07 Juin

« Violon, Parapente et Himalaya »: Jean-Yves Fredriksen ne survole pas son sujet

Avant de repartir pour une traversée complète de l’Himalaya, le parapentiste et guide de haute montage à Abondance (Haute-Savoie) Jean-Yves Fredriksen s’apprête à projeter le film de sa dernière expédition. Rencontre.

© "Violon, Parapente et Himalaya" (Réal : Vertige Prod) Jean-Yves Fredriksen au-dessus de l'Himalaya.

© « Violon, Parapente et Himalaya » (Réal : Vertige Prod) Jean-Yves Fredriksen au-dessus de l’Himalaya.

Les Népalais, les Pakistanais, les Indiens, ont pu le voir survoler l’Himalaya. Ils ont pu le rencontrer, aussi, parce que Jean-Yves Fredriksen, « alpiniste-parapentiste-guide » haut-savoyard, parcourt les villages autant que les cieux. De son dernier voyage, en 2015 au Népal, il a tiré un film, Violon, Parapente et Himalaya, qui sera projeté le 21 mai à Oderen.

Affiche annonçant la projection.

Affiche annonçant la projection.

C’était une épopée sociale. Sur son blog, Jean-Yves Fredriksen parlait plus des Népalais, de leurs conditions de vie, de leurs salaires, de la scolarité,… que du parapente. Il a récolté des dons. Il ne survole pas son sujet : il en est un généreux acteur.

Capture d'écran du blog de Jean-Yves Fredriksen.

Capture d’écran du blog de Jean-Yves Fredriksen.

Harnachés au parapentiste : son humour et son violon, toujours. « Je ne suis pas violoniste pour un rond, s’amuse Jean-Yves Fredriksen. Je casse les oreilles à tout le monde. Quand les gens me demandent de leur jouer un morceau de musique, ça les amuse 5 minutes, après je vois bien qu’il faut que j’arrête. Mais ça m’éclate. »


Portrait

L’Himalaya, il y retournera à la fin de l’été. Départ prévu le 19 août, retour fin décembre. Quatre mois pour traverser la chaîne de montagnes d’Ouest en Est, accompagné de ses seuls voile et violon.

10 Juin

Une expédition scientifique au Manaslu pour étudier le mal des montagnes et le sommeil en altitude

Une équipe de l’Inserm a mené pendant une semaine une grande expédition au Népal, pour mieux comprendre le fonctionnement du mal des montagnes et les problèmes de sommeil autour de 5000 m. d’altitude.

© Samuel Verges, Inserm
© Samuel Verges, Inserm

Pendant 5 semaines, entre mars et avril, plusieurs équipes de recherche internationales dont une française ont mené une expédition scientifique au Népal, au cœur de l’Himalaya, proche du sommet du Manaslu qui culmine à 8156 m.La partie française de l’expédition, coordonnée par l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et l’Université Joseph Fourier de Grenoble, était dirigé par Samuel Verges, également membre de l’association Exalt. Les chercheurs ont étudié l’impact cérébral et cardiaque de l’altitude et les altérations du sommeil qu’elle induit. Les chercheurs français ont également étudié l’intérêt d’un masque spécifique d’amélioration de l’oxygénation pour combattre les symptômes du mal des montagnes. Pour cela, 50 volontaires les ont accompagnés dans ce trek à plus de 5000 mètres d’altitude.

Le sommeil en altitude

L’altitude est connue pour perturber le sommeil et provoquer des apnées du sommeil. Dès 2500 mètres, on observe une diminution moyenne ainsi que des perturbations cycliques de l’oxygénation du sang. Le développement de ces troubles s’accompagne également d’une diminution de l’efficacité du sommeil, d’une augmentation du temps d’endormissement, d’une diminution de la durée des phases de sommeil profond. Une question n’a pas encore trouvé de réponse claire : les apnées centrales sont-elles un marqueur d’une mauvaise ou d’une bonne adaptation de l’organisme à l’altitude ?

L’étude de cette question devrait améliorer la compréhension de l’adaptation à l’altitude et améliorer les conseils proposés aux personnes se rendant en altitude.

Le reportage de Françoise Guais

CM expé scientifique Manaslu

Avec : Samuel Vergès, chercheur INSERM, coordinateur de l’équipe française.

Un film relatant les détails de l’expédition est en cours de préparation, par Vincent Bailleul de Be Happix.

 

Le séisme meurtrier à la fin de l’expédition

Toute l’équipe de chercheurs et de volontaires étaient à Katmandou, le 28 avril, quand un séisme majeur a ravagé toute la région. Un monument historique s’est effondré sous leurs yeux. L’équipe s’en est sortie indemne, mais choquée.

30 Sep

Le regard d’un Népalais « savoyard » sur le travail des porteurs

 

Lakpa Geljen Sherpa est népalais.

Depuis 8 ans chaque été, il travaille comme aide-gardien au refuge de Fond d’Aussois en Vanoise. L’occasion pour lui de concocter de délicieux « dal bhat » aux randonneurs de passage !

Lakpa se souvient de ses débuts en tant que porteur

Lakpa se souvient de ses débuts en tant que porteur

Au Népal, il a démarré sa carrière auprès des touristes en tant que simple porteur de bagages. Puis il est devenu guide et a accompagné ses clients sur les plus hauts sommets de la planète comme l’Everest (7 fois au sommet!) ou le Manaslu. Aujourd’hui il dirige une agence de trekking à Katmandou.

Les organisateurs du festival du voyage « Le grand bivouac » lui ont demandé d’accompagner le documentaire de la haut-savoyarde Pauline Pretet sur les conditions de vie des porteurs au Népal. Dans son film « Une vie de porteur », cette accompagnatrice de moyenne montagne passionnée par le Népal (elle en a appris la langue !) insiste sur les conditions extrêmement difficiles de ce métier.

Lakpa a aussitôt accepté et n’hésite pas à descendre de son refuge les soirées de projection.

Le documentaire de Pauline Pretet  sera au cœur d’une projection-débat au Dôme d’Albertville samedi 19 octobre à 10 heures dans le cadre du Grand Bivouac.