16 Jan

Une partie de la valse des millions d’€uros blanchis transitait par le sud de la France

 

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Deuxième jour du procès à Marseille, de cette affaire de 83 millions d’€uros en espèces, blanchis. Des fonds « bancarisés », dans des banques slovaques, qui se sont ensuite « volatilisés » dans les méandres des banques chinoises ou de Hong-Kong

 

Après l’évocation, hier, de l’enquête ayant conduit les trois prévenus dans le box, deux d’origine hongroise et un de nationalité syrienne porteur d’un titre de séjour suédois et vivant en Hongrie. La journée de ce mardi a été consacrée aux explications.

Tous les trois doivent répondre notamment de blanchiment d’argent en bande organisée. Ils encourent au maximum dix ans de prison.

Aucun des trois hommes ne parle le français. Des interprètes assurent les traductions entre le box et le tribunal.

 

Des repérages commerciaux en Espagne

Le premier à s’exprimer, c’est Karoly Abdul-Karim Borbely. Cet homme de 52 ans, visage rond, portant des lunettes, né à Zirc en Hongrie, qui a fait des études de médecine en Russie, explique aux juges qu’il est allé plusieurs fois en Espagne, à Madrid et à Barcelone, pour faire « des repérages commerciaux » afin de voir des « endroits propices dans le tourisme » pour son ami Hasen El Abed, qui avait « de grands projets ». En même temps, cet homme dit avoir été l’un des chauffeurs du réseau, pour un salaire de 1000 €uros par mois.

Christine Mée, la présidente du tribunal s’étonne des réponses du quinquagénaire : « Dans le dossier, je ne vois aucune démarche effectuée pour créer une société, aucune démarche pour ouvrir un compte bancaire. Ça fait beaucoup de voyages pour pas grand-chose…et pour se rendre compte que Mr El Abed ne peut pas déposer 2 millions d’€uros en espèces sur un compte d’une banque espagnole. Tout ça pour ça ! »

Le Procureur, Ludovic Leclerc, s’étonne aussi des réponses imprécises du prévenu : « on a toujours du mal à comprendre la nature précise de ces projets. Vous avez parlé de bureau de change,, d’agence de voyages… »

Réponse : « il fallait que je vérifie la vivacité du tourisme dans ces villes, le reste n’était pas mon idée ni ma décision, je n’ai pas pris de photo… »

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« J’ai été énormément bête ! »

Puis c’est au tour de Zoltan Gyorgy Rötzer, le teint pâle, portant survêtement gris. Cet homme de 43 ans né à Budapest en Hongrie, exerçant la profession de gérant de société dit avoir été, lui aussi, chauffeur du réseau pour un salaire de 1000 €uros.

Première question de la présidente : « vous avez dit : je sais que les personnes qui apportaient l’argent étaient des religieux qui portaient la barbe fournie. Pour quoi avoir dit ça ? »

Réponse : « ce ne sont pas mes déclarations. C’est l’interprétation des policiers. Je ne sais pas voir si quelqu’un est religieux ou pas. »

Madame Mée, précise qu’il fait l’objet de l’équivalent de la fiche « S » dans son pays d’origine. Le prévenu se défend en indiquant avoir appris par le juge français qu’il faisait l’objet d’un tel fichage, et ne comprend pas pourquoi. La président rajoute, que sa sœur est mariée à un syrien.

Réponse « je connais les syriens, mais sans plus, je ne sais pas si le mari de ma sœur a des connaissances de terroristes ou quoi que ce soit… »

Le Procureur, demande si Monsieur El Abed était au sommet de l’organisation ?

Réponse : « je ne me suis pas posé la question Monsieur El Abed a dit ce qu’on avait à faire. Je ne me suis pas posé d’autres questions…je prends la responsabilité de ce que j’ai fait, j’ai été énormément bête… »

 

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« Je ne savais pas que l’argent liquide était contraire à la loi ! « 

Dernier à s’exprimer, Hasen El Abed. Ce syrien de 53 ans, trapu, les sourcils broussailleux portant des lunettes et un pull aux tons gris, est présenté comme le chef de ce réseau de collecte et de blanchiment de dizaines de millions d’€uros.

La Présidente s’adresse au principal prévenu : « vous avez beaucoup varié dans vos déclarations, on a du mal à retracer votre situation. »

Réponse : « Dans ma famille on travaille dans l’immobilier à Alep. Je suis parti en Hongrie en 1995, parce que je suis contre le gouvernement de Bachar El Assad et que j’ai participé à des manifestations. Pour les Syriens, venir en Hongrie, c’est plus facile pour travailler. »

Après les questions sur la personnalité du prévenu, Christine Mée, aborde l’aspect technique des faits reprochés. La Présidente pose des questions, les réponses sont évasives. Elle lit des procès-verbaux d’auditions. Hasen El Abed donne des réponses évasives, se contredit, dit le contraire dans la même phrase. Cette attitude exaspère la magistrate qui finit par dire »je crois qu’on va s’arrêter là, parce que ça va devenir n’importe quoi. » La juge pose encore quelques questions, notamment sur les propos d’Hasen El Abed tenus, au téléphone, dans sa cellule sonorisée, où le prévenu continue à gérer ses affaires. Hasen El Abed ne se souvient pas de ce qu’il a dit en février 2016.

Pour terminer Hasen El Abed s’adresse au tribunal : « j’étais de passage en France, je ne savais pas que l’argent liquide était contraire à la loi, ni un crime. Si j’avais su que c’était illégal, je ne serai pas passé. Je n’ai aucun rapport avec qui que ce soit qui travaille dans l’illégal. Ayez pitié ! J’ai cinq enfants, ça fait vingt-huit mois que je suis en prison. »

Le procureur, devrait prononcer son réquisitoire ce mercredi matin.

 

JFGiorgetti

 

15 Jan

Une partie de la valse des millions d’euros passait par le sud de la France

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Ouverture, ce lundi, au tribunal correctionnel de Marseille du procès de trois hommes soupçonnés de blanchiment en bande organisée.

Deux millions d’Euros saisis, 83 millions identifiés, 225 millions de chiffre d’affaires annuel estimé ; pour un réseau hongrois de collecte de fonds à travers l’Europe.

Ces sommes astronomiques d’abord déposées dans des banques slovaques, puis virées sur des comptes en Asie, en Chine. Ensuite, ces montants reviennent sur des comptes de diverses sociétés fictives installées en Turquie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Espagne, Hongrie, Slovaquie, Belgique et Portugal.

Tout commence, le 26 septembre 2015 au col du Perthus, le point de passage entre l’Espagne et la France. Une voiture immatriculée en Allemagne est contrôlée par les douaniers. Le conducteur, un syrien, porteur d’un titre de séjour suédois, vivant en Hongrie, dit ne rien avoir à déclarer. Les fonctionnaires décident de fouiller le véhicule et découvrent, cachés, dans le coffre plusieurs liasses de billets de banque, pour un montant total de 1 918 460 €uros.

Rapidement, les douaniers découvrent qu’Hasen el Abed est concerné par plusieurs procédures pénales financières en Hongrie, et qu’il est à la tête d’un vaste réseau de collecte d’espèces, ensuite virées sur les comptes de sociétés façades installées dans les pays de l’est.

Les deux autres protagonistes de cette affaire : Karorly Abdul-Karim Borbely, un médecin syrien qui a quitté son pays à cause de la guerre, pour vivre en Hongrie, et a accepté de rendre des services à son ami de vingt ans. Zoltan Gyorgy Rötzer, hongrois, homme de paille qui a accepté de devenir prête nom de plusieurs sociétés.

Tous les deux, venus de Hongrie pour témoigner en faveur d’Hasen El Abed, ont été mis en examen et incarcérés dans cette affaire.

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 « 225 millions d’€uros, chiffre d’affaires annuel estimé pour le réseau…

Des masses phénoménales de numéraires. « 

 

L’enquête va révéler qu’il s’agit d’un vaste réseau de collecte de fonds, bien organisé et composé d’une dizaine de personnes. Ces mêmes sommes étaient versées sur des comptes ouverts dans des banques slovaques.

L’instruction a pu chiffrer le montant sur les seules structures identifiées à plus de 83 millions d’€uros toutes monnaies confondues et ce en l’espace d’une année, d’octobre 2014 au 26 septembre 2015. Ces sommes « sont ensuite systématiquement virées vers des structures commerciales asiatiques en dehors de toute logique commerciale, de toute considération d’objets sociaux ». dit le juge d’instruction dans son ordonnance de renvoi, qui ajoute : « que ce processus de compensation ne permet pas de tracer plus avant les flux bancaires…que l’on constate toutefois des flux avec le moyen orient l’Arabie Saoudite et le Emirats Arabes Unis, des retours vers l’Europe…Attendu que l’origine précise des masses phénoménales de numéraires ainsi converties, et dissimulées, dans les circuits bancaires mondialisés n’a pu être déterminée à l’issue de l’information. » En d’autres termes, la justice a perdu la trace des fonds.

Toutefois le magistrat indique qu’à l’échelle d’une année, il a « entrevu un chiffre d’affaires interlope de 225 millions d’€uros, sur la base de 205 jours ouvrés. »

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Suspicions de liens avec le trafic de clandestins

ou avec le milieu de l’islamisme radical

 

L’enquête a permis aussi de découvrir que la totalité des membres de ce réseau fait l’objet de l’équivalent hongrois de la fiche « S ». Ils sont tous inscrits au fichier Tek Lek, que Karorly Abdul-Karim Borbely pratique l’islam de manière fervente et qu’il a été signalé comme détenu radicalisé à la prison des Baumettes.

Hasen El Abed, d’après un renseignement Europol a des liens avec des filières d’immigration clandestines de Budapest. Qu’il voyageait régulièrement dans l’Europe entière et aussi en Turquie et au Liban. Selon l’administration pénitentiaire, il est suspecté de prêcher dans sa cellule et de fédérer autour de lui des détenus radicalisés.

Le profil de ces trois hommes pourrait intéresser la section antiterroriste du parquet de Paris

Ils encourent au maximum 10 ans de prison.

Le procès doit se terminer mercredi 17 janvier et le jugement sera mis en délibéré.

 

JFGiorgetti

02 Juil

Verdict procès casinos braqués : un acquitté, deux condamnés à 17 ans

 France 3 Provence Alpes

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Après un délibéré qui a duré presque 8 heures, les jurés de la cour d’assises des Bouches du Rhône ont, ce vendredi 30 juin 2017, condamné deux hommes à 17 ans de réclusion criminelle et acquitté un troisième.

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Paul Giorgi a été condamné à 17 ans de réclusion criminelle. L’avocat général avait requis contre lui 30 ans

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Tout comme son ami Paul Giorgi, Ghalem Zoughani a été condamné à 17 ans de réclusion criminelle. L’avocat général avait réclamé contre lui, 30 ans

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Sylvain Palmisano a été acquitté. L’avocat général avait demandé qu’il soit condamné à 30 ans de réclusion criminelle.

L’ex accusé est ressorti libre de la salle de la cour d’assises

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Les trois hommes étaient accusés d’avoir braqué les casinos de Cassis et à deux reprises celui d’Aix en Provence. Le mode opératoire, des individus armés de kalachnikov, portant les tenues vestimentaires similaires aux trois attaques a permis aux enquêteurs, de déterminer qu’il s’agissait de la même équipe de braqueurs. Lors du dernier braquage, celui du casino d’Aix en Provence, le commando n’a pas hésité, pour protéger leur fuite, à tirer des rafales sur des policiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

France 3 Provence Alpes

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Près de huit heures de délibéré pour un verdict. La cour d’assises des Bouches du Rhône a condamné vendredi 30 juin 2017, deux hommes à 17 ans de réclusion criminelle pour trois attaques de casinos entre février et juin 2011.

 

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Ghalem Zougani a été condamné à 17 ans de Réclusion Criminelle. L’avocat général avait réclamé à son encontre 30 ans.

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Paul Giorgi a écopé de la même peine que son ami Ghalem Zougani. L’avocat général avait réclamé contre lui 30 ans de réclusion criminelle.

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Les jurés de la cour d’assises d’Aix en Provence n’ont pas suivi les réquisitions de l’avocat général. Ils ont acquitté Sylvain Palmisano qui est ressorti libre de la salle d’audience.

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Les Casinos de Cassis et d’Aix en Provence à deux reprises ont été braqués par une équipe bien préparée et très organisée, entre février et juin 2011. A chaque fois le commando, armé de kalachnikov, présentait des similitudes dans le mode opératoire et dans les tenues vestimentaires.

 

 


 

27 Juin

La personnalité des trois hommes jugés pour des braquages de casinos

Depuis le 22 juin, trois hommes sont jugés par la cour d’assises d’Aix en Provence pour trois braquages de casinos. Les faits datent de février à juin 2011. Une fois le casino de Cassis et deux fois celui d’Aix en Provence

Les tois accusés

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Ghalem Zougani, né à Marseille, le 17 décembre 1973, âgé de 43 ans, ne connaît pas l’histoire de ses parents. Issu d’une famille de six enfants, il a été placé dans un foyer de la DDASS dès l’âge de deux mois, puis dans différents foyers de la région, jusqu’à l’âge de 20 ans. Au cours de son adolescence, Ghalem Zougani, a fréquenté un centre de délinquants marseillais. Déscolarisé dès la 5ème, à cause de son comportement, il aurait passé un CAP coiffure avant un service volontaire long à La Réunion dans la Marine Nationale, qu’il a tenté d’intégrer. Sa candidature n’a pas été retenue selon lui :« je n’avais pas le profil ». « J’ai pratiqué la boxe et football. »

« je n’avais pas le profil ».

Toujours selon Ghalen Zougani, jusqu’en 2005, il n’a pas rencontré de problèmes avec la police ni la justice. De 1997 à 2002 après différents emplois en cdd, il obtient un cdi en tant que chauffeur de poids lourds : « au bout de quatre mois, l’employeur m’a viré, car je ne faisais pas partie du moule…Depuis 2002, j’ai arrêté le travail…après, je me suis dit qu‘il y avait d’autres façons pour gagner sa vie…en 2005, j’ai été mis en examen pour un vol à main armée pour une attaque de fourgon blindé…j’ai toujours crié mon innocence…j’ai été condamné à trois de prison… à la maison d’arrêt de Luynes, j’ai connu Giorgi, Distanti et Anigo, avec qui je n’avais aucune relation… Je ne connais pas Palmisano. A ma sortie de prison, il a été difficile de trouver du travail, je me suis inscrit au chômage, j’ai fais des gâches, je me suis inscrit à des formations, c’est tout. » « on voit qu’il n’y a que des échecs dans vie…une succession d’échecs! » Au cours d’un entretien avec un expert psychologue, en juillet 2012, Ghalem Zougani dit « je suis anéanti, fini; ma vie s’arrête là; je vais sortir à 45 ans; les flics me tueront la prochaine fois… »

les flics me tueront la prochaine fois…

Le casier judiciaire de Ghalem Zougani porte la trace d’une seule condamnation prononcée par la cour d’assises d’appel de Nice le 6 janvier 2011. trois ans d’emprisonnement pour des faits de complicité de vol en bande organisée avec arme.

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Paul Giorgi, né à Marseille, le 12 février 1979, âgé de 40 ans, marié, père d’un enfant, a grandi dans le quartier Consolat au nord de la ville. Il a vécu principalement chez sa grand-mère maternelle. D’après ses déclarations, recueillies au cours d’un interrogatoire de personnalité, sa mère n’a pas pu s’occuper de lui, parce qu’elle avait été victime d’un accident et qu’elle se droguait; elle s‘est suicidée alors qu’il avait avait 18 ans. Paul Giorgi, dit avoir arrêté l’école à la fin de la 4ème et avoir « commencé à traîner dans le quartier .. » Plusieurs fois condamné alors qu’il était mineur, notamment pour vol de voiture « c’était pour faire les beaux devant l’école… » il a été suivi par les services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse jusqu’à ses 18 ans. Paul Giorgi dit devant la psychologue, en juillet 2012, qu’après 18 ans « ça a été la prison, encore la prison; mais ce n’est pas une excuse… »

après 18 ans « ça a été la prison, encore la prison; mais ce n’est pas une excuse… »

Le Casier judiciaire de Paul Giorgi porte neuf condamnations entre 1997 et 2006. Il a été condamné en 2006 à sept ans de prison par le tribunal correctionnel d’Aix en Provence pour le braquage d’un supermarché à Ensues la Redonne.

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Sylvain Palmisano, né à Marseille le 22 octobre 1976, âgé de 40 ans, père d’un enfant de 16 ans.

La mère de Sylvain Palmisano ne parvenant pas à assurer matériellement l’éducation de son fils, à cause de son alcoolisme, il a été placé très jeune dans des foyers de la DDASS, puis a vécu alternativement, chez son père, chez ses grands-parents et en famille d’accueil. Il dit avoir grandi au parc Kalliste dans les quartiers nord de la ville. Sa scolarité s’arrête en 4ème, ensuite il passe un CAP en pâtisserie, avant d’être obligé d’arrêter le métier, en raison d’une allergie à la farine. Le jeune homme souffrait de crises d’asthme. A l’âge de 16 ans, il vit en couple avec la mère de son fils Frédérick né en 2001. Ensuite, il occupe des emplois de gardien et réceptionniste dans un centre médical, le poste a été supprimé, dans un magasin de pneumatiques, jusqu’à ce que le commerce ferme

.Je suis parti par la fenêtre, sans aide, sans préméditation

Le casier judiciaire de Sylvain Palmisano porte 11 mentions. Les premières condamnations sont prononcées vers l’age de 15 ans. Entre 2000 et 2010, il est incarcéré pour différents délits, notamment des faits de vols de véhicules. En septembre 2001, il s’évade« j’étais à l’hôpital pour des opérations dentaires que j’avais payé, j’ai vu une barre avec laquelle, j’ai brisé mes entraves aux pieds. Je suis parti par la fenêtre, sans aide, sans préméditation…je suis resté 5-6 mois en cavale… »  En avril 2003, Sylvain Palmisano est condamné à sept ans de prison pour plusieurs vols avec armes.

Il dit ne pas connaître ses coaccusés. Il comparaît libre à ce procès, les deux sont détenus.

Les trois quadragénaires contestent les faits de vols avec armes en bande organisée et de violences volontaires reprochés.

Paul Giorgi encourt au maximum vingt ans de réclusion criminelle.

Ghalem Zougani et Sylvain Palmisano encourent la réclusion criminelle à perpétuité parce qu’ils son en situation de récidive légale.

 

L'avocat Général Pierre Cortes ©France 3 Provence Alpes

L’avocat Général Pierre Cortes
©France 3 Provence Alpes

L’avocat général Pierre Cortes, devrait prononcer son réquisitoire jeudi 29 juin.

Le verdict est attendu le 30 juin.

 

21 Juin

Trois hommes accusés de trois braquages de casinos jugés par la cour d’assises d’Aix en Provence

© France 3 Provence Alpes

© France 3 Provence Alpes

 

Le casino de Cassis braqué une fois, puis, deux fois celui d’Aix en Provence, entre février et juin 2011, par une équipe dont les membres sont décrits par les témoins comme « sereins et bien préparés ».

Montant total du butin : plus de 370 000 €uros

Au cours du dernier braquage, à Aix en Provence, ils n’ont pas hésité à tirer sur les policiers pour protéger leur fuite.

©PHOTOPQR/LA PROVENCE:SPEICH F. CASSIS LE 05 03 2002 Vue exterieure du casino de jeux de Cassis mars 2002 (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree192495.jpg) [Photo via MaxPPP]

©PHOTOPQR/LA PROVENCE:SPEICH F. CASSIS LE 05 03 2002
Vue exterieure du casino de jeux de Cassis mars 2002 (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree192495.jpg) [Photo via MaxPPP]

Une régularité métronomique. Un mode opératoire identique.

Une attaque tous les deux mois, de février à juin 2011

A chaque fois, les membres du commando cagoulés, gantés, armés de kalachnikov et équipés de gilets pare-balles, l’un d’eux porte un masque de plongée. Leurs poignets et chevilles enroulés dans du ruban adhésif.

Un des malfaiteurs est muni d’un chronomètre pour contrôler le « timing » de l’opération.

A chaque fois, l’utilisation de voitures de marque BMW. Les mêmes expressions utilisées pendant les braquages « A terre ! A terre ! Le premier qui bouge, je le tue! »

A terre ! A terre ! Le premier qui bouge, je le tue!

Dès les premiers éléments recueillis, notamment sur les vidéosurveillances, les policiers acquièrent la conviction qu’il s’agit de la même équipe chevronnée qui a mené les opérations. Les enquêteurs constatent « de manière évidente » que ces braquages sont parfaitement préparés et chronométrés. Avec des effectifs variables « en fonction de l’importance de la cible.»

© France 3 Provence Alpes

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Les attaques

27 février 2011, casino de Cassis.

opération parfaitement organisée et chronométrée

Vers une heure du matin, trois hommes cagoulés, gantés, porteur de gilets pare-balles et armés de kalachnikov et d’un fusil à canons sciés font irruption dans l’établissement. Ils crient : « A terre ! A terre ! » Les poignets et les chevilles entourés de ruban adhésif. L’un d’eux reste à l’entrée, les deux autres se séparent pour vider les coffres et les caisses de la salle de jeux traditionnels et des machines à sous. Durée de l’opération un peu moins de quatre minutes. Les policiers qualifient cette opération de « parfaitement organisée et chronométrée… » Butin : 102 050 €uros.

Seule ombre au tableau, le responsable de la sécurité à l’entrée du casino, reçoit un coup de crosse au visage.

©France3 Provence Alpes

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18 avril 2011, casino d’Aix en Provence

A 2 heures du matin, quatre individus Cagoulés, gantés, porteurs de gilet pare-balles, poignets et chevilles entourés par du ruban adhésif, armés de kalachnikov et d’un fusil à canons sciés, entrent en courant dans le casino d’Aix en Provence.

Trois autres hommes restent à l’extérieur, l’un fait le guet, un fusil de chasse à la main et vêtu d’un gilet pare-balles. Les deux autres sont au volant des deux BMW.

A l’intérieur le groupe se sépare, deux se dirigent vers les caisses et les coffres de la salle de jeux traditionnels en criant « A terre ! A terre ! ». Les autres s’occupent de l’espace des machines à sous. Les deux voitures repartent en direction de l’autoroute de Marseille

Butin : 129 275 €uros

© France 3 Provence Alpes

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26 juin 2011 casino d’Aix en Provence

1h35, quatre hommes armés, entrent dans l’établissement qui se trouve à quelques centaines de mètres du commissariat de police d’Aix en Provence. Ils sont habillés et armés de la même manière que lors des deux précédentes attaques. Cinq minutes plus tard l’alerte est donnée par un policier présent sur les lieux et qui n’est pas en service. Un équipage de la Brigade Anti Criminalité, se positionne, dans le rond-point situé juste au-dessus du casino. L’homme chargé de faire le guet, repère la présence des policiers, ouvre le feu et tire plusieurs rafales dans leur direction. Un fonctionnaire est blessé au bras. Pendant la fusillade, les braqueurs parviennent à s’échapper. Dans leur fuite, les malfaiteurs, interceptent un 4×4 dans lequel se trouve un couple, qui, sous la menace, est obligé d’abandonner le véhicule. La BMW est incendiée sur place et le 4×4 est retrouvé carbonisé un peu plus tard dans la nuit.

Butin : 139 744 €uros.

©PHOTOPQR/LA PROVENCE/ S MERCIER Aix en Provence LE 26/06/2011 Braquage par un commando arme de cinq hommes du Casino ( Pasino ) d'Aix en Provence appartenant au groupe Partouche , surpris par les policiers en sortant de l'etablissement avec leur butin, une fusillade a eu lieu devant le Pasino. Un policier a ete touche et blesse au bras par balles. Les malfaiteurs ont fait bruler leur voiture avant de voler un vehicule pour s'enfuir . Les recherches de police se sont dirigees vers un camping de Saint Mitre les Remparts . (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree235188.jpg) [Photo via MaxPPP]

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Aix en Provence LE 26/06/2011
Braquage par un commando arme de cinq hommes du Casino ( Pasino ) d’Aix en Provence appartenant au groupe Partouche , surpris par les policiers en sortant de l’etablissement avec leur butin, une fusillade a eu lieu devant le Pasino.
Un policier a ete touche et blesse au bras par balles.
Les malfaiteurs ont fait bruler leur voiture avant de voler un vehicule pour s’enfuir . Les recherches de police se sont dirigees vers un camping de Saint Mitre les Remparts .
(MaxPPP TagID: maxnewsworldthree235188.jpg) [Photo via MaxPPP]

une pluie d’étoiles filantes

Les policiers de la BAC, qui ont essuyé les rafales, expliquent, avoir vu passer des balles traçantes au-dessus de leur tête. L’un d’eux dit avoir vu passer « une pluie d’étoiles filantes ». Un autre, indique «  que c’est un vrai miracle, car les malfaiteurs savaient sur qui ils tiraient et voulaient couvrir leur fuite à n’importe quel prix. » Un troisième, décrit l’attitude des malfaiteurs « …il ne s’agit pas de gamins, ils semblaient speed et faisaient preuve de sang-froid… »

il ne s’agit pas de gamins, ils semblaient speed et faisaient preuve de sang-froid

Au cours des auditions des salariés, certains, ont observé que les braqueurs étaient très sereins, qu’ils semblaient bien préparés… ». Un caissier dira, avoir « tout de suite reconnu » la voix d’un des malfaiteurs : « je suis sûr à 100 % que cet individu était présent lors du vol à main armé dans la nuit du 17 au 18 avril 2011 » car l’homme utilisait les mêmes phrases. Notamment « le premier qui bouge, je le tue ! »

©PHOTOPQR/LA PROVENCE/ S MERCIER Aix en Provence LE 26/06/2011 Braquage par un commando arme de cinq hommes du Casino ( Pasino ) d'Aix en Provence appartenant au groupe Partouche , surpris par les policiers en sortant de l'etablissement avec leur butin, une fusillade a eu lieu devant le Pasino. Un policier a ete touche et blesse au bras par balles. Les malfaiteurs ont fait bruler leur voiture avant de voler un vehicule pour s'enfuir . Les recherches de police se sont dirigees vers un camping de Saint Mitre les Remparts . (MaxPPP TagID: maxnewsworldthree235179.jpg) [Photo via MaxPPP]

©PHOTOPQR/LA PROVENCE/ S MERCIER
Aix en Provence LE 26/06/2011
Braquage par un commando arme de cinq hommes du Casino ( Pasino ) d’Aix en Provence appartenant au groupe Partouche , surpris par les policiers en sortant de l’etablissement avec leur butin, une fusillade a eu lieu devant le Pasino.
(MaxPPP TagID: maxnewsworldthree235179.jpg) [Photo via MaxPPP]

Deux ans d’enquête

Dès le premier braquage, les enquêteurs de la PJ de Marseille, constatent que l’usage des « techniques classiques d’enquête n’avaient que peu de chances d’aboutir à l’identification des auteurs en raison du très faible nombre d’indices ou d’éléments recueillis… »

Début avril 2011, un renseignement anonyme, oriente les enquêteurs vers deux noms Alexandre Distanti et Ghalem Zougani «deux individus très défavorablement connus du service, pour des faits de vols avec arme (d’envergure), jamais mis en cause ensemble, leur profil de délinquant aguerris… ». Les policiers de la brigade criminelle, concentrent leurs investigations sur ces deux hommes. Au cours des surveillances, Alexandre Distanti, est vu à plusieurs reprises en compagnie d’Adrien Anigo*.

Alexandre Distanti, sera tué, le 1er octobre 2011, par la police espagnole, lors du braquage d’une bijouterie à Alicante.

Septembre 2011, un deuxième nom apparait : Sylvain Palmisano. Qualifié par les policiers de délinquant notoire. Celui-ci aurait été blessé au cours du braquage du 26 juin 2011. Les enquêteurs procèdent à de nombreuses filatures et écoutes téléphoniques d’autres noms apparaissent dont Paul Giorgi. Les deux hommes communiquaient en utilisant des numéros de téléphones capverdiens. Les fonctionnaires chargés des surveillances, constatent, que les mis en cause sont très méfiants.

Tentative braquage de la direction régionale de la Brink’s

Janvier 2012, Paul Giorgi, Ghalem Zougani et un troisième homme, sont interpellés devant la direction régionale de la Brink’s. Les policiers de la Brigade de Recherche et d’Intervention, découvrent dans leurs voitures, des armes dont une kalachnikov. Les trois individus étaient trouvés porteurs de gants entourés de ruban adhésif, aussi sur les chevilles, à la jointure entre leurs chaussettes et le bas de pantalons, et de cagoules. Dans la foulée, les policiers, procèdent aux perquisitions de trois boxes, dans lesquels sont retrouvés notamment, une moto volée, des armes, des munitions, des gilets pare-balles, deux kilos d’explosif, des détonateurs et un stylo pouvant tirer une balle de 22 long rifle…Pour ces faits, les trois ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Marseille.

 

© France 3 Provence

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Les peines encourues

Septembre 2013, Ghalem Zougani, Sylvain Palmisano et Paul Giorgi sont mis en examen, pour, notamment vol avec armes en bande organisée et violences volontaires. Les trois hommes contestent l’ensemble des faits reprochés

 vingt ans de réclusion criminelle

Leur procès s’ouvre devant la cour d’assises d’Aix en Provence, ce jeudi 22 juin. Le verdict devrait être rendu le 30 juin.
Ils encourent au maximum vingt ans de réclusion criminelle.

*Adrien Anigo fils de Jose Anigo ancien dirigeant de l’Olympique de Marseille a été victime d’un règlement de comptes, à Marseille, le 5 septembre 2013.

 

08 Juin

Affaire OM : Bernes dépose plainte et joue son va-tout après vingt ans de combat

Nouvel épisode dans l’affaire de la dette que Jean-Pierre Bernes doit régler à la justice. L’agent de joueurs a déposé une plainte, fin janvier, devant le procureur de la République de Marseille. Pour retarder ou éviter le paiement d’une somme de plus de 15 millions d’euros.

 

©PHOTOPQR/LA PROVENCE/P BOYER - Jean Pierre Bernes Parution le 26 07 1993 (MaxPPP TagID: maxsportsworld676401.jpg) [Photo via MaxPPP]

©PHOTOPQR/LA PROVENCE/P BOYER – Jean Pierre Bernes
Parution le 26 07 1993 (MaxPPP TagID: maxsportsworld676401.jpg) [Photo via MaxPPP]

 

Le 30 janvier dernier, Jean-Pierre Bernes dépose plainte devant le procureur de la République de Marseille. Dans un document de 25 pages, il conteste le bien fondé d’une décision judiciaire, le condamnant à verser 15.180.338,52 €. Entre autre, il reproche au mandataire judiciaire, chargé de recouvrer la somme, une tentative d’extorsion.

Des transferts douteux

Fin 1998, la cour d’appel d’Aix-en-Provence confirme la condamnation d’anciens dirigeants de l’Olympique de Marseille dont Jean-Pierre Bernes et Bernard Tapie. Dans cette première affaire, des comptes de l’OM, un dossier d’abus de biens sociaux, commis notamment à l’occasion de transferts de joueurs entre 1988 et 1992. L’ancien directeur général du club et dix autres personnes, excepté Bernard Tapie, doivent, dans le volet civil, verser solidairement, cette somme, à la S.A Olympique de Marseille en réparation du préjudice économique subi. Depuis, l’ancien directeur général de l’OM conteste cette condamnation, à verser au club placé en liquidation judiciaire en 1995.

L'ancien directeur technique du club de football de l'Olympique de Marseille, Jean-Pierre Bernes (C), arrive accompagné de son avocat, Me Gilbert Collard, le 24 mars 1998 au palais de justice d'Aix-en-Provence, pour l'ouverture du procès en appel dans le cadre de l'affaire des comptes de l'OM. / © BORIS HORVAT / AFP

L’ancien directeur technique du club de football de l’Olympique de Marseille, Jean-Pierre Bernes (C), arrive accompagné de son avocat, Me Gilbert Collard, le 24 mars 1998 au palais de justice d’Aix-en-Provence, pour l’ouverture du procès en appel dans le cadre de l’affaire des comptes de l’OM. / © BORIS HORVAT / AFP

 

Des négociations vaines

Jusqu’à fin 2012, Jean-Pierre Bernes tente de négocier à la baisse le réglement de la dette, en vain. Le 26 novembre de cette année là, un mandataire judiciaire a adressé à Jean-Pierre Bernes, devenu agent de joueurs, une saisie attribution pour un montant de 15.180.338,52 €. L’ancien dirigeant de l’OM conteste cet acte, et saisit le juge de l’exécution du tribunal de grande instance de Marseille. Le magistrat rejette les demandes de l’agent de joueurs, et valide la saisie des parts sociales de la société FOOT CONSEIL dont l’unique gérant est Bernes Jean-Pierre. Le 8 janvier 2014, la cour d’appel d’Aix-en-Provence, confirme la décision marseillaise. Les magistrats aixois indiquent dans leur arrêt que, Jean-Pierre Bernes perçoit des revenus colossaux, qu’il a rendu inaccessibles, pour ne pas exécuter sa condamnation.

Affaire dans l’affaire

Entre 1998 et 2012, les mandataires judicaires qui agissent au nom de la SA Olympique de Marseille, se succèdent. Michel Gillibert, l’un des derniers, souhaite recouvrer rapidement la somme due. Il aurait eu recours à des anciennes figures du milieu marseillais, pour tenter d’extorquer une commission occulte, en échange de la minoration de la dette auprès de Jean-Pierre Bernes. L’administrateur judiciaire a été mis en examen en octobre 2015 et placé en détention provisoire quelques mois. Depuis, il est libre sous contrôle judiciaire.

Médiation judiciaire

La plainte déposée fin janvier dernier, par Jean-Pierre Bernes, auprès du procureur de la République de Marseille, n’aurait pas prospéré. D’après son avocat, le Tribunal de commerce de Marseille, a rendu, début juin, une ordonnance de médiation judiciaire « qui suspend toutes les procédures, afin de rechercher une solution« .

27 Avr

Centrale Biomasse de Gardanne : le rapporteur public préconise l’annulation de l’autorisation d’exploitation

Devant le Tribunal Administratif de Marseille, le rapporteur public demande l’annulation de l’arrêté préfectoral du préfet des Bouches du Rhône, autorisant l’exploitation de la centrale biomasse de Gardanne

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Etude d’impact insuffisante

Dans ses longues et détaillées conclusions, le Rapporteur Public, Gilles Fedi a expliqué, à l’audience du 27 avril, que l’arrêté préfectoral du 29 novembre 2012 autorisant l’exploitation de la tranche biomasse de la centrale thermique de Gardanne devait être annulé. Principalement en raison de l’insuffisance de l’étude d’impact. Selon le magistrat administratif, l’étude ne contient pas d’analyse des effets négatifs et positifs sur l’environnement, les paysages, l’approvisionnement,  et sur la production de bois. Le Rapporteur Public, indique « qu’il est important de mesurer l’impact à long terme du projet sur l’environnement, le prélèvement risque de tarir la ressource pour les autres acteurs. » 

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1800 tonnes de bois brûlés par jour, 250 poids lourds par jour

Selon le Rapporteur Public, la tranche biomasse de la centrale consomme 1800 tonnes de bois par jour. Il déplore que « …L’étude initiale ne dit rien sur les rotations quotidiennes des poids lourds, on nous dit 250 par jour… »  « …L’évaluation du projet d’exploitation n’a pas été présenté à la population… » « …l’information complète à la population concernant les effets de l’exploitation n’a pas été respectée… » « …l’insuffisance de l’étude d’impact a eu pour effet de nuire à l’information du public… » « …Par ces motifs nous demandons l’annulation de l’arrêté du Préfet des Bouches du Rhône du 29 novembre 2012. »

« …Par ces motifs nous demandons l’annulation de l’arrêté du Préfet des Bouches du Rhône du 29 novembre 2012. »

 

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A l’origine de cette audience, des requêtes déposées par des riverains de la centrale de Gardanne, des associations de défense de l’environnement, le parc naturel Régional du Luberon et du Verdon, les communautés de commune du pays de Forcalquier et de Banon.

Aucune étude d’incidence sur les multiples zones natura 2000

Leurs avocats Maîtres Mathieu Victoria et Eric Posak, ont soulignés que le rayon d’approvisionnement de la centrale thermique s’étend sur 450 kilomètres. Aucune étude d’incidence sur les multiples zones natura 2000 en Paca, Pyrénées Orientales ainsi qu’en Bourgogne n’a été réalisée. Le site n’est toujours pas en activité, alors que l’exploitation industrielle devait commencer en 2014.

 

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nous avons investi 250 à 350 millions d’€uros… »

L’avocat d’Uniper, Maître Frédéric Defradas, indique aux juges « que la décision que vous allez rendre est extrêmement importante pour la société et surtout pour la tranche quatre pour laquelle nous avons investi 250 à 350 millions d’€uros… » « …il y aura aussi un impact sur l’emploi… » « Tout ce qu’a dit le Rapporteur Public est inopérant…. le texte applicable ne prévoit pas une telle étude d’impact…. » « …Nous avons fait l’étude d’impact qui était applicable à l’époque, nous avons scrupuleusement respecté la législation… »

En fin d’audience à la demande de la Présidente Anita Haasser  à l’avocat de d’Uniper explique que le bois utilisé vient du Brésil et d’Espagne les granulés proviennent de la production locale. Quatre vingts salariés travaillent actuellement sur le site.

Le jugement a été mis en délibéré

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La plus grosse centrale biomasse de France

Auparavant, la Centrale thermique de Gardanne produisait de l’électricité grâce au charbon extrait des mines. La tranche 4, est passée à la biomasse dans le cadre de la loi « Grenelle 1 », dont l’objectif est de porter la part des énergies renouvelables à au moins 23%. En février 2012 E. ON la société mère d’Uniper, obtient par arrêté ministériel, l’autorisation d’exploiter l’installation et de produire de l’électricité en utilisant de la biomasse. Le 29 novembre 2012 le préfet des Bouches du Rhône signe un arrêté autorisant l’exploitation de la centrale biomasse.

La tranche 4 n’est toujours pas en service

Prévue initialement pour entrer en production en 2014 puis en 2016, la tranche 4 n’est toujours pas en service.

L’exploitant prévoit de faire fonctionner son installation 7500 heures par an, produire 250 MW soit 6% de l’électricité de la région et 3 % de la consommation, au moyen de 855 000 tonnes de bois, chaque année.

 

 

                                                                                                                                                                                        

 

 

 

 

05 Avr

Le douanier qui parle « le javanais » condamné

Le douanier condamné à trois ans de prison pour corruption

Trib Correctionnel Marseille 1

Reconnu coupable

Luc Le Ray reconnu coupable d’avoir fermé les yeux sur un trafic de cigarette de contrebande sur le port de Marseille. Le fonctionnaire, suspendu, est condamné à trois ans de prison et cinq ans d’interdiction d’exercer dans les douanes. Le Procureur avait requis à son encontre quatre ans dont trente mois ferme. L’épouse du fonctionnaire considérée comme complice a écopé de douze mois avec sursis, neuf mois de prison ferme avait été requis.

Deux trabendistes, ceux qui assurent le trafic entre l’Algérie et la France, et qui ont remis des sommes d’argent au douanier pour fermer les yeux ont été condamnés à 18 mois de prison ferme.

Aucun des quatre mis en cause n’étaient présent au délibéré ce mercredi matin.

Voir le compte rendu de l’audience qui s’est tenue le 6 mars.

https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/justice-ordinaire/2017/03/06/le-douanier-chinois-qui-parle-javanais.html

08 Mar

Le rabbin free lance accusé d’agression sexuelle

Devant la chambre pénale de la famille du tribunal correctionnel de Marseille, un rabbin comparaît pour agression sexuelle, par personne ayant autorité sur la victime. Dans cette affaire, il y a deux victimes. Une seule s’est constituée partie civile, est présente à l’audience de ce mercredi 8 mars.

 

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Jojo Ohayon, veste noire, chemise blanche, barbe poivre et sel, et kippa sur le haut du crâne, se présente à la barre du tribunal. Durant toute l’instruction, le religieux a contesté les faits d’agression sexuelle sur mineure reprochés.

Le 8 avril 2012. Sylvie*, accompagnée de sa mère dépose plainte pour agression sexuelle.

Quelques jours plus tôt, Sylvie* suit des cours de conversion au judaïsme dans une association cultuelle du 6ème arrondissement de Marseille. L‘adolescente est assise sur une chaise, le rabbin, assis à côté d’elle, lui demande avec insistance s’il lui avait manqué et si elle pensait à lui le soir. Il l’attire vers lui en lui demandant de monter sur ses genoux. Pensant qu’il agissait paternellement, parce qu’il l’appelait régulièrement « ma fille », Sylvie*, s’exécute. Jojo Ohayon, commence à lui caresser les hanches, la taille, la poitrine au dessus du tee-shirt et tentant de glisser la main sous le vêtement. La jeune fille, repousse le religieux, retourne à sa place. Un coup de fil de la femme du rabbin, interrompt le cours qui avait repris. Sylvie* en profite pour demander, par sms, à son petit ami de venir la chercher. Après le coup de fil avec son épouse Jojo Ohayon, enlace son élève autour du cou, lui demande un bisou, elle s’apprête à l’embrasser sur la joue, mais il lui prend fermement le menton pour l’orienter vers la bouche. La jeune fille baisse la tête.

A la fin du cours, Sylvie* sort du lieu de culte en pleurs. Son petit ami l’attend devant l’association. L’adolescente se confie. Le jeune homme entre dans les locaux à la recherche du rabbin. Il ne le trouve pas. Il l’appelle au téléphone. Jojo Ohayon répond que Sylvie était déjà triste en arrivant. Plus tard dans la soirée, Sylvie reçoit un sms du rabbin : « je te considère comme ma fille et je veux que tu aboutisses à tes fins si Dieu le veut. Amen. » 

« je te considère comme ma fille et je veux que tu aboutisses à tes fins si Dieu le veut. Amen. » 

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Elle éprouve un sentiment de honte

Dans son rapport, la présidente du tribunal, Delphine Belmontet, indique que Sylvie* a maintenu ses déclarations devant les différents service de police et devant le juge d’instruction. Qu’elle s’est engagée dans un parcours religieux auquel elle croyait qu’elle éprouve un sentiment de honte. Les gestes de Jojo Ohayon, ont eu un retentissement important du à un syndrome anxieux. Le médecin légiste lui a prescrit deux jours d’incapacité totale de travail.

Rabbin free lance

La présidente du tribunal demande au prévenu s’il est rabbin. « Parce que dans la procédure il s’est avéré que vous n’aviez aucune attache avec le Consistoire. On parlera de vous vous comme un rabbin free lance. »

Alors, êtes-vous rabbin ou non?

Réponse du prévenu : »Oui, je suis reconnu par le président du tribunal rabbinique de Jérusalem. Et mon centre est reconnu par le Consistoire. Je suis affilié depuis 2015.

Alors, êtes-vous rabbin ou non?

Réponse du prévenu : »Oui, je suis reconnu par le président du tribunal rabbinique de Jérusalem. Et mon centre est reconnu par le Consistoire. Je suis affilié depuis 2015.

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Une autre victime se fait connaitre

« A cette époque je n’ai rien dit parce que j’étais vraiment dans une position de faiblesse vis à vis de ma conversion…on ne vit que pour ça, et c’est pour ça que je me suis permise de ne pas faire de vagues. » 

Diane*, qui avait suivi des cours de conversion début 2011, vient témoigner pour ne pas laisser dire que « Sylvie est folle et qu’elle dit n’importe quoi. » Diane voulait pas conserver le silence face à la rumeur accusant Sylvie, qu’elle ne connaissait pas. Ce nouveau témoin dit avoir été victime d’attouchements et d’effleurements, sur les hanches et sur le côté. « A cette époque je n’ai rien dit parce que j’étais vraiment dans une position de faiblesse vis à vis de ma conversion…on ne vit que pour ça, et c’est pour ça que je me suis permise de ne pas faire de vagues. » 

Tout comme Sylvie*, Diane* recevra, pendant l’enquête, des appels téléphoniques de la part de l’épouse du rabbin.

Des cours particuliers

Sylvie* : »Je prenais de cours particuliers » « je n’ai pas dit que j’avais une relation amoureuse, parce que je ne trouvais pas nécessaire de le dire…il ne m’a jamais demandé si j’avais un petit copain…je ne savais pas qu’il avait appris que j’avais un petit ami… » « …il m’a demandé de l’embrasser, il sentait l’alcool, mais je ne l’ai jamais vu boire… »

« …il m’a demandé de l’embrasser, il sentait l’alcool, mais je ne l’ai jamais vu boire… »

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Victime d’un complot

Jojo Ohayon : « Je ne veux pas de personnes en couple pour les conversions…je n’ai jamais pris personne sur les genoux… »  » …je suis victime d’un complot, d’une manipulation exercée par un tiers pour des raisons obscures… »

 » …je suis victime d’un complot, d’une manipulation exercée par un tiers pour des raisons obscures… »

« …elle ne dit pas la vérité, tout ce qu’elle raconte, n’est qu’affabulation… » « …elle a déballé tout ça parce que j’avais découvert qu’elle a un petit copain… »  « en tant que religieux on n’a pas le droit de serrer la main aux femmes… » se défend Jojo Ohayon. 

Montrée du doigt

Maître Virginie Sapazian, l’avocate de la jeune plaignante a indiquée que sa cliente depuis qu’elle avait déposé plainte, elle avait fait l’objet d’insultes et de menaces et exclue de  de la communauté. « …Les propos de Monsieur Ohayon, ne sont que des mensonges, il ne sait que mentir, y compris sur son rapport direct avec la religion… » « …cette jeune fille a tout perdu, mais pas sa famille ni sa foi.. »

« …cette jeune fille a tout perdu, mais pas sa famille ni sa foi.. »

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Réquisitoire

La procureure Audrey Martin démontre l’insistance du rabbin à s’autoproclamer « reconnu » et s’inscrit dans une stratégie de défense. « ...la nature sexuelle des gestes n’est pas discutée. Il y a de la contrainte au vu de la relation d’autorité avec la victime, qui est surprise par le comportement décalé… » « …tout ce qu’a dit la victime a pu être vérifié point par point… »

« …tout ce qu’a dit la victime a pu être vérifié point par point… »

La représentante de l’accusation demande que le prévenu soit reconnu coupable et réclame trois ans de prison avec sursis, sept ans de suivi socio judiciaire et interdiction pendant dix ans d’exercer toute activité professionnelle ou bénévole avec des mineurs.

La relaxe demandée

Maître Benjamin Liautaud, avocat de Jojo Ohayon plaide la relaxe. Il décrit son client comme un bienfaiteur de sa communauté, « il n’est pas le menteur patenté et l’agresseur sexuel décrit par l’accusation…les apparences ne sont pas favorables mais c’est un dossier qui ne repose que sur du déclaratif… »

« …les apparences ne sont pas favorables mais c’est un dossier qui ne repose que sur du déclaratif… »

La condamnation

Le tribunal a condamné le rabbin à 2 ans de prison avec sursis pour agression sexuelle, assorti d’une interdiction de toute activité professionnelle ou bénévole pour une durée de dix ans et ordonné un suivi socio judiciaire de quatre ans afin de prévenir tout risque de récidive.

Le vendeur de textiles sur les marchés devra en outre verser 5000 €uros à Sylvie*au titre du préjudice moral.

*les prénoms ont été modifiés

 

07 Mar

Cour d’assises d’Aix en Provence. Le policier miraculé témoigne

Christophe Cotte, conduisait la voiture de la Bac d’Aix en Provence qui a essuyé une rafale de Kalachnikov. Son coéquipier et passager Eric Lales a été mortellement atteint par les tirs.

Les faits se sont produits dans la nuit du 27 au 28 novembre 2011.

Une course poursuite s’engage entre les policiers et une équipe de malfaiteurs qui ont pillé 3 supermarchés.

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Christophe Cotte ©France3 Provence Alpes

 

« Je n’ai rien oublié, je me souviens de chaque seconde, je me rappelle de tout ! »

Debout, face aux jurés, Christophe Cotte, essaie de contenir son émotion. Une boîte de mouchoir est posée sur la tablette, devant lui. Le policier raconte par le menu comment, avec son coéquipier il reçoit, un message radio, indiquant qu’un cambriolage était en cours dans un magasin de surgelés à Venelles, près d’Aix en Provence. Deux berlines allemandes dont un break noir sont signalés suite à une action identique dans un supermarché d’Aubagne. L’équipage BAC prend la direction de Venelles. En chemin, ils croisent une voiture correspondant au signalement . Pour en voir le cœur net Christophe Cotte décide de faire demi tour pour vérifier s’il s’agit ou non du véhicule signalé. Les deux voitures roulent à vitesse modérée, les deux policiers s’approchent pour vérifier l’immatriculation de l’Audi RS4. Le chef de bord, Eric Lales interroge le fichier. La plaque est fausse. Les deux policiers suivent à distance le break noir, qui subitement sort de la voie rapide reliant Aix en Provence à Vitrolles. La course poursuite commence. « ça roule très très fort! » indique le fonctionnaire de police.

ça roule très très fort!

D’autres effectifs de police sont mobilisés. Les deux voitures roulent très vite. Christophe Cotte regarde le compteur qui indique 220 km/h. Un équipage de la BAC de Vitrolles a mis en place une herse mobile.  Quelques centaines de mètres plus loin, l’Audi s’immobilise.

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Le véhicule de Police et les impacts de balles sur le pare brise

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Eric Lales ©France3 Provence Alpes

Un déluge de feu

Devant la cour Christophe Cotte, se cramponne à la barre et raconte la scène : « Eric me dit ça sort à droite »

« Eric me dit ça sort à droite »

« Précisément, je ne vois une personne à l’arrière droit du break, un individu habillé en clair. Le souvenir que j’ai, ce sont les détonations. A ce moment là, je me baisse et j’accélère à fond. Mon cerveau ne fonctionnait pas. Je ne vois pas les impacts sur le pare brise.

Ça tirait de partout. J’avais l’impression que ça ne s’arrêterait jamais

Ça tirait de partout d’abord sur le devant, sur le côté puis après être passé les tirs ont continué sur l’arrière de notre véhicule. J’avais l’impression que ça ne s’arrêterait jamais. J’ai senti de l’acharnement. J’ai senti la voiture bouger, le moteur commençait à avoir des ratés. C’est quand j’ai pris la bretelle de sortie que j’ai compris. Je regarde Eric, je pense à ses filles, je suis choqué. Il continuait à respirer, on l’entendait râler. »

« je n’ai pas fait de conneries! »

Christophe Cotte estime avoir été prudent jusqu’au bout « je n’ai pas fait de conneries! »

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La cour ©France3 Provence Alpes 

« Vous n’avez pas fait de conneries » Le président de la cour d’assises

Le président de la cour d’assises s’adresse au policier, qui est aussi partie civile dans cette affaire « vous n’avez pas fait de conneries. Vous n’avez rien à vous reprocher. Vous avez agit en professionnel, que ce soit clair pour vous!« 

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Christophe Cotte en compagnie de maître Molina, son avocat ©France3 Provence Alpes

Vous êtes un miraculé

Maître Molina, l’avocat de Christophe Cotte demande à son client s’il n’est pas un miraculé ?

« j’ai toujours des éclats dans la tête et l’avant bras. Les éclats de balles qui m’ont touché sont celles qui ont touché Eric au moins on partage ça un peu… »

Réponse du Policier, « j’ai toujours des éclats dans la tête et l’avant bras. Les éclats de balles qui m’ont touché sont celles qui ont touché Eric au moins on partage ça un peu… » Vendredi, j’ai été opéré, j’ai passé le weekend avec des drains. Pour moi c’est important d’être là, tous les jours. »

Qu’attendez-vous du procès ?

« Les accusés se réfugient derrière les incertitudes du dossier. Je pense qu’ils n’ont pas beaucoup de valeurs humaines. Ils trouvent normal de ne pas déclarer les enfants pour toucher les allocs, de ne pas payer la TVA. Nous c’est l’inverse, on n’est pas fait comme ça »

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Les deux principaux accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité. L’accusation reproche à Jean Bengler d’avoir tiré sur les policiers sur ordre de Jean-Baptiste Dominici. Les deux hommes contestent les faits reprochés.

Le vercit est attendu le 17 mars.