Cette semaine votre agenda culturel PILS vous fait voyager jusqu’au Québec grâce au festival Sémaphore en chanson et vous fait découvrir Fabrice Lambert, un chorégraphe très concerné par la planète.
Depuis dix-sept ans, le festival Sémaphore en chanson présente à Cébazat (63) ce que la chanson française fait de mieux. Chaque automne ce rendez-vous propose des concerts avec des valeurs sûres comme Miossec (le jeudi 10 novembre) ou encore Cali qui fera la clôture le 12 novembre, mais s’attache aussi à montrer les talents de la nouvelle scène francophone.
Cette année Mathieu Lippé, un Québecois chanteur, poète, slameur pétri de talent est le parrain du festival. Il était là quelques jours avant pour rencontrer son public à l’occasion des concerts « En Aparté », des mini concerts gratuits que le festival organise pour donner un avant-goût de la programmation.
Mathieu Lippé sera en concert lundi 7 novembre et Séverin le mardi 8 sous le chapiteau Notilus que le festival installe chaque année sur le site du Sémaphore.
Fabrice Lambert est un chorégraphe grenoblois associé pour trois ans à la Comédie de Clermont-Ferrand. C’est un projet d’enfouissement de déchets nucléaires en Finlande qui lui a donné l’idée de sa pièce « Jamais assez » créée en 2015 au festival d’Avignon. Le public clermontois pourra la découvrir le 10 novembre à la maison de la culture de Clermont-Ferrand.
Cette semaine, votre agenda culturel PILS vous invite à découvrir une artiste peintre belge Ilse D’hollander à qui le FRAC consacre sa première exposition en France et il vous emmène dans un nouveau lieu culturel à Gerzat La Vague.
Le FRAC Auvergne expose pour la première fois en France la peintre Belge Ilse D’hollander. Une artiste disparue en 1997 à l’âge de 29 ans et qui malgré sa jeunesse a laissé une oeuvre d’une grande maturité. Deux ans avant sa mort, la jeune peintre s’isole à la campagne et passe son temps à peindre. Au bout d’un bon millier de peintures et de dessins, elle met fin à ses jours. Une exposition à découvrir jusqu’au 30 décembre 2016.
Le groupe Comme John assurait le premier concert Côté Vague à Gerzat
Un nouveau lieu a vu le jour à Gerzat. La Vague, c’est un lieu culturel où sont organisés des événements culturels et c’est aussi un outil pour les groupes locaux puisque deux studios entièrement équipés leur sont réservés. Chaque trimestre, la Vague et Radio Arverne organise un concert Côté Vague et le premier était donné par le groupe Comme John.
Alain Josseau, War games n°2, 2016, aquarelle et encre aquarelle sur papier, 95x136cm, à découvrir à la Galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand jusqu’au 10 novembre 2016
La galerie Claire Gastaud à Clermont-Ferrand expose Alain Josseau. Sur de grandes aquarelles, l’artiste met en scène la guerre contemporaine et la robotisation généralisée des armes et des méthodes de combat. Un éclairage effrayant sur les guerres du XXIème siècle. « Little wars » c’est jusqu’au 10 novembre 2016 à la galerie Gastaud.
« La guerre est devenue une affaire de capteurs (…), une guerre d’écrans qui s’effectue dorénavant à distance. » De là part le travail de l’artiste Alain Josseau qui propose une réflexion sur la guerre moderne et la nouvelle approche du combat. Collateral murder 2reproduit à l’encre et à l’aquarelle une vidéo militaire dévoilée par le site wikileaks et qui retrace une bavure américaine en Irak. Cette vidéo militaire relatait le massacre de civils dont deux journalistes de l’agence de presse Reuters perpétré depuis un hélicoptère Apache américain le 12 juillet 2007 dans le quartier de Al-Amin de New Bagdad à Bagdad. Une seconde vidéo plus longue avait été réalisée par le même hélicoptère quelques minutes plus tard filmant le meurtre de civils. Cette seconde œuvre a été réalisée à partir de cette vidéo.
Un écran pour effacer l’horreur
Alain Josseau parle de » trahison des écrans ». La video efface les distances entre réalité et imaginaire, comme le noir et blanc qui pose un écran devant l’horreur. Nous sommes ici dans la position du pilote et du co-pilote de l’hélicoptère, à la même distance visuelle qu’eux. Au milieu de cette aquarelle réalisée à partir d’image de google earth représentant la rotation de l’appareil au dessus du point d’impact, une zone dessinée au crayon de papier est extraite de la vidéo capturée par l‘hélicoptère. Cette image nous montre à quel point une vision lointaine et non directe peut changer le sens premier de l’image captée. L’agrandissement forcé de l’image source s’accompagne d’une perte de l’information.
Alain Josseau, War Game, aquarelle, 2016
Dans la tradition des aquarellistes du XIXème, Alain Josseau utilise aussi la couleur et peint des soldats en majesté (Notre photo). Sur ces tableaux, pas de général emperruqué mais des américains qui s’entraînent dans un monde virtuel grâce à leur casque.
Avec la 3D et les drones de combat, la guerre est devenue un jeu vidéo géant. D’ailleurs, Claire Gastaud nous rappelle que les images extraites de centres d’entraînements immersifs sont réalisées par des sociétés de jeux vidéo pour l’armée américaine et sont les mêmes que celles qu’on peut voir dans le jeu vidéo « Call of Duty ». Une guerre désincarnée et effrayante, mise en scène par Alain Josseau dans « Little wars », une exposition coup de poing à découvrir jusqu’au 10 novembre à la galerie Gastaud à Clermont-Ferrand.
Depuis la semaine dernière, votre agenda culturel PILS a fait peau neuve. Désormais, Valérie Mathieu et Richard Beaune sillonnent les routes d’Auvergne pour vous dégoter toutes les sorties et cette semaine, il vous invite à l’Opéra de Vichy et au Festival de photos Nicéphore à Clermont-Ferrand.
Animaleries, c’est le titre du festival Nicéphore cette année. Le festival de photographies a choisi de parler des animaux et de leur condition. Les expositions sont à découvrir jusqu’au 30 octobre à Clermont-Ferrand et à Beaumont. Quinze photographes se répartissent dans 9 lieux de la ville.
Samedi 15 octobre, l’opéra de Vichy propose le célèbre opéra de Henri Purcell, Didon et Enée, dans une mise en scène époustouflante avec acrobates et danseurs. Nous les avons filmé lors des répétitions, sans costumes, avec l’orchestre du Poème Harmonique et le choeur Accentus de l’Opéra de Rouen. C’est le dernier rendez-vous des 13e Rencontres lyriques et chorégraphiques européennes à l’opéra de Vichy.
AGENDA
Samedi 15 Ocrtobre à Montluçon, Smokey Joe and the Kid , deux Beatmakers bordelais fans de hip hop à l’americaine à découvrir au 109 à Montluçon, rendez-vous à l’Embarcadère.
Samedi encore, vous ne verrez pas A-WA, le concert des trois israeliennes à la Coopé de mai est annulé.
En revanche, mardi 18 octobre, vous pourrez découvrir ou redecouvrir le chanteur Eryke E au caveau de la Michaudière à Clermont-Ferrand et commencera ce même jour dans la capitale auvergnate le festival Jazz en tête avec Marquis Hill Blacktet.
La chanteuse Jeanne Added et sa pop sombre sera à la Coopé de mai jeudi prochain et enfin même jour, Zoufris Maracas se produit à la Puce a l’oreille à Riom.
Jusqu’au 30 octobre 2016, le Festival Nicéphore + affiche ses animaleries à Clermont-Ferrand et ses alentours. Quinze photographes internationaux exposent plus de 350 clichés dans neuf lieux de l’agglomération clermontoise.
« Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien » disait Madame de Staël. A Clermont-Ferrand et jusqu’au 30 octobre, les bêtes n’ont jamais été aussi bavardes et
Le photographe Alfons Alt expose à la Maison des Beaumontois, Beaumont
nous communiquent tout un tas d’émotions. Depuis 13 éditions, le Festival Nicéphore + réunit une quinzaine de photographes de renomée nationale ou internationale autour d’un seul thème. Cette année, Animaleries permet d’inviter des photographes qui nous offrent un regard singulier, original, décalé ou familier sur les animaux qui nous entourent. L’organisateur du Festival, Patrick Ehme, va même plus loin en se demandant qui regardera l’autre pendant ce festival : ces bêtes qui fixent l’objectif ne serait-elle pas en train de nous observer? « On a toujours projeté quelque chose de nous sur les animaux, que ce soit pour les magnifier ou les asservir! »
Mélanie Laurent interviewée à la Comédie de Clermont-Ferrand Photo: Jean-Louis Fernandez
L’actrice-réalisatrice Mélanie Laurent devient metteur en scène et c’est à Clermont-Ferrand qu’elle présentera mercredi soir et pendant trois jours sa première création, « Le dernier Testament. » L’artiste est d’ailleurs associée à la Comédie de Clermont-Ferrand pour trois ans, ce qui devrait l’amener à monter un spectacle par an. Elle prévoit même de réaliser un documentaire dans la région.
Mélanie Laurent avoue avoir gardé le livre de James Frey plusieurs mois avant de se plonger dedans. Aujourd’hui « Le dernier testament » est une pièce de théâtre qu’elle présente à la Comédie de Clermont-Ferrand: l’histoire d’un messie au coeur de Brooklyn qui va métamorphoser tous ceux qu’il rencontre.
« En tout cas, quand j’ai ouvert la première page, j’ai eu un vrai choc et je me suis posé plein de questions: il y a eu comme un avant-après même personnel en lisant cette histoire, je me suis vraiment posé la question de la foi… Si ce messie existait aujourd’hui, est-ce que j’y croirais? (…) Et puis j’ai rencontré James Frey, il a accepté que j’ai les droits du livre et surtout accepté que j’en fasse l’adaptation comme je voulais. »
La pièce, nous ne l’avons pas encore vue. En revanche, le livre on l’a lu. Mélanie s’en assure et nous raconte que tout le monde lui a dit que ce bouquin était inadaptable.
« Ce sont des personnages très forts, très seuls, très détruits, parfois drôles, enfin ce sont des âmes esseulées… Et puis il y a ce personnage qui n’est pas du tout moralisateur, qui n’est pas du tout le messie comme on peut se l’imaginer, qui ne fait aucun grand discours, qui n’est pas dans la parole, qui est dans le corps et qui vient comme ça faire l’amour à tout le monde… Donc il y a quelque chose de très sensuel, voire sexuel dans le texte. (…) On s’est beaucoup amusé avec ça!«
Peut-être qu’aujourd’hui, un bon messie, ce serait juste un bon leader, quelqu’un qui nous donnerait envie de nous bouger et de faire des choses… »
Un messie qui vient prêcher la bonne parole: une bonne parole qui ne nous dicte pas dix commendements mais une parole qui nous demande de vivre ensemble. La question qu’on se pose dès lors, c’est celle-ci: C’était avant ou après « Demain » (Documentaire co-réalisé avec Cyril Dion)?
« C’était avant… Et puis Demain, c’est presque le prolongement et puis finalement, faire la pièce après « Demain », c’est assez logique en fait…«
Mais alors, quel est est le lien entre « Le Dernier testament » et « Demain » ?
« Cette société consumériste… cette absurdité à vouloir être le meilleur partout et écraser les autres… C’est aussi un personnage qui vient dire qu’on a tous quelque chose d’intéressant (…) Peut-être qu’aujourd’hui, un bon messie, ce serait juste un bon leader, quelqu’un qui nous donnerait envie de nous bouger et de faire des choses…«
Alors là, Mélanie laurent, vous partez pour trois ans de collaboration avec la Comédie de Clermont! Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter?
(D’abord elle acquiesce en riant…) « J’ai l’impression qu’on ne m’avait jamais donné quelque chose d’aussi libre et la confiance que me donne Jean-Marc, je la trouve tellement belle et risquée à la fois. Dire à quelqu’un: « Tu peux créer un spectacle par an et tu fais ce que tu veux » c’est merveilleux, c’est la liberté absolue pour un artiste! (..) Je crois que je fais ce métier pour prolonger l’enfance et là, pour le coup, c’est un grand terrain de jeux. »
Le Dernier testament, Mercredi 12, Jeudi 13, Vendredi 14 Octobre 2016 à la Comédie de Clemont-Ferrand – Maison de la Culture – Salle Jean Cocteau – 20h30.
Richard Beaune et Valérie Mathieu ont fait une petite sélection des festivals de l’été dans l’agenda culturel de France 3 Auvergne, PILS
Pour le dernier PILS de la saison, Valérie Mathieu et Richard Beaune ont essayé de faire rentrer dans un agenda de six minutes tous les festivals de l’été sur le territoire auvergnat. Une mission impossible évidemment. Une petite sélection s’imposait.
Esper Sequence d’Alain Josseau reprend en quinze dessins une célèbre scène du film « Blade Runner » de Ridley Scott
La nouvelle exposition du Frac Auvergne revisite le passé et invente le futur. Vingt-six artistes contemporains et leur vision du monde. « Même pas mort ».
Jusqu’au 2 octobre, le Frac Auvergne présente une sélection d’une quarantaine d’oeuvres, toutes issues de sa collection.
Le titre de l’exposition, « Retour au meilleur des mondes », emprunte son nom à un essai que Aldous Huxley a écrit vingt-six ans après son ouvrage prémonitoire, « Le meilleur des mondes » publié en 1932.
Ce qu’il exprime dans ce texte fait froid dans le dos, une prédiction dépassée par la réalité de nos sociétés: « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
J’avais projeté ce monde nouveau à une distance de six siècles, et je me trouve assez terrifié de me rendre compte que beaucoup de ces prophéties se sont réalisées en une seule génération. Aldous Huxley, à propos du Meilleur des mondes
Comme Huxley, les artistes exposés au Frac Auvergne s’intéressent à notre futur et à l’histoire du monde.
Certains comme Jérôme Zonder ou Agnès Geoffray le font par l’intermédiaire du passé.
D’autres comme Alain Josseau, Jonathan Meese ou Rainer Fettig préférent interroger la science-fiction et les images du cinéma d’anticipation.
Tous nous font réfléchir à l’état de notre monde moderne.
« même pas mort » oeuvre de Marc Geneix
Le premier (ou dernier?) mot nous accueille dès la façade extérieure par l’intermédiaire de l’oeuvre de Marc Geneix « Même pas mort » … Oui. Mais ensuite?
Bientôt les vacances, le temps des tubes et des festivals.
Pils renoue avec les tubes grâce au retour de Kaolin. Le groupe de pop le plus célèbre de Montluçon remonte sur scène et nous a offert un mini-concert acoustique en plein air.
La saison des festivals de l’été commence avec de jeunes voix lyriques à Royat (63). Volcadiva offre à son public de jeunes voix d’opéra durant une heure de récital chaque soir jusqu’au huit juillet.
Photo extraite du clip « Partons vite » réalisé par Patrick Hernandez
Le groupe emblématique de Montluçon remonte sur scène. Il retrouve son public à l’Embarcadère. Kaolin est de retour!
Kaolin est né à Montluçon il y a plus de quinze ans. Quatre garçons pop-rock qui en cinq albums se sont bien implantés sur la scène nationale. Durant l’été 2006, la mélodie de Partons Vite (Mélanger les couleurs) a couru dans la tête de plus d’un vacancier et le groupe a multiplié les scènes dans la France entière. Le dernier album de Kaolin Un souffle sur la rocheen 2013 a été bien accueilli par la critique musicale et par le public, toujours séduit par la mélancolie de leurs voix et guitares mêlées.
Puis chacun des quatre a suivi sa route. Mais l’envie de jouer ensemble était toujours là.
Deux ans après avoir annoncé sa séparation, le groupe fait son retour sur scène le premier juillet à l’Embarcadère, la MJC de Montluçon où Kaolin a commencé sa carrière.
C’est le début d’une nouvelle histoire, une tournée est prévue et bien sûr, les fans attendent un nouvel album.