07 Juin

Le « Tube » de l’Aiguille du Midi ouvert après 5 ans de travaux à 3.842 mètres d’altitude

L’Aiguille du Midi, dans le massif du Mont-Blanc, est accessible de la vallée en téléphérique. Depuis ce jeudi 2 juin, un « Tube » accueille désormais les visiteurs pour faire le tour du piton. 550.000 touristes s’y pressent déjà chaque année.

© France 3 Alpes

© France 3 Alpes

Ce cylindre de 33 mètres de long est ancré dans la roche, au-dessus du vide. Il permet de relier deux passerelles et d’offrir ainsi un tour complet du piton rocheux. Un « Tube » doté de 5 fenêtres pour admirer le Mont-Blanc, évidemment. Les travaux avaient débuté en avril 2011.

Au total, 400 tonnes de béton ont été utilisées pour assurer l’ancrage de l’ouvrage dans la roche. A 3.842m d’altitude, mener de tels travaux représente toujours un exploit. Le « Tube » d’acier a ainsi été acheminé en pièces détachées par hélicoptère. « 500 rotations en hélicopère ont été nécessaires, dont certaines en Super Puma », aime à rappeler Mathieu Dechavanne, le Président de la Compagnie du Mont Blanc, gestionnaire du site. 

Extrait 12/13 de France 3 Alpes


Interview sur l’inauguration du « Tube » de l’Aiguille du Midi

© France 3 Alpes

Avec l’inauguration de ce « Tube », c’est un chantier de rénovation plus vaste qui s’achève à hauteur de l’Aiguille du Midi. Coût total, 13 millions d’euros. Il y a notamment eu la construction du « Pas dans le Vide ». Cette cage de verre devenue un vrai succès commercial. Une revitalisation pour que l’Aiguille reste le site touristique le plus visité d’Auvergne Rhône-Alpes.

Reportage Jordan Guéant et Dominique Semet 


Un « Tube » à l’Aiguille du Midi

31 Mar

Venus de toute l’Europe, des maîtres-chiens en entraînement intensif en Savoie

Comme chaque année depuis 2004, l’unité d’instruction et d’intervention N°7 de la sécurité civile organise un exercice international annuel destiné à ses maîtres-chiens. Cette année, c’est en Savoie qu’il se déroule.

© France 3 Alpes

© France 3 Alpes

Reportage vidéo. Durant 3 jours, la Savoie accueille 17 équipes cynotechniques de toute la France et des pays voisins. 60 heures d’entraînement pour les maîtres-chiens et leur animal. L’occasion pour eux de s’exercer à la recherche de victimes.

La mission répond à un scénario catastrophe: un tremblement de terre. Après des recherches nocturnes sur le lac du Bourget, l’exercice s’est poursuivi sur un site industriel désaffecté.

En tout, les exercices durent 60 heures. Comme lors d’interventions réelles en cas de catastrophe naturelle, les intervenants de la Sécurité civile sont confrontés à la fatigue. Des conditions difficiles qui permettent aux 17 participants français, belges, ou espagnols de tester leurs limites et leur endurance, qu’il s’agisse des hommes mais aussi des chiens.

Intérêt aussi de la manoeuvre, s’entraîner à intervenir « dans de nouveaux endroits, avec de nouveaux collègues ». Les situations difficiles, certains y ont déjà été confrontés, au Népal ou à Haïti. Tous sont déjà aguerris. Une des clés précisément de leurs compétences, c’est justement l’entraînement régulier.

Reportage de Marion Feutry, Frédéric Pasquette & Sophie Villatte


Les pompiers en manoeuvre

Alpine classique: les gentlemen skieurs à Chamrousse, en Isère

L’Alpine classique, c’est un rassemblement annuel de gentlemen skieurs! On y croise des collectionneurs de vieilles mécaniques et des passionnés des sports d’hiver à la mode d’hier. Chamrousse 1650 regarde dans rétro le temps d’un week-end. 

© France 3 Alpes

© France 3 Alpes

Reportage vidéo. Initiation au télémark, brocante vintage, expo de photos d’hier, défilé de véhicules… Chamrousse célèbre ce temps où le ski n’était pas encore une industrie, ces moments raffinés où on allait à la montagne sans se presser. D’ailleurs, difficile de faire autrement avec ces motos et voitures d’autrefois! Pour ce week-end de reconstitution rétro, baptisé l’Alpine classique, les participants ont ressorti chaussures en peau de phoque et fuseaux. Évidemment, les skis sont en bois, tout comme les luges.

Reportage Jean-Christophe Pain et Franck Céroni


L’Alpine classique, le rassemblement des gentlemen

Au Collet d’Allevard ( Isère), l’association « Esprit Montagne » sensibilise les jeunes pratiquants aux risques de la montagne

Depuis 15 ans, l’association « Esprit Montagne » sensibilise les jeunes pratiquants aux risques de la montagne. Chaque année 2500 jeunes participent à des ateliers,dans 50 stations partenaires, comme au Collet d’Allevard où 3 classes de collège ont appris ou révisé les premiers gestes de secours.

© France 3 Alpes

© France 3 Alpes

Reportage. Ce jour-là au Collet d’Allevard, ils sont des dizaines, collégiens en classe de 6ème et de 5ème. Certains savent skier depuis longtemps, d’autres pas …Pour l’association « Esprit Montagne », il s’agit de sensibiliser tout le monde, et notamment les plus jeunes. L’apprentissage des réflexes élémentaires de prudence démarre au bas des pistes, surtout ne pas s’approcher des engins de damage, des fraiseuses….

Toute la journée, les collégiens ont pu découvrir le travail des pisteurs, les accompagner plus haut sur le domaine, au moment où ils déclenchent des avalanches de prévention; Ils ont révisé la signalétique des pistes, et même participé au sauvetage d’une …peluche, enfouie sous une coulée de neige.

Reportage de Jean-Cristophe Pain, Franck Ceroni, & Sophie Villatte

Ateliers « esprit montagne »

Les Arcs (Savoie): quand un artiste anglais dessine sur la neige le symbole de Game of Thrones

L’oeuvre est aussi géante qu’éphémère. Simon Beck, un artiste britannique qui a l’habitude de dessiner sur la neige, a cette fois reproduit un symbole de la série Game of Thrones.

© Simon Beck DR

© Simon Beck DR

Une paire de raquettes aux pieds et une boussole à la main, voilà comment Simon Beck parcourt la neige pour réaliser ses oeuvres. La spécialité de cet artiste s’appelle le snow art, ou l’art très éphémère de tracer des oeuvres géantes sur la poudreuse. Aujourd’hui son oeuvre se chiffre en centaines de réalisations dans le monde entier. La dernière est située entre les continents fictifs de Westeros et Essos!

Mardi 8 mars, il a en effet choisi de reproduire le symbole de la série Game of Thrones: un loup géant, l’emblème de la maison Stark. Il a fallu 13 heures de marche dans la neige pour réaliser le dessin sur l’équivalent de 2,5 terrains de football. Au total, Simon Beck a parcouru 32,5 kilomètres.

Chaque année, Simon Beck revient aux Arcs, en Savoie, pour trouver l’inspiration sur les « pages » très blanches des Alpes. Simon raconte qu’il a eu l’idée de dessiner sur la neige un jour de retour de promenade en ski. 

© Simon Beck

© Simon Beck

© Simon Beck

© Simon Beck

© Simon Beck

© Simon Beck

© Simon Beck

© Simon Beck

Il y a deux ans, France 3 Alpes avait déjà croisé l’artiste, pour un portrait très poétique.
   >>> Reportage de Cédric Picaud, Jean-Pierre Rivet et Azzedine Kebabti (février 2014)

 


le marcheur sur neige

24 Fév

Qui a la plus grosse plaque à vent? la compétition tourne au « fake » dans l’Oisans

Une photo fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques heures. Elle présente un skieur au pied d’une cassure de plaque à vent. Le skieur est tout petit, et au-dessus de lui au moins 20 mètres de neige. C’est un « fake »! 

© photo-montage des pisteurs de Vaujany Un fake !

© photo-montage des pisteurs de Vaujany Un fake !

C’est un peu gros. Mais plus c’est gros, plus on y croit… alors la blague des pisteurs de Vaujany est passée comme une lettre à la poste. Mise en ligne sur la page Facebook des pisteurs de l’Oisans, la photo du bonhomme minus dos à une épaisseur de neige impressionnante a été partagée des centaines de fois, relayée par d’autres pages fans. En fait, c’est un photo-montage. « On a simplement pris une photo d’une cassure de plaque à vent de 50cm environ, qu’on a grossi et on a collé une photo de skieur devant! », explique un pisteur, au lendemain de la diffusion du fake, « c’était pour faire plus que l’Alpe d’Huez. Une petite compétition entre nous », lance-t-il dans un sourire. 

Il y a quelques jours, les pisteurs de l’Alpe ont en effet partagé une photo déjà très impressionnante où l’on voyait un skieur devant une cassure de 4m, non loin de la piste de la brêche. De quoi interroger sur les risques actuels en montagne. Ce vendredi 12 février, le risque d’avalanche est au minimum « marqué », sur l’ensemble des massifs des Alpes du Nord. 

© Pisteurs de l'Oisans

© Pisteurs de l’Oisans

11 Fév

Les lacs d’altitude, ces « sentinelles » de l’environnement

En novembre dernier, les membres du réseau « Lacs sentinelles » se sont réunis au séminaire annuel de Bourg-d’Oisans (Isère). L’occasion d’échanges entre chercheurs, gestionnaires d’espaces protégés et des milieux aquatiques concernés par ces lacs d’altitude. 

© Capture film "Lacs sentinelles " de Claude Andrieux (Nomade prod)

© Capture film « Lacs sentinelles  » de Claude Andrieux (Nomade prod)

En raison de leur position dans le paysage, les lacs d’altitude jouent souvent un rôle de vigie. Ils sont « les témoins » des bouleversements de la biodiversité, du changement climatique ou encore de l’impact des pollutions. Du Nord au Sud des Alpes et jusqu’en Corse, les observateurs de ces « lacs sentinelles » réalisent des suivis et des études. Et ne manquent pas d’exemples. 

Prenons le cas de La Muzelle, dans le Parc National des Ecrins. En 2008, les scientifiques ont commencé à s’intéresser à ce lac glaciaire situé à 2.105 m. Sous l’eau, ils se sont alors aperçus que la vie disparaissait peu à peu. 

Marie-Elodie Perga, biologiste à l’INRA, explique: « Depuis 15 ans, c’est un lac qu’on appelle « dysfonctionnel », c’est à dire que c’est un lac qui a un fonctionnement extrêmement perturbé avec peu de production de poissons, avec une désoxygénation. On se demande comment un lac, qui peut paraître aussi beau, peut être aussi peu fonctionnel quand on gratte un peu toutes les données scientifiques. »

Reportage Céline Aubert et Dominique Semet


Les lacs d’altitude « perturbés »

Le lac d’altitude, un puits de science

« Ces lacs sont intéressants à suivre car ils enregistrent tout ce qui se fait dans l’atmosphère », justifie Carole Birck, Coordinatrice scientifique d’ASTERS, « mais aussi toutes les pratiques autour, que ce soit la pêche, le pastoralisme… notamment via l’eau qu’on peut analyser ou encore les sédiments au fond des lacs qui représentent des archives de l’environnement. »

Ce rendez-vous annuel du réseau « Lacs sentinelles » ne prend pas uniquement la forme d’un séminaire, une balade en montagne est aussi au programme dans le Parc des Ecrins.

A l’occasion des Rencontres « Montagne & Sciences », qui se déroulent en parallèle en Isère, des chercheurs viendront aussi présenter leur travail au foyer municipal de Bourg-d’Oisans ce mardi 10 novembre.