Dimanche dernier, malgré une chute dès le début du contre-la montre au col d’Eze, le Creusotin Jean-Christophe Péraud terminait sur le podium de la célèbre course au soleil. De retour chez lui, le coureur de l’équipe AG2R s’est accordé deux jours de repos avant de reprendre l’entrainement ce mercredi. A sa descente de vélo, il nous accordé un entretien.
SportsBourgogne : Comment on se sent après un Paris-Nice ?
Jc Péraud : Très fatigué, c’est une course éprouvante. J’ai dû couper deux jours pour me reposer, et aujourd’hui (mercredi 14 mars 2013, NDLR) j’ai repris un peu le vélo pour une petite sortie de 80 kilomètres.
C’est la meilleure performance de ta carrière ?
Sur route, c’est la plus belle, et la meilleure. C’est quand même une course Pro-Tour, avec des grosses pointures. J’espérais bien y figurer mais s’est toujours compliqué de se fixer des objectifs, il faut se frotter à la concurrence pour savoir son réel niveau de forme.
En début de saison, tu as remporté ta première victoire sur le circuit lors du Tour Méditerranéen au Mont-Faron, c’était un déclic ?
Beaucoup de gens me parlent de déclic, mais je ne raisonne pas comme ça. C’est l’aboutissement d’un travail. Ca n’est pas arrivé par hasard.
Une victoire qui intervient après une dernière saison décevante avec la route et le VTT au JO…
Oui, la densité des compétitions a nui à mon rendement. En fait, j’ai ajouté un calendrier déjà chargé à un autre calendrier tout aussi dense. Courir deux lièvres à la fois, c’est compliqué, je ne le referai plus. Je n’avais pas assez de temps de récupération… Je ne m’interdis pas de refaire des compétitions de VTT, mais pas pour l’instant.
« J’ai déjà fait 9e il y a deux ans. Cette fois, je vise le Top 5 du Tour de France »
Quel est ton programme à venir ?
Pour arriver en pleine forme au Tour, je ferai le Critérium International, le Tour du Pays Basque, le Tour de Romandie puis le Tour de Suisse cette année, à la place du Dauphiné.
L’objectif cette année, ce sera le Top 10 dans le Tour de France ?
J’ai déjà fait neuvième il y a deux ans. Je vise encore plus haut, un Top 5. En revanche, je vais me consacrer entièrement au classement général, je ne viserai pas spécialement d’étape, ni le maillot de meilleur grimpeur. J’ai trop donné… A courir après plusieurs lièvres, on n’en attrape aucun.
Et après ?
Mon contrat court jusqu’en 2014. Après comme je l’ai déjà dit, je vais probablement retourner chez Areva à Lyon, où je suis ingénieur.