophique de leur état écologique, et actuellement on en est qu’aux déclarations d’intention. Aucune mesure concrète n’a encore été prise alors que les mortalités massives ont débuté en 2010 et que les signes annonciateurs étaient patents depuis dix à quinze ans ».

Nous attendons donc avec beaucoup d’intérêt la venue de l’expert du conseil de l’Europe…

Isabelle Brunnarius

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