07 Sep

Qui sont les lauréats de Visa 2012 ?

Cette année, Visa pour l'image fête sa 24e édition. (Crédit photo : Thomas Belet)

A Visa pour l’image, il y a aussi des remises de prix pour saluer le travail des photojournalistes. Dix récompenses ont attribuées cette année, y compris à des travaux qui ne sont pas exposés cette année. Du reportage de Mani en Syrie au sujet de Sebastián Liste dans un squatt de Salvador de Bahia, compte-rendu du palmarès 2012.

7 septembre
VISA D’OR MAGAZINE (8 000 euros)
La photographe américaine Stephanie Sinclair (agence VII) a remporté le prix Visa d’or Magazine du festival Visa pour l’Image 2012 pour son reportage sur les mariages forcés de petites filles. Le reportage a été réalisé pour le National Geographic. Il est exposé au couvent des Minimes à Perpignan.


Les petites filles mariées de force de Stéphanie… par F3languedocroussillon

5 septembre
VISA D’OR DE LA PRESSE QUOTIDIENNE (8 000 euros)
Tomas Munita décroche ce Visa d’Or pour son travail sur la Syrie publié dans le New York Times.

PRIX FRANCE 24-RFI DU WEBDOCUMENTAIRE 2012 (8 000 euros)
C’est le webdocu « Défense d’afficher » de Jeanne Thibord, Sidonie Garnier et François Le Gall qui a été primé. Avec pour fil rouge la culture du graffiti, il aborde la crise économique à Athènes, l’omniprésence de la publicité à Paris, la condition des femmes à Bogóta… Continuer la lecture

06 Sep

Un autre regard sur Visa

Photo de groupe à la sortie des expositions (crédit photo : Sophie Bonnevialle)

Un groupe de huit personnes sort lentement du Couvent des Minimes. Ce sont des pensionnaires du centre de vie de Saint-Estève, pour personnes en situation de handicap. Certains sont jeunes, d’autres moins, et puis il y a ceux qui ne se souviennent pas de leur âge. Ils viennent chaque année et ils rédigent des articles pour le journal du centre. « C’est le moyen d’informer ceux qui n’ont pas pu venir », explique l’une des deux encadrantes. Ces hommes et ces femmes nous livrent leurs impressions sur le travail des photojournalistes de Visa. Souvent avec facilité, toujours avec simplicité. Mais parfois, les mots ne sortent pas. Le regard est brut, sincère. Continuer la lecture

05 Sep

Ilvy Njiokiktjien : la décoloration du pays arc-en-ciel

En Afrique du Sud, la séparation entre les jeunes de la "génération libre", qui n'ont pourtant pas connu l'apartheid, existe toujours. (Crédit photo : Ilvy Njiokiktjien)

Une paire de bottes piétine le drapeau arc-en-ciel de l’Afrique du Sud. Puis une autre. Et une autre encore. Dans un camp d’entraînement low-cost dirigé par l’auto-proclamé colonel Franz Jooste, une poignée d’adolescents blancs sud-africains montrent ainsi « tout leur dégoût » pour ce symbole. Le rejet d’une nation sud-africaine unie et la nostalgie de l’apartheid chez certains Afrikaners sont les thèmes d’un webdocumentaire et de l’exposition de la photographe néerlandaise Ilvy Njiokiktjien, au couvent des Minimes.

Des méthodes d’endoctrinement inspirées par les régimes fascistes

« En 2010, un des plus gros leaders de l’extrême droite, Eugène Terre’Blanche, a été assassiné, et c’est là que j’ai commencé mon travail sur les Afrikaners », explique-t-elle. « Durant les funérailles, il y avait un homme vêtu d’un ancien uniforme de l’apartheid ». Cet homme, c’est Franz Jooste, le président du groupe d’extrême-droite Kommandokorps. Continuer la lecture