C’est terminé depuis le 25 décembre dernier. La météo marine de France Inter, ses Fisher, Dogger et Forties, recalée sur les grandes ondes depuis 2009, s’éteint à jamais. La station abandonne la diffusion grandes ondes : une page d’histoire, dont l’école des Glénans est à l’origine, qui se tourne.
Combien de marins, combien de capitaines… Ont eu la révélation de leur vocation en écoutant la voix de sirène de la météo marine de France Inter, ses contrées – Viking, Forth, Ouessant – qu’on rêvait d’embruns, le grésillement de la radio dans le carré de notre imaginaire.
À l’origine du bulletin né il y a 40 ans, l’école des Glénans « pour apprendre aux gens à prendre la météo » raconte Jean-Louis Goldschmid, ancien responsable au centre nautique des Glénans. « Nous avons demandé à ce que ce soit extrêmement bref, avec un vocabulaire restreint ».
Le rendez-vous est devenu essentiel pour ceux qui prenaient la mer. « C’était à heure fixe, à la minute près » raconte Roland Jourdain, « »en plus il fallait régler le truc, régler l’antenne, évidemment, il y avait un ris à prendre à ce moment-là » s’en amuse-t-il.
On apprendra dans ce reportage d’Ivan Frohberg et Christian Polet, que les marins l’appelaient la « météo de Chantal », avec à leur tour, peut-être, l’imaginaire propre de celui qui est en mer.
Une météo de Chantal aujourd’hui remplacée par les données satellites et internet, qui était un trait d’union entre les terriens et les marins.
La météo marine: c’est fini
