May, journaliste, Beyrouth, Liban, Palais de l'UNESCO (Crédit photo : Hady Sy / 2e Bureau)
Chaque jour à Visa, des passants découvrent et commentent une des photographies exposées. Aujourd’hui, des Perpignanais qui attendaient le bus au pied du Castillet, se sont prêtés au jeu.
« C’est une femme de pouvoir », lance Audrey. Un avis que partage également Jean-Claude. « C’est la pose qui me fait penser à ça », précise la jeune femme. « Peut-être fait-elle partie d’un gouvernement. Ou alors d’une association… En tout cas, elle a un rôle important ». « Elle n’a pas l’air de rigoler », souligne de son côté Jean-Claude, avant de demander : « Mais est-ce qu’elle serait autant maquillée si elle occupait un poste à responsabilité ? ».
Comme Anoush et Liana, beaucoup pensent que cette femme a du pouvoir.
« Elle nous fait penser à la Pompadour ! Ca pourrait être une femme de président. Ou bien quelqu’un de connu », proposent Anoush et Liana. « Ou alors, c’est une photo pour faire de la pub de produits de beauté ! ». Pour Marie, il pourrait s’agir d’un concours de beauté. « C’est une chanteuse d’opéra ! La robe rouge, les cheveux tirés en arrière et autant de maquillage, c’est pour la scène, ça ! », annonce son amie Aurélie.
Perdu ! Aujourd’hui, personne n’a trouvé la bonne réponse. Il s’agit en fait de May, une journaliste libanaise qui a donné son sang. Comme elle, 365 personnes, ayant fait le même don, ont été photographiées par Hady Sy. Des portraits réalisés aux quatre coins du monde, pendant quatre ans. Le photographe plasticien espère ainsi sensibiliser le public à cette cause. Il présente son exposition, dans une installation originale, à la Caserne Gallieni.
Violaine Gargala
