Cette fois-ci, la préfecture du Doubs a élargi l’ordre du jour de la réunion de la Mission interservices de l’eau. Difficile d’ignorer les derniers déboires du Doubs Franco-Suisse. La mortalité des poissons est due à une « maladie causée par un champignon, la saprolégniose ». Un groupe local d’experts piloté par l’agence de l’eau a été mis en place, il est chargé de surveiller et d’alerter en cas de problème la Loue mais aussi le Doubs , l’Ain, le Cusancin et le Dessoubre. Une expertise nationale demandée à l’ONEMA et un programme de recherches pilotée par le laboratoire de chrono-environnement de l’Université de Franche-Comté doivent permettre de mieux comprendre les problèmes rencontrés sur ces rivières.
Réunions, commissions, expertises, études, surveillances…Le vocabulaire ne change pas beaucoup au grand dam des amis de la Loue. Ils voudraient plutôt des actions concrètes sur les principales sources de pollution, déjà bien identifiées.
Pour le collectif SOS Loue et rivières comtoises « on cherche visiblement à gagner du temps….et à obtenir des reports vis à vis de la DCE… en prenant, pour l’instant, le minimum de mesures, notamment dans le domaine agricole ». La DCE, c’est la directive européenne sur l’eau qui prévoit des pénalités en cas de non respects des normes de qualité des eaux. Mais, paradoxalement, la qualité de l’eau de la Loue est aux normes même si les poissons meurent.
Au cours de cette réunion, la situation du Doubs Franco-Suisse a été également abordée. On devrait en savoir plus le 29 avril lors d’une réunion en sous-préfecture de Montbéliard. Le 12 mai, un groupe de travail bi-national sur la qualité des eaux doit être mis en place.
Voici le lien pour avoir accès aux documents mises en ligne par la préfecture du Doubs :
http://www.doubs.equipement.gouv.fr/article.php3?id_article=1113