L’association Franche-Comté et Bourgogne, ça marche ! La preuve, avec le pilote vésulien Stéphane Peterhansel et son copilote icaunais, Jean-Paul Cottret qui viennent de remporter une nouvelle fois le Dakar en devançant cette année Sebastien Loeb sur les terres d’Argentine.
C’est la meilleure publicité pour la Bourgogne-Franche-Comté. L’association Stéphane Peterhansel, pilote de Haute-Saône et son copilote de l’Yonne, Jean-Paul Cottret fait toujours des merveilles, le Dakar est leur terrain de jeu, ils viennent de signer ensemble ce samedi 14 janvier une 7e victoire sur le myhtique rallye-raid ( 2004, 2005, 2007, 2012, 2013, 2016 et 2017)
Il faut dire que Stéphane Peterhansel est Monsieur Dakar car il a remporté samedi son treizième Dakar (en comptant ses 6 sacres à moto) au terme d’un duel des plus « serrés », de son propre aveu, avec son coéquipier Sébastien Loeb, candidat à la victoire pour sa deuxième participation. « C’est l’intensité qui fait la beauté de cette victoire, se délecte Peterhansel. Elle a une saveur particulière parce que la compétition a été au plus haut niveau. Se battre contre Sébastien et terminer à quelques minutes (devant), ca n’est pas rien ! »
Battu, Loeb veut effacer les regrets en regardant déjà vers l’avenir. « On ne peut pas se reprocher grand-chose, estime-t-il. On a tout donné. On a fait un beau rallye. Deuxièmes cette année, il faudra faire mieux l’année prochaine ». Avec Cyril Despres 3e, Peugeot décroche son premier triplé depuis 1990, quand le constructeur s’était retiré du rallye-raid, pour n’y revenir qu’en 2015. « Un travail d’équipe vraiment extraordinaire dans un état d’esprit vraiment remarquable » se félicite le directeur de Peugeot Sport Bruno Famin.
La marque au lion a les griffes bien plantées dans une course dans laquelle ni les Toyota ni les Mini n’ont réussi à montrer les crocs. Les principaux acteurs de son succès: Peterhansel, recordman de victoires dans le plus exigeant des rallyes-raids (treize, six en moto et sept en auto), et Loeb, nonuple champion du monde des rallyes qui confirme, avec son fidèle coéquipier Daniel Elena, qu’ils ont réussi leur reconversion, après une 9e place pour leur premier essai en 2016.
Navigation et hors-piste ne leur font plus peur et les deux hommes ont surtout perdu du temps sur des incidents mécaniques, comme lors de la 4e étape, où ils ont cédé une trentaine de minutes sur une panne moteur. Loeb (5) et Peterhansel (3) se sont offert huit victoires d’étape sur dix possibles. Despres a lui aussi offert une étape au constructeur, qui totalise en outre quatre triplés et verrouille la tête de la course depuis la 2e étape.
La question n’a rapidement plus été de savoir qui pourrait stopper Peugeot, mais qui de Loeb, le pilote novice mais surdoué, ou Peterhansel, l’homme d’expérience, gentleman mais aussi roublard, lui apporterait la victoire. « Des Dakar aussi serrés jusqu’à la fin, on n’en a pas connu souvent« , notait le vétéran, qui a fait ses débuts dans l’épreuve en 1988 et gagné pour la première fois en 1991.
Finalement, c’est encore lui, le tenant du titre, 51 ans, le visage buriné témoin des années passées sur les pistes, le sourire de celui qui sait, qui a su profiter d’une crevaison de son coéquipier pendant la 11e étape vendredi, dans un secteur rapide et technique qui aurait dû avantager l’ancien pilote de WRC.