Invité du Supplément de Canal+, dimanche, Laurent Wauquiez, le « cool et réac » député-maire du Puy-en-Velay, a tenu à clarifier sa propre position après les propos de François Fillon qui a affirmé, dans le cadre d’un duel PS/FN, qu’il pourrait voter pour « le moins sectaire des deux candidats« . Pas question pour l’élu UMP de Haute-Loire de marcher dans les pas de celui qu’il a soutenu lors de la course à la présidence du parti: « Je ne vote pas pour le FN, je ne voterai jamais pour le FN, et je ne vote pas pour le PS parce que je considère qu’on ne peut pas soutenir ce qu’ils sont en train de faire« , a ainsi expliqué Laurent Wauquiez.
Concernant l’inventaire des années Sarkozy en particulier et de la Droite au pouvoir en général, l’ancien ministre a estimé que c’était « un exercice sain » avant d’enfoncer le clou: « vous avez exercé des responsabilités pendant dix ans, à l’arrivée, les Français n’ont pas voté pour vous, ça veut dire qu’il y a des leçons à en tirer, c’est aussi simple que ça. Et, pour moi, les leçons c’est un peu trop de paroles et pas assez d’actes« .
Si la liste des amis et proches de Laurent Wauquiez a été dressée au cours de l’émission, on sait aussi qu’une figure de droite ne mangera pas à la table de l’élu ponot avant de longues années. Evoquant ses modèles en politique, il a surtout dressé le portrait de l’anti-modèle à ses yeux. « Mon anti-modèle, ce sont des gens comme Villepin« , dit-il, « c’est l’intelligence arrogante, c’est le mépris du terrain, de l’élection« . L’intéressé appréciera.
Sur Twitter, c’est une petite phrase prononcée par Laurent Wauquiez qui a intéressé Pierre Cheynet, le leader du front National en Haute-Loire. « Quand j’ai été nommé porte-parole du gouvernement, j’ai pété un câble (…) et je suis devenu insupportable » a raconté celui qui est devenu Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre en 2007 en se souvenant qu’il s’est retrouvé du jour au lendemain avec « un chauffeur et quelqu’un qui lui ouvre la porte« .