Olivier Bianchi, la tête de liste socialiste pour les élections municipales à Clermont-Ferrand était le premier invité auvergnat d’une nouvelle formule de débats lancée il y a quelques semaines sur le réseau France 3, le 25 février. Le candidat à la mairie clermontoise était interrogé par quatre internautes, confortablement installés chez eux, devant leur ordinateur. Celui qui pourrait succéder à Serge Godard à l’issue du prochain scrutin municipal a fait face à quatre étudiants de la prépa Sciences Po du lycée Fénelon à Clermont-Ferrand: Andéol Dudouit, Maxime Cléret, Anna Ficheux et Aymeric Bauzon.
Durant 35 minutes, ils ont eu la possibilité d’interroger le candidat sur les thématiques de leur choix: transport, logement, développement économique, etc. Voici quelques extraits et réponses formulées par la tête de liste PS à Clermont-Ferrand.
L’après Serge Godard. Rupture ou continuité ?
La gouvernance d’Olivier Bianchi ne sera, en cas de victoire, « ni une rupture, ni une réelle continuité mais du renouvellement« . « J’ai été dans son exécutif pendant deux mandats, je porte une part des responsabilités de ce qui a été fait« .
Mixité sociale
Selon le candidat socialiste, « on a une ville qui a plutôt préservé l’équilibre de ses quartiers avec un politique de logement social y-compris en centre-ville » mais il veut rester « vigilant » car « des inégalités territoriales » existent toujours dans la commune. Dans certains quartiers, le zéro « logement social » est une réalité. S’il est élu, Olivier Bianchi veut s’attacher « à ce travail de dentellière pour essayer de répartir le logement social et éviter la ghettoïsation d’un certain nombre de quartiers« .
La police municipale sera concentrée sur des missions d’îlotage, de médiation, de tranquillité publique plutôt que sur le simple PV de stationnement.
Les transports, les parkings et la gratuité
Olivier Bianchi reconnaît qu’en matière de PV de stationnement, la ville de Clermont-Ferrand est tombée « dans l’excès« . Il « propose le 1/4 d’heure gratuit pour favoriser le retour du stationnement en ville et aider les petits commerces« . Une gratuité qu’il souhaiterait étendre à tout le mois d’août pour favoriser le tourisme. S’il est installé à la mairie par les électeurs, il promet que la « police municipale sera concentrée sur des missions d’îlotage, de médiation, de tranquillité publique » plutôt que « sur le simple PV de stationnement« .
La modestie est un défaut, l’humilité est une qualité. Soyons humble mais pas modeste.
Évoquant la question des transports publics (bus et tram), Olivier Bianchi n’a « pas fait de choix à ce jour » et préfère attendre les conclusions des assises de la mobilité qu’il souhaite organiser. « Ce sera aux Clermontois de choisir » dit-il en rappelant que « dans le service public, rien n’est gratuit« . « C’est l’usager qui paye, et quand la part de l’usager ne couvre pas le coût réel, c’est le contribuable qui complète« , rappelle-t-il.
L’image de Clermont-Ferrand au-delà de l’Auvergne
« C’est une question centrale » pour Olivier Bianchi. « Il faut un maire qui incarne sa ville y-compris au niveau national » poursuit-il, « en se posant sans cesse la question de la communication« . La figure de proue des socialistes veut que les habitants de la ville retrouvent « de la fierté à être Clermontois« . Il conclue: « la modestie est un défaut, l’humilité est une qualité. Soyons humble mais pas modeste« .
