22h. La terrasse du Grand Café de la Poste, rendez-vous des afters de Visa pour l’Image, est clairsemée. Aucun appareil photo en bandoulière à l’horizon. « Ce n’est pas encore leur heure, dit le patron du Grand Café de la Poste, Robert Vila. Ils sont allés à la soirée de projection.» Les employés passent un dernier coup de balai sur la terrasse. « C’est votre première soirée ici ? Profitez bien du carrelage. Bientôt, on ne verra plus un seul carreau. » Une heure et demie plus tard, la place Verdun est noire de monde. Ça bouchonne au comptoir. Les verres se vident et se remplissent rapidement. « Ceci est notre pâture et le café de la Poste est notre enclos », sourit une journaliste, en montrant sa bière fraîchement tirée.
Dans la foule, des visages familiers passent à la portée des jeunes loups du photojournalisme. Ce soir-là, le maître de cérémonie de Visa Jean-François Leroy, Ziad Maalouf de RFI, François Le Gall, prix du webdocumentaire 2012, le photoreporter Stanley Green… Pour les approcher, il faut montrer patte blanche. Hugo, 29 ans, iconographe aux États-Unis, a bénéficié d’un appui pour sa première visite à Visa, celui du patron d’une célèbre agence. « C’est comme cela que ça marche, dans le métier. Il faut connaître quelqu’un. On vient aussi à Visa pour faire du business », dit-il en tendant sa carte.
A 2h30 du matin, les bouteilles et les verres en plastique débordent des poubelles. Les journalistes sont toujours là. « Ils ne sont pas prêts de partir, s’amuse Robert Vila. Généralement, on fait venir un vigile pour faire sortir les derniers retardataires puis ranger les chaises car ils apprécient ces moments. Vous verrez, vous aussi, vous serez là demain soir.
Le Café de la Poste, Le lieu de rencontre à Visa par visaesj2012»
Texte : Céline Picard
Vidéo : Mélanie Houé et Emilie Coudrais