C’est à Riom, dans le Puy-de-Dôme, que Marylise Lebranchu, ministre de la fonction publique, a réagi pour la première fois aux conclusions du rapport de la commission Moreau sur les retraites. Dans le journal de 12h de France 3 Auvergne, la ministre du gouvernement Ayrault a affirmé que « la négociation sociale va primer dans tout le cheminement des décisions à prendre« .
Concernant la préconisation d’augmenter la durée de cotisation à 43 ans pour la génération née en 1962, puis à 44 ans pour les personnes nées en 1966 (contre une durée maximale de 41,5 ans actuellement), Marylise Lebranchu n’a pas engagé son avis, préférant prendre le temps de la réflexion. Toutefois, « s‘il faut prendre des décisions, quelle qu’en soit la nature, nous les prendrons, a dit la ministre, mais il faut qu’elles soient justes, équilibrées et qu’on réponde au déficit de vingt milliards d’euros« .
Sur l’instauration d’un nouveau mode de calcul pour les fonctionnaires, « en le faisant progressivement reposer sur une période (de calcul) plus longue que six mois » et en intégrant une partie des primes, Marylise Lebranchu a profité de sa visite dans une école d’Auvergne pour rappeler que tous « les traitements des fonctionnaires ne sont pas construits de la même façon » en ajoutant que être « ici dans une école où des enseignants n’ont pas de prime quand d’autres de leurs collègues en ont« .
Plus généralement, la ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique a dit ne pas souhaiter « qu’on évacue le fait qu’il manque vingt milliards d’euros pour notre régime de retraite par péréquation en 2020« , elle ne veut pas non plus de entendre de « commentaires plus ou moins bienveillants » à l’intention des « fonctionnaires » rappelant que « régler le problème des vingt milliards » était « une grande urgence pour nous tous« .