08 Mai

Dans le Vercors, en pleine saison de reproduction, on sensibilise les randonneurs et grimpeurs à la protection de la faune

C’est le printemps en moyenne montagne. Une saison toujours agréable pour les hommes et les animaux, mais une période sensible pour ces derniers qui sont en pleine reproduction. Dans le Vercors, on surveille et on donne des conseils pour surtout ne pas perturber la faune.

Chamois dans le Vercors

Dans le Parc Naturel Régional du Vercors, Igor Frey, accompagnateur en montagne, prodigue toute l’année conseils et consignes, pour que la cohabitation soit la plus équilibrée possible. Au printemps, il redouble de vigilance.

A pied, la tentation est grande de sortir des sentiers balisés. Mais sur les petites vires, si amusantes à arpenter, c’est la période de reproduction des bouquetins et des chamois. C’est aussi le retour des grimpeurs sur les falaises, comme à Presles, un superbe terrain de jeu, avec ses 300 voies réparties sur 7km. Mais la présence de l’homme peut déranger les animaux.

« Il faut à tout prix éviter de troubler les zones les plus sauvages et les plus reculées « insiste Igor » et surtout ne jamais vous approcher, si vous apercevez une femelle avec son petit, car elle risque tout simplement de l’abandonner ».

Autre grande espèce à protéger, le faucon pèlerin, dont la population est déjà fragilisée par les pesticides et dont il faut préserver les zones de nidification. Tout comme celle du tétras lyre.
Pour connaître ces secteurs, ne pas hésiter à se rapprocher des habitants et des associations. Il est même possible de contribuer à leur repérage, en signalant leur présence à des numéros de téléphone indiqués un peu partout sur des panneaux disséminés sur les sentiers.


Attention, période de reproduction

>>  Reportage : Françoise Guais, Dominique Semet & Lisa Bouchaud

06 Mai

Les Bourses Expé permettent à des équipes d’amateurs de partir en expédition en France ou à l’étranger

© DR
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La société Expé organise chaque année un concours intitulé Les Bourses Expé. Elles permettent à des équipes d’amateurs de mener à bien un projet de sports de montagne aux 4 coins de la planète, en récompensant l’originalité, l’aventure, l’authenticité et l’engagement.

La société Expé, les passionnés de montagne connaissent bien. Un commerce de 3 000 mètres carrés dans le Royans, 9 000 articles vendus par correspondance ou en magasins. En 1993, plutôt que de sponsoriser au hasard des expéditions, le principe d’une sélection des dossiers et de l’attribution d’une bourse apparaît.

Aujourd’hui, avec le soutien de partenaires matériel, presse ou institution, 31 500 euros sont répartis chaque année entre les six expéditions sélectionnées. Depuis 1993, les Bourses Expé ont donné un coup de pouce à 122 expéditions originales, totalisant 592 participants. 

Parmi les lauréats 2015, deux Isérois, Séverine Stemmer et Thomas Auzelle et un franco-anglais Robert Estivill, tous les trois chercheurs ou ingénieurs à Grenoble. Leur projet d’expédition au Kirghistan a convaincu le jury. En 2016, ils partiront à la découverte des montagnes des Monts Célestes.

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En utilisant l’approche du raid en étoile on cherche à pénétrer dans les régions inexplorées de la grande chaîne montagneuse du Tien-Shan. L’expédition ne ciblera pas les plus hauts sommets, déjà parcourus, mais visera les cimes vierges dans la gamme des 4000 à 5000, en cherchant les vallons les plus éloignés. La région de prédilection se situe entre Naryn et Karakol. « L’idée, c’est partir au Kirghistan en ski randonnée et d’explorer des montagnes et des vallons peu parcourus » explique Robert.

Le coût estimé pour un mois d’exploration est de 10 000 euros. La bourse Expé apparaît donc comme une véritable bouffée d’oxygène pour ces amateurs d’aventure et d’exploration. 

 



Reportage de Françoise Guais, Dominique Semet, Gilles Coutable et François Hubaud

Intervenants: Solène Pringolliet, société Expé; Robert Estivil, lauréat 2015 pour le projet « Kirg-Ski »; François Kern, lauréat 2014 pour « Deep in Baffin »

Il y a ceux qui vont partir et ceux qui sont déjà partis comme François Kern. Au printemps 2014, avec quatre compagnons d’aventure (Thibaut Lacombe, Damien Fayolle et Rémi Loubet), il part à la découverte de l’Arctique Canadien sur l’île de Baffin. 

Une expédition de 28 jours en autonomie complète dans les immenses fjords de l’île avec pour objectif de découvrir de nouveaux couloirs et de les skier. Autres objectifs de l’équipe, découvrir un monde encore épargné par l’homme, où tout est à imaginer entre les falaises à grimper, les couloirs à skier, les sommets d’où contempler, le temps à regarder passer. Vivre un voyage différent surtout, et en rapporter des images et un film.

Au programme donc, la vie sur la banquise, avec les animaux polaires, la nourriture lyophilisée, les falaises de granit sans fin, le froid, le vent, la rencontre des inuits, les journées de marche en pulka, l’isolement, la glace.

Signe d’une belle reconnaissance, le meilleur film des Bourses Expé sera présenté en novembre prochain aux soirées cinéma de montagne de Grenoble.

24 Avr

30 bougies pour la Pierra Menta

Hé oui, trente ans que cela dure. Depuis trois décennies, la plus célèbre des courses de ski alpinisme fait vibrer le cœur des habitants d’Arêches-Beaufort en Savoie ainsi que celui de tous les frappadingues qui viennent tenter l’épreuve des 10 000 mètres de dénivelés en quatre jours.

Quant à nous, nous avons suivi cette édition anniversaire de la Pierra Menta à travers la course de Jean-Marc Joguet, agriculteur à Arêches et vainqueur de la toute première édition.

Bravo Jean-Marc !

Ça vous dirait un petit plongeon sous la glace ?

Claustrophobes et frileux s’abstenir : en Vanoise dans le lac de Bessans, le moniteur de plongée Fabrice Huteau propose un baptème de plongée sous glace pour tout volontaire de plus de 14 ans. Nous avons suivis cinq volontaires pour ce baptême, un peu anxieux au début mais ravis à la fin de ce plongeon sous la glace du lac. Renouvelleront-ils l’expérience?

La plongée sous glace peut être pratiquée de novembre à avril. Seuls trois ou quatre sites la proposent en France

 

 

Le pari du gardien du refuge du Col du Palet

L’hiver en montagne, il y a très peu de refuges ouverts. Dans le parc de la Vanoise, pour la première fois cette année, Nicolas Vernon a décidé d’ouvrir son refuge de décembre à avril.

Situé à 2600 mètres d’altitude à proximité des pistes de Tignes, le refuge du Col du Palet saura-t-il séduire skieurs et randonneurs? Nicolas renouvellera-t-il l’expérience l’année prochaine? Affaire à suivre.

Le sexe de l’Alpe

Oui, oui, vous avez bien lu… C’est la rédaction de la revue L’alpe qui s’est posée la question du sexe de la montagne et qui a sorti en mars un numéro sur ce thème. Rassurez-vous, rien de scabreux ni de porno, mais l’occasion d’exhumer photos et dessins inédits. Et d’aborder ce thème de façon à la fois amusante et coquine avec un certain sérieux tout de même puisque les textes ont été confiés à des enseignants, des scientifiques ou des historiens.

Dans les tiroirs du Musée Dauphinois, de nombreuses images dorment toujours bien au chaud… L’équipe de l’Alpe réfléchit déjà à un deuxième numéro…

Une station météo dans la Vallée Blanche

Malgré son importante fréquentation, il n’y avait pas de station météo sur la Mer de glace. Mais depuis un plus d’un an il est possible d’avoir des informations en temps réel grâce à une station météo installé à 2800 m d’altitude à proximité du refuge du Requin.

station mémtéo

Ce nouvel équipement apporte des données en temps réel sur la température, l’humidité, le vent ou la hauteur de neige. Mais son autre intérêt est d’être couplé avec un appareil photo braqué en permanence sur le glacier du géant. Ces images sont accessibles à tous sur le site du financeur de cette station météo, la Fondation haut-savoyarde Eau Neige et Glace.

L’objectif de cette installation est à la fois scientifique et touristique.

 

Yann Borgnet et Yoann Joly, deux voyageurs de haute voltige sur l’Alpine line

5 mois de vadrouille sur une ligne qui s’étire de la Corse à la Slovénie. 5 pays traversés, les plus hauts sommets des Alpes, 1 500 kilomètres. Vélo, ski, voile, parapente, escalade ou alpinisme. Tout est permis, sauf les déplacements motorisés. Voici, en quelques mots, l’immense défi dans lequel se sont lancés les deux jeunes alpiniste haut-savoyards Yann Borgnet et Yoann Joly.

alpine line

Place à l’imagination ! Dans ce voyage de longue haleine intitulé Alpine line, les deux compères se laissent guider par les paysages traversés, la météo, les défis sportifs à relever et les rencontres. C’est l’esprit « grande cordée » à l’image de celle imaginée par l’alpiniste aujourd’hui disparu Patrick Bérhault.

Partis en février, Yann et Yoann espèrent atteindre la Slovénie avant l’été.

 

23 Avr

L’Alpine Line, deux jeunes alpinistes de Haute-Savoie lancés dans une traversée de l’arc alpin sans transports motorisés

Dans la chronique montagne de ce lundi, rencontre avec des aventuriers au long cours, deux jeunes alpinistes haut-savoyards. Dans le cadre de leur projet Alpine Line, ils entreprennent depuis début février de traverser l’arc alpin en mobilité douce, c’est-à-dire sans moyens de transports motorisés.

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Depuis le Monte Cinto, point culminant de la Corse, ce voyage au long cours doit les mener jusqu’au Triglav, plus haut sommet Slovénie et extrémité Est des Alpes. Ce voyage qui leur fait tourner la tête, c’est l’Alpine Line. Cinq mois de vadrouille, cinq pays traversés, les plus hauts sommets des Alpes, 1 500 kilomètres en vélo, ski, voile, parapente, escalade ou alpinisme. Tout est permis sauf les moteurs.

Sans moyen motorisé, ils vont explorer les différents moyens offerts par la mobilité douce pour rallier les joyaux de l’Alpe. Du voilier au parapente, en passant par le ski de randonnée, les différents éléments naturels les guideront de parois en parois pour exprimer leur vision de l’alpinisme. Il sera jalonné de temps forts : enchaînements originaux, ouvertures esthétiques et ascensions de grandes voies historiques, au fil des rencontres et des opportunités.

Ce projet original est né de la rencontre de deux jeunes montagnards, Yoann Joly et Yann Borgnet, animés par une passion et des valeurs communes. ont eu le souci de vivre une réelle aventure dans le massif qui les a vu grandir. Ce projet se veut être aussi un contre-pied à la mode des expéditions lointaines, coûteuses et impactantes.

En ce sens, ils se sont largement inspirés par la philosophie de Patrick Berhault, accordant une place subsidiaire à la performance pure et nous nous inscrivons dans une pratique libre et ouverte, laissant davantage de place à l’imagination et à l’improvisation.


Chronique montagne sur projet Alpine line

Reportage de François Guais, Dominique Semet, Gilles Coutable et Lisa Bouchaud
Chronique montagne sur projet Alpine line

Intervenants: Yann Borgnet, alpiniste; Yoann Joly, alpiniste

Le parcours

Leur ambition est de suivre la ligne logique et esthétique de l’arc Alpin. Aussi, l’histoire des sommets, la beauté des voies et l’originalité de leur enchaînement guideront leur parcours. S’ils ont imaginé un tracé prévisionnel, ils se laissent une certaine liberté d’improvisation au gré des opportunités et des rencontres.

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Du Cap Corse au Triglav, ils vont parcourir plus de 1500 km grâce aux différents moyens offerts par la mobilité douce. Vous pouvez suivre leurs aventures sur leur compteFacebook dédié au projet ou directement sur le site de leur projet :www.alpinelineproject.com

06 Mar

Florent, le cuisinier en lice pour les « seven summits »

Dans sa cuisine au pied du mont blanc, Florent Guillarme est un chef passionné. Cet été, il prendra de la hauteur pour s’installer pour la deuxième saison aux fourneaux du refuge du Goûter, à 3800 mètres d’altitude.

florent

Quand il ne cuisine pas, le cuistot haut-savoyard s’entraîne pour réussir son défi : boucler les « seven summits« , autrement dit gravir le plus haut sommet des sept continents de la planète. Ces expéditions en haute montagne le feront grimper de 4800 mètres d’altitude à 8850 m (l’Everest).

Florent a entamé ce tour du monde de la haute montagne en 1992. Il a déjà gravi 5 des 7 sommets. Puis, pendant 20 ans, son métier l’a écarté de son challenge  Aujourd’hui le cuisinier du refuge du Goûter reprend le flambeau en se préparant pour les deux sommets qui lui manquent : le mont Vinson en Antarctique et l’Everest, point culminant de l’Asie et de la planète :

Le rêve de Florent : boucler les 7 sommets pour ses 50 ans au printemps 2016. Il serait alors le onzième summiter français.

 

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