André Chassaigne ne veut pas d’une intervention française en Syrie. Après l’avoir dit dans un communiqué, lundi, il l’a répété mercredi après-midi devant les députés et le gouvernement à l’Assemblée Nationale.
L’élu du Puy-de-Dôme a notamment affirmé que « jamais des bombardements n’ont permis d’installer la démocratie et de pacifier un pays« . André Chassaigne et ses camarades « se veulent porte-voix de la paix face aux pulsions guerrières et aux passions vengeresses« .
Selon le président du groupe Front de Gauche au Palais Bourbon, « notre chef de l’Etat s’est engagé dans un discours qui fleure bon l’expédition punitive« , ajoutant que « les leçons du passé n’ont pas été tirées« .
Insistant sur le caractère de cette intervention, « illégale car injustifiée et infondée« , André Chassaigne s’est interrogé sur les motivations du Président de la République au point que « la France serait prête à lancer une attaque militaire illégale et violer ainsi ses propres engagements et ses valeurs« .
Le député auvergnat a enfin rappeler que François Hollande « peut laisser les parlementaires se prononcer et rompre ainsi avec les pratiques qu’il dénonçait lui-même en 2008 au nom de la dignité de notre démocratie« .
Guerre en Syrie : intervention d'A. Chassaigne par deputesCRCPG
Alors que le Premier Ministre justifiait la position française sur le dossier de la Syrie à l’Assemblée Nationale, une manifestation a réuni quelques personnes devant la Préfecture du Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand pour dire leur opposition à une intervention militaire.