Nous vous l’annoncions dès hier, l’AJA a changé de big boss. C’est Guy Cotret qui débarque dans l’Yonne avec plusieurs millions d’euros pour redonner de l’oxygène à un club qui faisait figure de monument en péril ces derniers mois, dans le milieu du football français. Les nuages s’éloignent, et l’équipe va pouvoir finir la saison sereinement. Les joueurs n’ont plus rien à perdre ni à gagner, mais l’entraîneur Bernard Casoni souhaite poursuivre le travail entamé depuis son arrivée. On fait le point avec le coach, à la veille d’un gros défi à Nantes, actuel deuxième de Ligue 2. Il nous livre aussi sa première réaction à l’arrivée du nouvel investisseur.
Sports Bourgogne – Bernard Casoni, l’attaque auxerroise est muette depuis quatre matches. Ca vous inquiète ?
Bernard Casoni – Oui on est un peu dans le dur ces dernières semaines. On n’arrive pas à tenir tout un match, même s’il y a de bonnes choses dans notre jeu. On arrive à se créer des occasions, et c’est le plus important. Il y a de bonnes intentions, mais nous devons être plus concentrés, plus précis. Chacun doit être acteur, ne pas se contenter de regarder, penser à son rôle et à son jeu.
Le fait que votre équipe soit dans le ventre mou du classement, est-ce que c’est rassurant ou pénalisant ?
C’est vrai qu’on est dans une situation où on ne joue plus rien. Nous n’avons donc plus d’objectif de résultats, mais je me concentre sur la performance individuelle et collective. Notre but est de montrer le meilleur visage possible.
Cette semaine, Yaya Sanogo a repris l’entraînement. Il avait marqué les esprits juste avant sa blessure. Vous l’attendiez avec impatience ?
A votre avis ? (rires) Bien sûr, même si demain à Nantes il ne jouera que 30 minutes. Mais c’est un garçon qui apporte beaucoup, par son enthousiasme, sa joie et son envie d’être de nouveau sur le terrain. Son attitude est très positive, pour tout le groupe. Il n’y a pas que lui à Auxerre, mais c’est un moteur qui peut rebooster notre jeu.
Un mot sur votre adversaire, Nantes. Le club réussit sa saison…
Oui, Nantes est deuxième, et a assumé son statut et ses ambitions. C’est mérité. A nous demain (samedi 20 avril, 14 heures, ndlr) d’essayer de les faire douter le plus longtemps possible. Pour cela, je me répète, il faudra que nous soyons plus exigeants, plus concentrés pendant une heure et demie. Contre Monaco on fait une bonne première mi-temps mais on perd 2-0.
« Depuis que je suis là on a changé beaucoup de choses, des principes, des systèmes de jeu. Ca prend du temps, et certains pigent plus vite que d’autres. »
Est-ce que les problèmes financiers du club ont pesé à un moment sur l’aspect sportif ?
Pour moi non, à aucun moment. Après, je ne sais pas si certains joueurs y ont pensé, peut-être, mais ils sont là pour être performants, point. Ce qui est rageant, c’est qu’à un moment on était en position de prendre le bon wagon, et on ne l’a pas fait. On a manqué de maturité, pas uniquement les plus jeunes d’ailleurs. Il y a eu des matches qu’on aurait du prendre, mais pas avec 7 ou 8 joueurs seulement. C’est frustrant.
Est-ce que vous êtes malgré tout satisfait de votre première saison à Auxerre ?
Je pense qu’on aurait pu mieux faire, même si on partait d’assez loin. Mais c’est compliqué, depuis que je suis là on a changé beaucoup de choses, des principes, des nouveaux systèmes de jeu, chacun a du s’adapter. Ca prend du temps, certains pigent plus vite que d’autres. C’est un travail qui paiera sur le long terme, on en profitera dans quelques mois. Il faut continuer le travail.
Justement, depuis ce matin l’AJA a un nouveau patron, Guy Cotret, qui vient investir dans le club. C’est forcément une bonne nouvelle ?
Oui, il s’est présenté à nous ce matin, il nous a expliqué son projet. Ca va permettre de mettre les choses au clair. Mais c’est encore trop tôt pour savoir exactement les moyens dont le club disposera la saison prochaine. Nous devons nous revoir rapidement pour en parler. Pour le moment je ne peux rien vous dire de plus.
Nantes – Auxerre, 33e journée de Ligue 2, coup d’envoi samedi 20 avril 2013 à 14 heures.