A en croire notre photo, il est temps que ça se termine. François Hollande a l’air essoufflé même si les derniers sondages le donnent encore large vainqueur face à Nicolas Sarkozy dans la course à l’Elysée. Mais cette victoire, pour l’assurer, le candidat socialiste doit aller la chercher. Alors, il continue à battre la campagne. Jeudi soir, c’est sur la place de Jaude de Clermont-Ferrand, en plein centre-ville et entre les gouttes, qu’il a fustigé le bilan du président sortant. Les petites piques à l’encontre de celui-dont-il-refuse-de-prononcer-le-nom n’ont pas manqué dans son discours, évoquant une présidence « sans ligne et sans clarté ».
La ligne de François Hollande, elle, est claire. Il veut battre Nicolas Sarkozy. Mais sur une place dont Serge Godard lui a dit « qu’on avait l’habitude d’y fêter des victoires » (ndlr : une…), le candidat socialiste a rappelé que rien n’était joué tant que les électeurs n’avaient pas voté. Une leçon que le Parti Socialiste avait appris le 21 avril 2002.
Plusieurs milliers de personnes sont venues écouter le candidat socialiste qui, en toute modestie, affirme être « un candidat comme les autres mais qui peut faire gagner la gauche », mais François Hollande doit se rendre à l’évidence, il n’est pas celui qui a le plus séduit les Clermontois. On estime à 5000 personnes environs la foule place de Jaude jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon en avait rassemblé plus de 9000 au Zénith d’Auvergne, le 14 mars.