Le 1er tour — Depuis Toulouse, les supporters du candidat Emmanuel Macron étaient réunis au restaurant le J’Go. À 20H, c’était l’explosion de joie.
Le rendez-vous est donné à 19h30 au restaurant le J’Go devant le marché Victor-Hugo, mais une heure avant l’annonce des premières estimations effectuées par les instituts de sondage, plusieurs dizaines de sympathisants et militants d’En Marche sont déjà présents. À l’entrée du restaurant, on accueille les visiteurs. « Bonsoir, c’est pour En Marche? Attention à la marche ! explique un homme avant de poursuivre quelques instants plus tard. Bon, je ne le ferai qu’une seule fois la blague par contre! ». Au premier étage, l’espace est customisé, il y a des ballons et de jeunes militants portent des t-shirts « je suis en marche » ou encore « Emmanuel Macron président! » et ici on continue de scotcher des affiches. D’autres ont déjà entamé leur deuxième verre de bière. Trente minutes avant 20h, la députée Monique Iborra (encartée au PS jusqu’en juillet 2016) salue son entourage.
Vers 19h40, quelques journalistes prennent connaissance du nom des trois candidats ayant eu le plus haut score. Au même moment, les supporteurs consultent leur smartphone en quête d’information. Au bar, on sort les bouteilles de champagne et on prépare les verres. À 20h, certains visages qui étaient encore un peu crispés changent en une seconde. Devant, un jeune homme lâche un énorme soupir de soulagement. Dans la salle, c’est l’explosion de joie. Toujours au même moment, un dj set balance le titre Closer feat Jennie A. de Lemaitre. Devant l’écran du vidéoprojecteur, une jeune couple s’enlace et fini par s’embrasser devant les caméras de télévision et des appareils photos de la presse. Au fond de la salle, Mickael Nogal, référent départemental du mouvement En Marche est soulevé du sol par les militants.
Dans les salles adjacentes au premier étage, là un couple et des militants savourent —loin de l’effervescence— la victoire du premier tour avec plusieurs verres d’alcool. « On va avoir une chouette première dame », se réjouit une femme. Quelques mètres plus loin, on verse quelques larmes de bonheur et on s’enlace encore. De retour dans la salle principale, le vidéoprojecteur qui retransmet France 2 fait apparaitre un portrait de Marine Le Pen avec l’estimation de son score. On entend des sifflets mais ils sont rapidement interrompus. « S’il vous plait, s’il vous plait ! On ne siffle pas ! », explique un voix féminine.
Quinze minutes après l’annonce des premières estimations, le restaurant ne cesse de se remplir. L’ambiance est à la joie et risque de durer une bonne partie de la soirée. Dans le métro Jean-Jaurès, sur la ligne A, une femme visiblement enivrée par l’alcool est elle aussi au courant des résultats. Après avoir prononcer plusieurs noms d’oiseaux en espagnol, elle exprime à haute voix, d’un air dépité, ses pensées. « Bravo, bravo ! Vous avez voté Le Pen. J’ai honte ! Continuez! … ».
