30 Avr

Concert inouï à Bourges pour By The Fall

BY THE FALL 1

L’artiste auvergnat sélectionné aux Inouïs du Printemps de Bourges a envouté le public du 22 d’Auron. Récit d’une journée particulière pour Vincent Estival alias By THE FALL.

Le garçon est aussi doux que ses chansons. Quand on discute avec Vincent Estival, sa sérénité est communicative et il répond à vos questions naturellement, avec une candide assurance. Serein, il ne l’était pourtant pas vraiment ce mardi 28 avril à Bourges: les inouïs, c’est une épreuve particulière dans la vie d’un artiste qui a la chance d’y participer. On se retrouve face à un public qui n’est venu ici que pour voir ce que vous avez dans le ventre, un parterre de professionnels, des journalistes aux programmateurs, tout le petit monde de la musique. Il se trouve que By The Fall raconte un certain nombre de choses dans ses chansons mais allait-il réussir à les transmettre, c’était tout l’enjeu de ce concert. Sa prestation, il devait la donner à 13h30, heure de la sieste mais pas non plus la plus mauvaise heure pour le public des Inouïs qui, pour une grande partie, vient de se lever et entame une bonne journée de concerts. Le plus difficile, c’est peut-être les balances, programmée à 10h du matin, à l’heure où le seul endroit où l’on a envie de chanter, c’est sous la douche. Mais Vincent et celui qui l’accompagne dans l’aventure By The Fall, Maxime, s’exécutent et s’accordent avec tout le monde, même avec les techniciens les plus récalcitrants. Dans la salle, la chanteuse Morgane Imbeaud veille à ce que tout se passe bien. Amis de longues dates, Vincent était derrière la console, à gérer le son quand le duo Cocoon tentait sa chance sur la même scène. « C’est une chance de l’avoir, me confie Vincent, elle fait un vrai boulot de manager ici et en plus elle connaît tout le monde. » Morgane a confiance en lui: « Chaque fois qu’il monte sur scène, je tremble pour lui mais il assure toujours. » Le garçon a l’habitude des publics qui ne sont pas vraiment là pour lui: il a fait un certain nombre de premières parties de concerts (Christine & The Queens ou Asgeir) où il devait aller chercher un public pas forcément à l’écoute. « Ma musique joue sur l’émotion, sur ce qu’il y a de plus primaire en nous et il faut que j’aille chercher ça. » C’est aussi l’avis de Frédéric Roz qui vient de travailler avec lui au Tremplin à Beaumont: « Il faut qu’il arrive à capter le public avec ce qu’il a à dire car ses chansons racontent beaucoup de choses.« 

DSCF1591 Le concert se déroulera exactement comme ça. Captivé, le public nombreux du 22 d’Auron étonnera même le chanteur: « Vous êtes super calme » dira-t’il entre deux titres. On a un peu envie de lui répondre que sa musique ne nous invite pas à danser un pogo. Les trente minutes de concert sont un peu la parenthèse de la journée d’un certain nombre de personnes ici tant la musique de By The Fall suspend le temps. Les spectateurs s’accrochent aux lèvres du chanteur dont la nervosité est palpable. « J’ai été bluffé » avouera ensuite le directeur de la Coopérative de Mai Didier Veillault qui note aussi l’élégance de cette prestation. Après le concert commence une journée de promotion pour le jeune homme mais le plus dur est passé. Pourtant, pour By The Fall, ce n’est que le début de l’histoire.

Un reportage de Richard Beaune, Laurent Pastural, Laurent Janin et Magalie Canuto. Intervenants: Vincent Estival alias By the FallFrédéric Roz, directeur du Tremplin à Beaumont – Morgane Imbeaud, Chanteuse – Didier Veillault, Directeur de la Coopérative de Mai. 

La journée inouïe de By The Fall à Bourges en photos

29 Avr

La Grande Chorale de la Coopé à Bourges en photos

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Le rendez-vous était pris à 13H30 Rue Serge Gainsbourg, parvis de la Coopérative de Mai pour la Grande Chorale de La Coopé.

 

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Dans le Bus, chacun pousse la chansonnette…

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On gratte un peu de guitare…

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On rit beaucoup…

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On révise un peu…

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En réalité, on fait redescendre la pression…

 

DSCF1434 DSCF1445 DSCF1469 A Bourges, le chef de choeur échauffe les voix… DSCF1471 DSCF1474 DSCF1475 DSCF1477 DSCF1480

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20h00, la Grande Chorale de la Coopé monte sur scène et enchaîne les tubes.

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De C’est Comme ça des Rita Mitsouko à « La Nuit, je mens » d’Alain Bashung…

DSCF1511 DSCF1512 DSCF1517 DSCF1518Lisez le récit de l’épopée de la Grande Chorale de la Coopé à Bourges et visionnez le reportage diffusé sur France 3 Auvergne.

 

03 Avr

Biennale du Design de Saint-Etienne: le sens de l’expo

Chaque facette de ce Rubik's Cube pour personnes malvoyantes est imprimée en braille (2011) par Konstantin Datz

Chaque facette de ce Rubik’s Cube pour personnes malvoyantes est imprimée en braille (2011) par Konstantin Datz

Les Sens du Beau, c’est le titre de la Biennale du Design de Saint-Etienne édition 2015 qui, une fois de plus nous montre le monde tel qu’il est, tel qu’il sera et aussi tel qu’il pourrait être si on faisait un petit effort d’imagination.

Il faut avoir vécu ces quinze dernières années à Saint-Etienne (j’y ai vécu une grosse dizaine d’années) pour croire en cette ville. Celle qui aurait pu pleurer sur les ruines de sa gloire industrielle passée a préféré prendre le virage du vingt-et-unième siècle à bras le corps comme on dit, et l’emblème de ce virage parfaitement contrôlé, c’est la Cité du Design, sa platine lumineuse et sa tour métallique qui… Ben non, qui ne domine pas la ville. C’est l’école des beaux-arts qui peut être considérée comme le Dieu sauveur de Saint-Etienne en créant il y a de cela presque vingt ans maintenant la Biennale Internationale du Design. En plus d’un succès populaire, la biennale a permis au territoire stéphanois d’accroître son attractivité et de renouer avec la compétitivité économique. Bref, même s’il reste sûrement un bon nombre de façades à rénover à Saint-Etienne, cette dernière n’est plus une ville à la traîne, bien au contraire et cette IXème  édition de la Biennale montre encore à quel point la vie du point de vue des sept collines est fascinante.

Réorganiser le MondeHypervital

L’une des premières expositions que le visiteur est invité à découvrir, s’il commence sagement son périple par la platine, c’est celle qui s’intitule Hypervital, sorte de kit de survie pour l’humanité du vingt-et-unième siècle. Cette exposition fonctionne un peu comme un bouquin de Jérémy Rifkin, cet économiste qui passe son temps à nous foutre les « chocottes » en nous mettant face à notre inconscience: d’abord on te fait bien flipper, surpopulation, dérèglement climatique, immobilisme des pouvoirs publics (passé ce chapitre, tu prends généralement ta carte à Europe Ecologie les Verts) puis on te dit que quelques personnes ont des idées pour changer tout ça et ça te redonne le sourire pour enfin te faire comprendre qu’il reste à convaincre tout le monde et quand je dis le monde, ce n’est malheureusement pas une image.

Better Shelter, Flat Packs for a House, 2013, Ikea Foundation / United Nations High Comissioner for Refugees (UNHCR)

Better Shelter, Flat Packs for a House, 2013, Ikea Foundation / United Nations High Comissioner for Refugees (UNHCR)

Après un état des lieux très réjouissant du gaspillage en masse dont l’humanité fait preuve, on découvre le peuple de la vallée de l’Omo en Ethiopie, passion du photographe allemand Hans Silvester, peuple qui, au-delà de son talent pour peindre les corps et la peau, semble avoir tout compris en développant des techniques de survie sophistiquées dans des environnements hostiles. Sauf qu’aujourd’hui, ces tribus sont menacées par la construction d’un barrage dont le chef des travaux n’est autre que le gouvernement éthiopien. La survie de ceux qui vivent dans des contrées hostiles par nature ou rendues hostiles par l’homme a interrogé un certain nombre de Designers et d’organismes caritatifs comme par exemple, la fondation Ikea qui met au service des réfugiés son art du faire soi-même en créant le Better Shelter, une maison en kit protégeant à la fois des UV et offrant une protection thermique pour remplacer les tentes de fortunes dans lesquelles ces réfugiés finissent par s’installer définitivement. Comme tous les produits Ikea, ces maisons sont livrées dans des cartons.

Retour aux fondamentaux

Comme à chaque Biennale, on retrouve avec plaisir l’expo du design pour les nuls. Pour cette édition, c’est l’exposition No randomnes, la cohérence des formes qui relevait avec brio cette fonction. Pourquoi les bouches d’égout sont rondes? Pourquoi un mètre mesure un mètre? Tous ces objets si bien conçus qu’on en oublierait justement, qu’ils ont été conçus. J’ai pour ma part été fort intéressé par le verre à bière nonic et le pourquoi de ce renflement qui, nous explique-t-on, n’a été conçu que pour faire en sorte que lorsque deux verres s’entrechoquent, ils ne se brisent pas. Verre à bière nonic Autre invention remarquable et dans le même domaine car je suis un peu « monomaniaque », les 21 dents que comptent la capsule de la bouteille de bière, un nombre impair de dents qui évite aux bouchons couronne de se coincer entre eux dans une chaîne de fabrication. Bouchons couronne Cette exposition nous montre que là où le design est le plus beau, c’est quand il ne se voit pas, que l’objet remplit sa fonction par le simple fait d’être au monde. Sans prétendre que cet article est beau, j’espère qu’il remplira néanmoins sa fonction: vous donner envie de profiter des derniers jours de cette « belle » biennale.

Biennale Internationale Design Saint-Etienne 2015, Les Sens du Beau, jusqu’au 12 avril 2015, Cité du Design et dans de nombreux lieux de la ville. 

27 Mar

Notre envoyée spéciale à la Coopé tombe sous le charme de Cali

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Cali était en résidence à la Coopérative de Mai pendant 5 jours pour y fignoler sa tournée mondiale (si,si, ce ne sont pas que des mots, le chanteur devrait passer par la Belgique, le Luxembourg et la Suisse, mais aussi la Chine et l’Amérique du Sud et ça, c’est une grande première pour lui) et donc, il aurait été fort dommage de ne pas aller le rencontrer tant qu’il était là, juste à côté de nous.

D’autant que Cali, on le connaît bien ou pas, mais il a quand même marqué de belles années de nos vies avec ses tubes Elle m’a dit ou C’est quand le bonheur (souvenirs, souvenirs).

Sauf que là, Cali, on ne connaît pas forcément tous ses derniers titres. Alors, avant la rencontre, on bûche le sujet. Articles, interviews et surtout, on écoute ses derniers disques ! Et il faut bien avouer qu’à ce moment-là, on se demande pourquoi on ne les a pas écoutés plus tôt !!!

Vaille que vaille, c’est l’heure de la rencontre. Rendez-vous à la Coopé à Clermont pendant les dernières répètes. 14 heures 30, on arrive sur place… Les équipes ont un peu de retard, mais tout le monde s’agite. Réglages lumières, son… La scène est presque prête, ne restent que quelques finitions à régler pour pouvoir enfin « faire l’amour avec le public », dixit l’artiste lui-même.

Visuel LP Cali L'âge d'orCali justement arrive sur scène à ce moment-là. D’un coup d’œil, il nous aperçoit dans la salle. Petit signe de la main, il se dirige illico vers nous. Une bise, une main serrée, Bruno veut savoir ce dont nous avons besoin pour notre sujet. « Deux-trois chansons, ce serait parfait … » ose-t-on. « Aucun problème, celles que vous voulez. » Première conclusion, Cali est simple, aimable, poli, charmant. Deuxième conclusion, Cali est vraiment simple, vraiment poli, et vraiment charmant ! Ca part bien.

Et là, plongée dans son nouvel univers celui de L’âge d’or, son tout nouvel album, tout frais et tout chaud à la fois ! On le redécouvre sur scène, et c’est beau tout simplement ! Energique, gai, lumineux. Ca met la patate d’entrée de jeu ! D’ailleurs, si vous ne connaissez pas encore le morceau, le clip est visible ici.

Après, tout s’enchaîne, les chansons de l’album, les tubes d’hier et d’aujourd’hui, cette fameuse chanson en duo avec sa fille, Coco Grace, 9 ans, absente pour la première de la tournée pour cause d’école, mais qui devrait venir sur scène quelques fois pousser la chansonnette avec son papa. Et ça, ça le rend heureux Cali. D’entendre les « Lalala » de sa fille remplir les salles qu’il va traverser, de faire le clown avec elle sur scène quand elle pourra y être avec lui…

Un reportage de Claude Fallas et Olivier Martinet – Montage Didier Robert _ Intervenants: Cali et David François Moreau, réalisateur de l’album L’âge d’or.

Tout ça, et plus encore, il nous le livre en interview, un autre moment sympa partagé dans une loge, sans chichi. L’intégralité de l’entretien se trouve ici et n’hésitez pas à l’écouter, rien n’est à jeter. L’homme est toujours aussi patient, à l’aise, simple et sincère … A la question C’est quand le bonheur?, on a pour notre part trouvé une réponse : le bonheur, c’est maintenant.

Par Claude Fallas

06 Mar

Les illustrateurs des Editions Margot exposent à Clermont-Ferrand

Les éditions Margot regroupent des illustrateurs prestigieux tels que Benjamin Lacombe ou Patrick Prugne. Ici, une illustration de Thibaut Prugne, également patron des éditions margot.

Les éditions Margot regroupent des illustrateurs prestigieux tels que Benjamin Lacombe ou Patrick Prugne. Ici, une illustration de Thibault Prugne, également patron des éditions margot.

Les illustrateurs des Editions Margot exposent au Centre Camille Claudel à Clermont-Ferrand. Trois d’entre eux vendront le 14 mars prochain certaines de leurs œuvres dans le prestigieux Hotel des ventes Christie’s à Paris et à New York, à des estimations qui vont de 3000 à 35.000 euros.

Margot n’a pas trois ans et elle va très bien, merci! Créée par Thibault Prugne à Clermont, cette maison d’édition jeunesse a pour principe de donner une grande part à l’illustration dans leurs livres et c’est pour cette raison qu’elle n’édite que des grands formats. Et pour prouver que les illustrations sont des œuvres d’art, Margot a décidé d’exposer ses originaux : les dessins de Benjamin Lacombe, Eric Puybaret ou bien les planches de Patrick Prugne prennent alors toute leur dimension.

Etudes préparatoires de Patrick Prugne pour son dernier ouvrage "Poulbots" édité chez Margot

Etudes préparatoires de Patrick Prugne pour son dernier ouvrage « Poulbots » édité chez Margot

Des illustrateurs connus et d’autres qui grandissent avec elle, c’est le cocktail de Margot pour pousser : Félicien (illustré par Etienne Friess) le septième album jeunesse sort au printemps, talonné par trois de plus dès l’automne.

Des illustrateurs en vente chez Christie’s

Autre bonne raison de courir à la salle Camille Claudel, c’est que trois des illustrateurs exposés vont participer à la plus grande vente aux enchères de planches de Bande Dessinée jamais réalisée. Elle est prévue le 14 mars prochain à Paris et New-York chez Christie’s. Benjamin Lacombe met en vente une illustration intitulée Alice, réalisée en 2015 et estimée à 30 000 euros. Eric Puybaret, qui vient de publier le sublime Mireille aux éditions Margot, met en vente une huile sur toile intitulée Tea Party estimée entre 3000 et 4000 euros. Enfin, le clermontois Patrick Prugne signe une aquarelle intitulée Quebec 1609 estimée entre 3000 et 4000 euros.

Vous pouvez visualiser le catalogue Christie’s en suivant ce lien.

Un reportage de Valérie Mathieu et Richard Beaune – Intervenant: Thibault Prugne.

08 Fév

« On a vu de belles choses dans ce festival » Abd Al Malik

Abd Al Malik, l'un des membres du Jury national du 37e festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand

Abd Al Malik, l’un des membres du Jury national du 37e festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand

Ton Coeur au hasard a trouvé l’amour

Sur scène, Aude-Léa Rapin, la réalisatrice de Ton Coeur au hasard raconte au public comment elle n’a pas pu assister au festival et combien elle regrette de ne pas avoir pu venir. Elle raconte l’histoire de Freddy, mec paumé qui cherche l’amour… « Je crois qu’il en a trouvé beaucoup ici à Clermont-Ferrand » confie dans son discours de remerciement la réalisatrice.

Le film a reçu le Grand Prix national, une mention spéciale du jury pour le comédien qui interprète Freddy, Jonathan Couzinié (également co-scénariste du film) et le prix d’interprétation féminine remis par l’ADAMI, la société des droits des interprètes, qui revient à la comédienne Julie Chevalier.

Dans ce film, il y a tout ce qu’on aime dans le cinéma, Abd Al Malik, cinéaste, musicien et membre du jury national

« C’est un film synthèse » nous confie l’un des plus remarqués membre du jury national, Abd Al Malik à propos du film d’Aude-Léa Rapin. Le jury, dit-il, a été unanime et cette connivence qui semble s’être installée entre les cinq membres du jury national cette année (Thomas Cailley, abd Al Malik, Claire Burger, Christian Rouaud et Lyes Salem) a été flagrante lors de la remise des prix.

Interview d’Abd Al Malik après la cérémonie de clôture réalisée par Richard  Beaune et Valérie Mathieu

Interview d’Aude-Léa Rapin, réalisatrice de « Ton Coeur au hasard » Grand Prix National du 37e Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand

C’est pas facile de faire un film alors j’étais très content, Daniel Vannet, Prix Adami d’interprétation

Une carrière est née hier soir, celle de Daniel Vannet, chti devenu comédien à 47 ans en acceptant de jouer dans les films d’une bande de jeunes prodiges d’une vingtaine d’années. Ludovic et Zoran Boukherma, Hugo P. Thomas et Marielle Gautier lui ont fait confiance pour deux films, l’un réalisé à trois (Perrault, La Fontaine, Mon cul!) et l’autre à quatre (Ich bin eine tata). Il devrait rejoindre le casting de leur premier long métrage.

Interview de Daniel Vannet, Prix ADAMI d’interprétation masculine décerné lors du 37e festival du Court-métrage de Clemront-Ferrand.

Dans la compétition française, un autre film s’est fait remarqué hier soir, c’est celui de Demis Herenger, Guy Mocquet. Deux prix l’ont distingué, celui du public et un prix spécial du Jury.

Interview de Demis Herenger, réalisateur de « Guy Mocquet »

Palmarès complet du festival ici et  avec des extraits des films primés.

Soirée de clôture du 37e festival du Cout-métrage de Clermont-Ferrand – Un reportage de Richard Beaune et Valérie Mathieu avec des extraits des films « Ton Coeur au hasard », « Hole », « Guy Mocquet » et « Perrault, La Fontaine, Mon Cul! »

07 Fév

Palmarès du 37ème Festival du Court-métrage: les récompenses aux films coup de poing

C'est le film canadien Hole (Le Trou) de Martin Edralin qui a reçu les faveurs du jury à Clermont, Grand Prix de la compétition internationale du 37e Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand

C’est le film canadien Hole (Le Trou) de Martin Edralin qui a reçu les faveurs du jury à Clermont, Grand Prix de la compétition internationale du 37e Festival du Court-métrage de Clermont-Ferrand

 

Comme chaque année trois grand Prix ont été décernés ce soir. Dans la competition nationale, c’est le film Ton coeur au Hasard de Aude-Léa Rapin qui a eu les faveurs du jury, un film qui a également reçu une mention spéciale pour son acteur principal, Jonathan Couzinié. Prix d »interprétation décerné par l’Adami, la société des droits des artistes interprètes, comédiens, musiciens danseurs (etc…) pour l’une des actrices de ce film Julie Chevalier, donc 3 distinctions pour ce film qui suit un jeune homme dans sa quête de l’amour.

Autre film de la sélection française distingué ce soir, c’est le film Guy Mocquet de Demis Herenger il a reçu un prix spécial du jury et le prix du public. Enfin dans la competition française, un autre film s’est fait remarqué, c’est celui de trois réalisateurs dont deux sortent tout juste de leur école de ciné et ont à peine 20 ans, il s’agit du film Perrault, La Fontaine, mon cul ! l’histoire d’un homme qui apprend à lire pour garder son fils près de lui, une histoire touchante qui a manifestement beaucoup plu à Clermont et qui promet un bel avenir aux jeunes réalisateurs.

Dans la compétition internationale, c’est un film très noir et très dur que le jury a voulu récompenser, le portrait d’un quadragenaire handicapé en quête de relations charnelles, ça s’appelle Hole (le trou) C‘est un film canadien qui parle très crument de cette situation et c’est signé Martin Edralin.

Enfin dans la competition Labo, le grand prix revient au film au titre imprononçable en allemand, pour moi qui ne suis pas du tout germanophile, donc je vous le dis en français, il s’agit de Sept fois par jour nous pleurons sur notre sort et nous nous levons la nuit pour ne pas rever de Susan maria Hempel

Voilà dans le détail le palmarès de ce 37e Festival international du Court-Métrage de Clermont-Ferrand

COMPETITION INTERNATIONALE

Grand Prix
Hole (Le trou)
Martin Edralin
Canada / 2014 / Fiction / 15′

Prix Spécial du Jury
Minsu Kim In Wonderland (Minsu Kim au pays des merveilles)
Chan-yang Shim
Corée du Sud / 2013 / Fiction / 26’01

Prix du Public
Père
Lotfi Achour
Tunisie, France / 2014 / Fiction / 17’50

Prix du Meilleur Film d’Animation
Somewhere Down the Line
Julien Regnard
Irlande / 2014 / Animation / 10’13

Nomination European Film Awards
Smile, and the World Will Smile Back
Abdelkarim Al-Haddad, Ehab Tarabieh, Yoav Gross, Diaa Al-Haddad, Shada Al-Haddad, Ahmad Al-Haddad
Israël, Palestine / 2014 / Documentaire / 20’00

Mentions du Jury International

•Père
Lotfi Achour
Tunisie, France / 2014 / Fiction / 17’50

That Day of the Month (Ce jour du mois)
Jirassaya Wongsutin
Thailande / 2014 / Fiction / 30’00

Démontable
Douwe Dijkstra
Pays-Bas / 2014 / Expérimental / 12’06

The Beaten Path (Les sentiers battus)
Phurba Tshering Lama
Inde / 2014 / Fiction / 26’36

Salers
Fernando Dominguez
Argentine / 2014 / Documentaire/expérimental / 09’15

Prix Etudiant de la Jeunesse

Futile Garden

Ghazaleh Soltani
Iran / 2014 / Fiction / 18’47

Prix Canal +

De Smet
Wim Geudens, Thomas Baerten
Pays-Bas, Belgique / 2014 / Fiction / 14’51

Prix des Médiathèques
Ud, spring over, ind (Passe le oinj)
Thomas Daneskov
Danemark / 2013 / Fiction / 26’00

COMPETITION LABO

Grand Prix
Sieben Mal am Tag Beklagen wir unser Los und Nachts Stehen wir auf, um Nicht zu
Susann Maria Hempel
Allemagne / 2014 / Documentaire/expérimental / 17’30

Prix Spécial du Jury
Cams
Carl-Johan Westregård
Suède / 2014 / Fiction / 12’37

Mentions
My Dad
Marcus Armitage
Royaume-Uni, Angleterre / 2014 / Animation / 05’50

Ser e Voltar
Xacio Baño
Espagne / 2014 / Documentaire/expérimental / 13’30

S
Richárd Hajdú
Royaume-Uni, Angleterre, Hongrie / 2014 / Documentaire / 19’14

Prix du Public
S
Richárd Hajdú
Royaume-Uni, Angleterre, Hongrie / 2014 / Documentaire / 19’14

COMPETITION NATIONALE

Grand Prix
Ton cœur au hasard
Aude-Léa Rapin
France / 2014 / Fiction / 39’00

Prix Spécial du Jury
Guy Moquet
Demis Herenger
France / 2014 / Fiction / 28’54

Prix de la Meilleure Musique Originale
Philippe Dubernet et Guillaume Durrieu
pour
Black Diamond
Samir Ramdani
France / 2014 / Expérimental/fiction / 41’29

Prix de la Meilleure Photographie
Anaïs Ruales Borja
pour
Burundanga
Anaïs Ruales Borja
France / 2014 / Fiction / 25’17

Prix de l’ACSÉ *
Leftover
Tibor Bànòczki, Sarolta Szabo
France / 2014 / Animation/fiction / 14’22
(*) : ACSÉ : Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances

Mention spéciale à l’acteur Jonathan Couzinié 
dans
Ton cœur au hasard
Aude-Léa Rapin
France / 2014 / Fiction / 39’00

Prix du Public
Guy Moquet
Demis Herenger
France / 2014 / Fiction / 28’54

Prix Etudiant de la Jeunesse
Perrault, La Fontaine, Mon Cul !
Hugo P. Thomas, Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma
France / 2014 / Fiction / 18’37

Prix Canal +
Le dernier des Céfrans
Pierre-Emmanuel Urcun
France / 2015 / Fiction / 30’16

Prix de la Meilleure Première Œuvre de Fiction
Son seul
Nina Maïni
France / 2014 / Fiction / 15’00

Prix du Meilleur Film d’Animation
Deep Space
Bruno Tondeur
Belgique / 2014 / Animation / 07’06

Prix Adami d’Interprétation

> Daniel Vannet 
dans
Perrault, La Fontaine, Mon Cul !
Hugo P. Thomas, Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma
France / 2014 / Fiction / 18’37

> Julie Chevallier
dans
Ton cœur au hasard
Aude-Léa Rapin
France / 2014 / Fiction / 39’00

Prix Procirep du Producteur de Court Métrage
Takami Productions 
pour
Aissa
Clément Tréhin-Lalanne
France / 2014 / Fiction / 08’22

Prix de la Presse Télérama
Vous voulez une histoire ?
Antonin Peretjatko
France / 2014 / Documentaire/fiction / 10’21

AUTRES PRIX

Prix du Rire « Fernand Raynaud »
Tarim le Brave contre les Mille et Un Effets
Guillaume Rieu
France / 2014 / Animation/fiction / 18’30

Prix des Internautes (brèves digitales)

One Man, Eight Cameras
Naren Wilks
Royaume-Uni, Angleterre / 2014 / Expérimental/fiction / 02’23

Prix France Télévisions
ex aequo
La maison de poussière
de Jean-Claude Rozec
(prod : Vivement Lundi !)
et
Une chambre bleue (Niebieski Pokoj)
de Tomasz Siwinski
(prod : Sacrebleu Productions)

Prix d’interprétation France Télévisions :
Laure Calamy
dans La contre-allée
de Cécile Ducrocq

Pas de honte à faire court: des courts tout court aux courts concerts

Image extraite de "The Cult" de Fredo Viola, film présenté dans la série Décibels du 37e festival du Court-métrage de Clemront-Ferrand

Image extraite de « The Cult » de Fredo Viola, film présenté dans la série Décibels du 37e festival du Court-métrage de Clemront-Ferrand

Musique et cinéma font bon ménage, c’est la figure imposée de notre dernière série de courts reportages sur le Festival du Court-Métrage. Cette année, le Tremplin, salle de musiques actuelles de Beaumont (63 – je le précise parce que pendant le Festival, le monde entier lit ce blog) et le label Freemount Records ont organisé pendant le festival leur propre série: des courts concerts. Une vingtaine de minutes par artiste, des Wendy Darlings à Jo Wedin & Jean Felzine, la soirée s’est déroulé comme une séance de courts sauf qu’on pouvait boire des mousses entre chaque performance.

Valérie Riffard et Lydie Ribes, nos journalistres auteurs de ces reportages se sont aussi intéressé à la réalisation d’une BOC, une bande originale de court et ont rencontré le réalisateur clermontois Alexis Magand et le musicien ex-Kunamaka Lord Gomez.

Pour compléter cette page musicale, nous avons interrogé Fredo Viola, musicien et vidéaste, invité cette année au Festival à rejoindre le jury Labo.

Retrouvez ces reportages en suivant ce lien, vous y découvrirez aussi l’un des films du festival qui nous a bien fait rire, People are Strange de Julien Hallard. L’histoire d’un sosie de Jim Morrison qui veut garder la dépouille de Roi Lézard sur le sol français.

24 Jan

Jessica93 au Baraka: le groupe qui jouait en solo

jessica93Avant hier soir, je ne m’étais posé aucune question sur Jessica93, me contentant de me promettre d’aller voir ça un jour en concert. Je croyais d’ailleurs que Jessica93 était l’identifiant d’une bande de rockeurs à la fière allure normcore, neo-shoegazers qui lançaient des riffs noirs à la tête du public en se concentrant sur leurs pieds. Mais, visiblement, je n’avais pas le mdp. En fait, Jessica93, c’est Geoffroy Laporte alias Geoff tout seul, no look certes, le regard perdu dans un paquet de cheveux, mais complètement seul, jonglant avec sa collection de cordes, multipliant les boucles d’accords sur des coups de batteries plus ou moins distribués de la même manière par une boîte à rythmes plus ou moins nerveuse. Du shoegazer, il compile les signes particuliers et le son qu’il fait sortir de son ampli va sûrement marquer ce courant musical. Avec Asylum, le bonhomme a lancé, dès le début, de puissantes salves de riffs, des airs de guitares entêtants et agités. Les morceaux qui ont suivi, moins speed mais tout aussi nerveux, entraient dans nos corps sans frapper à l’image de Away, où les guitares semblent se contorsionner comme des danseuses pour nous obséder.

NiandraLadesC’est le groupe clermontois Niandra Lades qui s’est coltiné la première partie et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont relevé le défi avec grâce. Même si les morceaux ne percutaient pas tous de la même manière, le groupe a gardé son énergie du début à la fin, se lançant parfois dans des transes tour à tour oniriques (il me semble que le morceau que j’ai en tête s’intitule Crows) et convulsive, comme ce crescendo infernal (dans le bon sens du terme) sur lequel le groupe nous a laissé.

12 Déc

J’y étais: la Petite Coopé envahie par la tribu de François & The Atlas Mountain

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La Coopérative de Mai accueillait François & The Atlas Mountain. Le chanteur est venu avec toute sa tribu et a offert une soirée transcendante à un public trop peu nombreux.

 

Peu de monde effectivement avait eu la même idée que moi, à savoir, profiter du concert de François & The Atlas Mountain à la Petite Coopé. J’ai le souvenir d’avoir lu quelque part que la performance du jeune homme valait le détour et même si j’     appréciais l’ambiance cotonneuse qui se dégage de Piano Ombre, le dernier album du groupe, j’avais quelques doutes quant à la capacité de ces chansons bien ficelées à nous faire décoller les pieds du sol en concert. C’était sans compter le sens du spectacle du jeune homme et de sa tribu. Car, comme il l’a dit lui-même « merci d’être venu à notre fête de famille », François, a déboulé avec tous ses copains.

F7C’est Babe qui avait pour mission d’ouvrir la soirée. La pop lumineuse et la voix absolument foudroyante de l’écossais Gérard Black a commencé par scotcher sur place l’ensemble du public. On pense bien sûr à des artistes comme Jay Jay Johanson à qui le jeune homme emprunte non seulement une pure voix absolument saisissante mais aussi l’art de bâtir des mélodies complexes mais envoutantes. Après le dernier morceau de Babe, on s’apprête à quitter tranquillement la salle pour aller boire une mousse et fumer son clope sauf que dans un coin de la salle, une lampe de chevet illumine d’un coup le visage de François chargé d’assurer l’interlude jusqu’au prochain groupe. Il nous livre alors une cversion piano voix d’une des plus belles chansons de l’abum, La fille aux cheveux de soie.  Babe vient prendre le relais en attendant que Petit fantôme, deuxième groupe de la soirée et autre éminent membre des Atlas Mountain, finisse d’installer son matériel. Malgré quelques envolées qui m’ont attrapé d’un seul coup, le set de Petit Fantôme m’est un peu passé à travers.

 

François nous fait gravir ses montagnes

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Et là donc, arrive François. Le Petit Prince de Saint-Ex version chanteur de pop foudroie son public dès le premier morceau Bois qu’il incendie littéralement. D’ailleurs le jeune homme fait feu de tout bois et c’est peu de dire que les versions live de Piano Ombre et des autres albums du groupe n’ont plus rien à voir avec ce que j’écoute sur ma platine. The Way to the forest ou Je suis de l’eau, pour ne prendre que deux exemples, envoie le public au fin fond de l’Afrique ou de l’Orient, là où les corps se désinhibent pour prier.

F2A la fin du concert, toute la tribu monte sur scène et c’est dans une immense partouze musicale que les musiciens s’échangent leurs instruments et leurs chansons. Pour ma part, inoubliable.