JDA 91. Strasbourg 75. Ils ont réussi le grand chelem à la maison. Dans une ambiance de folie, transcendés par les 4900 spectateurs du palais des sports, les basketteurs dijonnais ont réussi leur défi de protéger leur invincibilité à domicile, dans ce championnat pourtant extrêmement homogène. Un exploit que seuls Le Mans et Gravelines-Dunkerque avaient accompli ces dix dernières années en France. Mieux, Dijon a repris le point average à la SIG sur un shoot au buzzer. Si elle s’impose à Pau lundi prochain, la JDA pourrait se classer dans le Top 4 du championnat de France pour la première fois de son histoire. Un nouveau défi ?
C’est un pari que personne n’aurait tenté en début de saison. Personne n’aurait pu imaginer que Dijon, 14ème masse salariale du championnat de France, terminerait invaincu sur son parquet au terme de la saison régulière, et candidat au Top 4 du classement. Pour ce résultat sportif, Jean-Louis Borg et ses joueurs méritent un immense respect. Car leur invincibilité au palais des sports, il leur a fallu la défendre durement et jusqu’au bout.
Strasbourg se présente à Dijon pour conforter sa place de leader de Pro A. Pourtant, après 8 points inscrits par le grand Romain Duport, c’est bien la JDA qui prend les rênes du match. Avec un 5 américain très performant d’emblée, Dijon mène 21-14 après 10 minutes. L’écart se creuse dans le deuxième quart (39-29 sur un panier d’Andre Harris), mais la SIG finit fort, et sa défense tout terrain lui permet de revenir à un point à la mi-temps (41-40 sur un lay up de Louis Campbell). Tout est à refaire.
Et les Dijonnais repartent au combat. Les shooteurs entrent en action : Andersen, Thornton et Abromaitis côté alsacien, Riley, Dobbins et Harris côté bourguignon. Cette pluie de tirs à 3 points profite à Dijon qui vire en tête à la fin de la troisième période (64-60, 30e).
Porté par un public survolté (le palais des sports affiche complet), les locaux réussissent à mettre de la folie dans le match au meilleur moment. A l’entame des dix dernières minutes, la JDA hausse encore son niveau de jeu, et passe un 13-2 aux hommes de Vincent Collet (grâce à 3 nouvelles réussites de loin signées Harris, T.J. Campbell et Mykal Riley). Sur un dunk en contre-attaque, l’intenable Mister Harris donne 15 points d’avance à son équipe (77-62). Dijon a marqué 13 points en moins de 3 minutes ! Une accélération fatale pour Strasbourg, qui tente bien de revenir avec David Andersen, mais qui n’a plus la force de lutter.
Après une bonne gestion des dernières minutes de la partie, Andre Harris (23 points) assène le coup de grâce à la SIG : un panier au buzzer qui permet à la JDA, défaite de 14 points au match aller, de reprendre le point average en bonus. Victoire 91 à 75, dans la chaleur d’un ban bourguignon repris par tous les spectateurs.
Jean-Louis Borg : « Savourons ! Au moins jusqu’à demain… »
« Cette équipe avait très envie de finir invaincue à la maison, et je crois que ça s’est vu », commente Jean-Louis Borg, l’entraîneur de Dijon, et probable -ce serait mérité- futur meilleur coach de l’année. « Les joueurs ont livré un grand match, dans une salle qui a fait le plein ce soir. Ils ont été euphoriques en attaque, 13/25 à 3 points… Même si en face c’est aussi très fort dans ce secteur. Voilà, 15 victoires en 15 matchs à Dijon, c’est du jamais vu à Dijon. Si on peut accrocher la 4ème place en gagnant à Pau la semaine prochaine, ce serait aussi inédit pour le club qui n’a jamais fait mieux que 5ème. Ce serait un beau cadeau pour le président Michel Renault. Maintenant, l’avantage du terrain ne fera pas tout en quart de finale. En playoffs, il y a toujours des surprises, souvenez-vous de l’an dernier… Et avec la répétition des matchs, c’est la longueur du banc qui fait souvent la différence, et dans ce secteur nous ne sommes pas les mieux placés. Mais pour ce soir, savourons cette belle victoire. Au moins jusqu’à demain ! »
Une chose est sûre : si la JDA Dijon parvient à se hisser dans le Top 4, elle aura un avantage certain, celui du terrain, pour entamer les playoffs. Et aucune équipe n’aura très envie de venir défier ces Dijonnais, invaincus en leur forteresse, 15 matchs durant.
Après le match, Ferdinand Prenom a « tweeté » sur son dunk manqué :
Mon tomar était frais !!! Non je déconne
— Gatsby le caramel (@Ferdiprenom) 28 Avril 2014
Andre Harris a quant à lui célébré la victoire au champagne :