09 Avr

Arnaud Godart-Philippe, l'arrivée du miraculé bourguignon en Martinique

Il peut savourer son exploit. Certes, le skipper auxerrois franchit la ligne en dixième position de la Transat Bretagne-Martinique. Mais durant cette aventure périlleuse, Arnaud Godart-Philippe a prouvé qu’il était tout sauf un marin d’eau douce. fait figure de « survivant », après bien des galères : une côte cassée, une grande voile déchirée, un bateau éraflé par un cargo, un mat qui vacille… Retour sur cette traversée de l’Atlantique pleine de remous…

Arnaud Godart-Philippe - Crédits : A.Courcoux

Il était 12h48 à Fort-de-France en Martinique (et 17h48 à Auxerre) quand Arnaud Godart-Philippe, sur Régates Sénonaises, a coupé la ligne d’arrivée de la Transat Bretagne – Martinique après 23 jours, 3h, 48min et 9s de course. Un peu plus de deux jours après le vainqueur Erwan Tabarly, Arnaud finit donc sa première traversée de l’Atlantique en 10ème position.

Ce qui constitue malgré tout une énorme victoire pour le skipper bourguignon, après bien des péripéties. Lui-même ne semblait plus trop croire à l’arrivée il y a encore quelques jours : « Terre », cela signifie aussi, fin de la course… fin de ma première Transat… Dans quelques heures nous serons à quai mon bateau et moi. Les pénibles derniers jours de navigation rythmés par la destruction de mes spis, puis par l’absence de vent, par la restriction d’eau et d’électricité, la trouille du démâtage, tout cela sera oublié« .

Crédit A.Courcoux

Car Arnaud a tout vécu. Juste après avoir coupé la ligne, il confiait : « après trois jours de course, je n’étais qu’à 60% du potentiel du canot, mais il m’a quand même emmené jusqu’au bout. Le cargo, ça m’a mis un gros coup au moral« . Après avoir rafistolé sa grande voile, touchée dès le 3ème jour de course, il est tombé, se cassant une côte, ce qui l’a souvent empêché de dormir, voire de manger. Il a ensuite pris l’option d’affronter la tempête plein Ouest et ce malgré ces dégâts. Avant d‘heurter un cargo, une improbable collision qui a fait vaciller son mat !

Malgré un maigre pécule financier, Arnaud Godart-Philippe, 32 ans, est donc allé au bout de son pari, avec ses moyens et son envie. Il a démontré tout son courage et la maîtrise de son bateau.  Lui qui n’a qu’un seul objectif, retourner en mer pour accomplir de plus grands exploits. Il rêve notamment de Vendée Globe dans 4 ans, et en attendant (si les réparations de son bateau, bien amoché, ne sont pas trop lourdes) il s’alignera dès cet été sur la Solitaire du Figaro.

Revivez son arrivée et sa première réaction :