La nouvelle exposition du Frac Auvergne revisite le passé et invente le futur. Vingt-six artistes contemporains et leur vision du monde. « Même pas mort ».
Jusqu’au 2 octobre, le Frac Auvergne présente une sélection d’une quarantaine d’oeuvres, toutes issues de sa collection.
Le titre de l’exposition, « Retour au meilleur des mondes », emprunte son nom à un essai que Aldous Huxley a écrit vingt-six ans après son ouvrage prémonitoire, « Le meilleur des mondes » publié en 1932.
Ce qu’il exprime dans ce texte fait froid dans le dos, une prédiction dépassée par la réalité de nos sociétés: « La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
J’avais projeté ce monde nouveau à une distance de six siècles, et je me trouve assez terrifié de me rendre compte que beaucoup de ces prophéties se sont réalisées en une seule génération. Aldous Huxley, à propos du Meilleur des mondes
Comme Huxley, les artistes exposés au Frac Auvergne s’intéressent à notre futur et à l’histoire du monde.
Certains comme Jérôme Zonder ou Agnès Geoffray le font par l’intermédiaire du passé.
D’autres comme Alain Josseau, Jonathan Meese ou Rainer Fettig préférent interroger la science-fiction et les images du cinéma d’anticipation.
Tous nous font réfléchir à l’état de notre monde moderne.
Le premier (ou dernier?) mot nous accueille dès la façade extérieure par l’intermédiaire de l’oeuvre de Marc Geneix « Même pas mort » … Oui. Mais ensuite?
La nouvelle exposition du Frac Auvergne s’inspire du passé et du futur
« Retour au meilleur des mondes » du 2 juillet au 2 octobre 2016 au Frac Auvergne.