Baptisée « Electronica World Tour », la tournée de Jean-Michel Jarre fera escale à Clermont-Ferrand. Seulement six dates en France sont annoncées pour le nouveau spectacle de celui qui se voit en papa de la French Touch.
Attendu pour le mois de mai, le second volet d’Electronica qui, comme le premier, réunira des grands noms de la pop et de l’électro autour du créateur d’Oxygène (1976), a tout pour enthousiasmer les foules. On y annonce des collaborations avec Rone, valeur montante de l’électro à la française, l’irrévérencieuse Peaches (de laquelle Jean-Michel a réussi à ôter tout ce qu’il y avait de plus « juteux », voir la vidéo ci-dessous), le groupe d’Highlanders du rock électronique Primal Scream, le maître ès techno Jeff Mills, le très « Jean-Michel Jarrien » Sébastien Tellier, le compère de toujours Christophe ou encore la fille qui voulait juste du bien-être, Cyndi Lauper, bref, que du beau monde et surtout des artistes qui tous à leur manière peuvent revendiquer d’avoir ajouter une petite pierre à l’immense édifice qu’est la musique de ces 30 dernières années.
Le problème, c’est que lorsqu’on écoute le premier volume d’Electronica qui invitait déjà des musiciens tout à fait prestigieux et qu’on a le sentiment d’écouter un bon vieux catalogue d’illustrations musicales, on a tendance à vouloir prendre la fuite. On pourrait effectivement qualifier d’élégant le duo que Jean-Michel forme avec Air sur « Close your eyes » s’il ne nous rappelait pas tant le générique volontairement désuet de Twin Peaks (générique de la série culte de David Lynch pour lequel ce dernier s’est peut-être lui-même inspiré des mélodies mièvres de Jean-Michel Jarre) et l’on pourrait aussi s’émouvoir du lyrique Stardust avec le dj Armin van Buuren si nos oreilles avaient 12 ans comme lorsqu’on écoutait pour la première fois le Fourth Rendez-Vous. Le problème, c’est que nous n’avons plus douze ans et le truc qui pourrait nous pousser à réécouter Jean-Michel Jarre aujourd’hui et pourquoi pas, aller le voir en concert, c’est la nostalgie et le désir d’un bon shoot régressif comme celui que nous procurrerait un verre de Tang.
Jean-Michel Jarre, Electronica World Tour, Zénith d’Auvergne le 28 novembre 2016