La Leaders Cup (nouvelle version au nom très américanisé de la Semaine des As) commence ce vendredi 19 février 2016 à Disneyland Paris. Comme d’habitude, ce sont les 8 meilleures équipes de Pro A à l’issue de la phase aller du championnat qui vont s’affronter pendant 3 jours. Et chose assez rare, cette année, l’Elan Chalon et la JDA Dijon sont qualifiés pour la compétition. Ce n’était arrivé qu’une seule fois par le passé, en 2007 pour la Semaine des As à Nancy (les deux clubs avaient d’ailleurs été éliminés dès les quarts). Officiellement, dans les deux staffs, on annonce venir au pays de Mickey sans pression, en touristes. Mais en se penchant sur le tirage, et le contexte, on se rend compte qu’il y a peut-être mieux à espérer… Présentation (crédit photo : Disneyland Paris / Yann Piriou).
Chalon attaque…
L’Elan semble avoir trouvé son rythme, et il est affolant. Depuis quelques semaines, les Chalonnais (6e de Pro A avec 13 victoires et 7 défaites) ont semblé franchir un cap, en multipliant les victoires (en championnat, et coupe d’Europe) et les gros cartons offensifs (111 points passés à Antibes, 101 contre Monaco, et encore 111 à Châlons-Reims !). Ils ont d’ailleurs l’attaque la plus prolifique de Pro A (86,6 points marqués par match). Mieux encore, l’effectif de Jean-Denys Choulet a bien surmonté l’absence de son pivot US Devin Booker pendant 15 jours, s’appuyant sur le jeune et surprenant Mathias Lessort (évalué à 42 contre Monaco !). Contre Ostende ce mardi, en 1/8e de finale de FIBA Europe Cup, les Chalonnais ont moins brillé mais ils ont assuré l’essentiel, en s’imposant 84 à 71. Notre sentiment est que cette équipe a le talent et la confiance nécessaire pour gagner un trophée cette saison. Pourquoi pas la Leaders Cup ? Mardi soir, Jean-Denys Choulet assurait que Chalon se rendrait à Disneyland « en toute décontraction, pour affronter une très bonne équipe du Mans ». Une façon de laisser la pression au « favori » logique, au regard du classement actuel. Dans les faits, ce quart de finale promet d’être une belle opposition de styles, l’attaque chalonnaise face à la défense solide du MSB. Mais si les artilleurs sont de sortie, l’Elan promet quand même d’être difficile à freiner. Chez Mickey, l’Elan compte sans doute, secrètement, renouer avec son glorieux passé. Parce que depuis le fabuleux triplé de 2012, c’est le calme plat sur les bords de Saône… Et quelque chose nous dit que ça pourrait ne pas durer.
La cote : Chalon 60%
L'aventure DisneyLeadersCup promet d'être longue ! 30 minutes de retard pour le premier train. Pourvu que… https://t.co/FvOEFnBM8a
— Elan Chalon (@ELANCHALON) 18 Février 2016
…Dijon contre-attaque ?
Côté JDA aussi, on déclare ne pas placer d’importance dans cette compétition de mi-saison. « On va arrêter avec tout ça, la Leaders Cup, le Top 8, assénait un Laurent Legname frustré au soir de la dernière défaite à domicile contre Pau. On a une équipe jeune, on n’a rien vécu encore, ça prend du temps de voir comment une équipe réagit. Quand tout va bien, c’est facile, mais en ce moment tout va mal. On est dans le dur, et il faut continuer à travailler, sur ce qui a fait notre force, la défense. » Message visiblement reçu 5/5 par les joueurs, qui sont allés battre une JSF Nanterre (certes diminuée, mais quand même) de 20 points la semaine dernière, 72 à 52 ! Une victoire d’autant plus salvatrice qu’elle a stoppé une mauvaise série de 5 défaites de rang en championnat, qui a fait chuter la JDA au classement (11e, avec 10 victoires et 10 défaites). Et chez Mickey, les Dijonnais affronteront l’ASVEL, une équipe en plein doute actuellement (4 défaites de suite en Pro A, et une autre ce mardi en coupe d’Europe FIBA). Depuis le début de la saison, la JDA a prouvé sa capacité à gagner sans son public, sa solidité aussi quand elle se trouve au pied du mur. Si elle confirme son sérieux retrouvé, l’équipe de Laurent Legname peut être la surprise de cette Leaders Cup en renversant Lyon-Villeurbanne. Il faudra pour cela une défense rugueuse, et l’apport offensif (encore trop aléatoire) des arrières US Williams et Brooks. L’an passé, Dijon avait quitté Dinseyland frustré, après une demi-finale perdue en prolongation contre le futur vainqueur (Strasbourg). Même si les hommes ont changé (à l’exception de Jacques Alingue), ce mauvais souvenir pourrait être une motivation supplémentaire pour un club qui n’a plus gagné le moindre trophée depuis 10 ans.
La cote : Dijon 50%
Les dijonnais découvrent la disneyland events arena avec cet entraînement de veille de match contre l'@ASVEL_Basket pic.twitter.com/JL2udsGNyM
— JDA Dijon Basket (@jdadijonbasket) 18 Février 2016
Un derby bourguignon comme attraction des demies ?
Pour finir sur une note pleine d’espoir, notez aussi qu’en cas de double victoire (si Chalon bat Le Mans, et que Dijon domine l’ASVEL), les deux clubs bourguignons se retrouveront en demi-finale le samedi à 18 heures. Ce serait une première dans l’histoire des As/Leaders Cup. La finale, elle, est prévue dimanche 21 février à 17 heures.