31 Août

Epidémie d’Ebola : comment photographier un événement invisible ?

L’image a été prise aux portes de l’hôpital de Morovia, au Libéria, à l’aube de l’automne 2014. Deux hommes en combinaisons jaunes tiennent à bout de bras James, un garçon de 8 ans atteint du virus Ebola. L’un d’entre eux asperge l’enfant de désinfectant tout en le gardant à distance. Sa combinaison ne protège pas l’intégralité de son corps. En arrière plan, la tôle bleue dit toute la précarité des lieux. James survivra deux heures. La photo permettra à son auteur, Daniel Berehulak, de remporter un prix Pulitzer.

Au total, l’Australien est resté 100 jours en Afrique de l’ouest pour couvrir l’épidémie. Lundi, au festival Visa pour l’image de Perpignan, il est revenu sur une expérience « éprouvante » face à un « ennemi invisible ». En acceptant de partir pour le New York Times, Daniel Berehulak ne savait pas à quoi s’attendre. Il imaginait l’épidémie Ebola sur la fin. En réalité, elle était sur le point de devenir la plus importante jamais connue en Afrique de l’ouest. Le bilan : plus de 10 000 morts. Continuer la lecture

[#VISA OFF] Le camp de Rivesaltes, trente-deux ans d’enfermement

Exposition Le Temps n'efface pas les erreurs

Le graff qui a donné son nom à l’exposition. © Michel Handschumacher

Le photographe français Michel Handschumacher expose « Le Temps n’efface pas les erreurs » à la librairie Torcatis, dans le cadre du festival Off de Visa. 

Sur les photos, les baraquements en ruine ont gardé les traces du passage des différentes populations qui y furent enfermées. Une croix, une gravure, des noms de capitales du monde entier. En 2013 et 2014, Michel Handschumacher, photographe amateur, architecte de formation, a marché sur les traces des internés de l’ancien camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

« C’est un lieu encore habité, à respecter. Sur place, on sent une présence, des présences. » Des graffitis représentant de jeunes enfants et des inscriptions historiques sont ancrés dans les murs. « En voyant mes clichés, une personne m’a dit qu’elle avait pris conscience que des hommes, des femmes et des enfants avaient été internés ici. » Continuer la lecture

« Pourquoi elle a des couvertures ? »

Près de Suruc, ville du sud-est, province de Sanliurfa, Turquie, 2 octobre 2014. Une femme kurde et sa fille attendent après leur passage de Syrie en Turquie, sous les tirs de mortier venant des deux côtés. © Bülent Kiliç / AFP Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 27e édition du Festival International du Photojournalisme "Visa pour l'Image - Perpignan" 2015 au format 1/4 de page maximum.
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Près de Suruc, ville du sud-est, province de Sanliurfa, Turquie, 2 octobre 2014. Une femme kurde et sa fille attendent après leur passage de Syrie en Turquie, sous les tirs de mortier venant des deux côtés. © Bülent Kiliç / AFP

Chaque jour, les festivaliers de “Visa pour l’Image” commentent une photo dont ils ne connaissent ni l’auteur, ni le contexte. Il s’agit aujourd’hui d’un cliché issu de l’exposition “De Kiev à Kobané”, de Bülent Kiliç, photoreporter turc à l’AFP.

« Maman, pourquoi elle a une veste ? Pourquoi elle mange du pain ? Pourquoi elle a des couvertures ? » Après avoir regardé longuement la photo, Olivia, 5 ans, se pose plein de questions sur la petite fille kurde. La jeune festivalière est venue avec ses parents de Font-Romeu. « Elle a peur », affirme Mathilda, 8 ans, sa grande sœur. Pas facile pour leur mère, Anna, d’expliquer le sens de la photographie. Mais d’un autre côté, « on ne peut pas les laisser avec ces images dans la tête, sans explication », affirme Vincent, le père. Continuer la lecture

30 Août

Vers une nouvelle génération de photographes

Canal de Sicile, mer Méditerranée, 2 avril 2011. Un bateau transportant plus de 100 migrants en provenance de Tunisie fait signe à un bateau de pêche égyptien pour demander la direction de la côte italienne. Strait of Sicily, Mediterranean Sea, April 2, 2011. A boat with more than 100 migrants from Tunisia waving at an Egyptian fishing boat to ask for directions to the Italian coast.  © Giulio Piscitelli / Contrasto / Réa Photo libre de droit uniquement dans le cadre de la promotion de la 27e édition du Festival International du Photojournalisme "Visa pour l'Image - Perpignan" 2015 au format 1/4 de page maximum.
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Canal de Sicile, mer Méditerranée, 2 avril 2011. Un bateau transportant plus de 100 migrants en provenance de Tunisie fait signe à un bateau de pêche égyptien pour demander la direction de la côte italienne. © Giulio Piscitelli / Contrasto / Réa

Alors que l’avenir du photojournalisme est contrarié, à Visa pour l’image, de jeunes photographes apportent un nouveau souffle à la profession.

Un anorak rouge agité par un migrant comme un feu de détresse. Un appareil photo placé au plus près de l’actualité, à même la cale d’un bateau. Le reportage de Giulio Piscitelli « De là-bas à ici : l’immigration et l’Europe-forteresse » est un de ceux qui attire le plus grand nombre de visiteurs. L’actualité est plus que jamais présente pour cette 27e édition de Visa pour l’image et la photo se pose comme un moyen de prendre du recul sur l’information. Il y a quelques jours, la police autrichienne a découvert les corps de plus de 70 migrants, abandonnés dans un camion au bord d’une autoroute. Continuer la lecture