Mercredi 12 juin 2013, ils étaient 22 concurrents à s’élancer des Champs Elysées pour le mythique Paris-Colmar. Une épreuve de marche sportive de près de 450 kilomètres, 3 jours d’effort non-stop. En lice, on retrouve un Dijonnais, licencié au DUC, Rémi Bonnotte, malheureusement il s’est arrêté à Bar-le-Duc, contraint à l’abandon. Portrait.
Après 30heures de marche, Rémi Bonnotte a dû dire stop, fatigué par tant d’efforts, son corps a lâché. A Bar-le-Duc, après 250 kilomètres de marche, le Duciste a été contraint à l’abandon, le médecin lui donnant l’ordre d’arrêter. Il n’a pu repartir pour encore 220 kilomètres. Pour sa 1ère participation, le marcheur des Ducs ne verra donc pas la place Rapp à Colmar mais la performance reste belle. « Ce n’est que partie remise, je ne suis pas du genre à me laisser abattre » nous a-t-il confié.
Portrait Rémy Bonnotte
Les chiffres couperaient les jambes à la plupart des sportifs les plus aguerris. 450 kilomètres de marche pour relier Paris à Colmar, en à peine 3 jours (et nuits). Des petites micros-siestes pour tenir le coup et tenter de rallier l’arrivée. En 2009, ils n’étaient même que 2 à parvenir jusqu’au bout de cette course dantesque.
C’est le défi qui attend, Rémi Bonnotte à partir du mercredi 12 juin. « Comme le Tour de France pour vélo, ou l’Iron-Man d’Hawaï pour le triathlon, le Paris-Colmar est le mythe de la marche. C’est sûrement un truc de fou, mais il faut bien un peu de folie dans la vie » glisse avec sourire et envie le marcheur licencié aux Ducs.
Agent immobilier dans la vie civile, Bonnotte a consacré son année à cet objectif. « Du qualitatif à l’entraînement, plus que du quantitatif, j’ai quand même fait les 24h de Dijon, dernièrement« . Pas de préparation idéale pour cette course, qui est d’abord un vrai combat contre soi-même, même si évidemment la condition physique est indispensable.
Ces dernières semaines, il a surtout pris soin de ses pieds. Deux fois par jour, il les crème avec application pour éviter les ampoules, l’angoisse du marcheur sur une telle épreuve. Il emportera aussi dans ses valises 6 paires de chaussures, avec 3 pointures différentes, car ces pieds vont beaucoup gonfler !
Pour accompagner le marcheur, ils seront 12 à se relayer autour de lui, une vraie équipe. Deux marcheurs l’épauleront à tour de rôle, le soutiendront moralement, deux vélos l’escorteront pour lui indiquer le bon tempo et le ravitailler tous les 30 minutes. « Je dois faire un repas complet toutes les 2 heures, donc j’échelonne une entrée, un plat, un fromage, un dessert, c’est une routine sans monotonie« . Enfin, un camping-car le suivra avec sa podologue et ses suiveurs. Le Dijonnais a monté un budget de 5000 euros pour pouvoir s’aligner sur la course.
Après un prologue dans les rue de Paris, la « vraie course » s’élancera dans la nuit (Bonnotte partant à 00h03) à Château-Thierry pour une étape de 343 kilomètres, entrecoupée d’une petite pause de deux heures . « J’aurais à peine le temps de dormir 20 minutes, car il faut se faire masser, soigner, manger… De toute façon il ne faut pas que ça casse le rythme » avoue Rémi. A l’arrivée, un petit transfert puis la dernière ligne droite vers Colmar.
Objectif ? « Finir, je ne vise que la place Rapp à Colmar. Il n’y a qu’un Dijonnais à avoir déjà rallier l’arrivée, je veux être le deuxième« . Il vise autour des 60 heures de marche pour atteindre le Haut-Rhin. Réponse samedi prochain…
Le parcours :
Prologue : Paris (Distance : 5km)
Etape 2 : Neuilly sur Marne -> St Thibault des vignes (Distance : 15 km)
Etape 3 : Château Thierry -> Vittel (Distance 343 km, 16 PCS)
Arrivée : Plainfaing -> Colmar(Distance : 63.7 km, 3 PCS