On sait depuis des mois déjà que le groupe Placebo sera l’une des têtes d’affiche du festival clermontois, qu’on aura la chance d’y voir le duo The Do, l’auteur Dominique A et le groupe qui déchaîne les passions parmi les plus jeunes d’entre nous, Fauve. Ce qui nous manquait, ce sont toutes les découvertes que nous offre le festival chaque année dont la dernière création de l’ex-Libertines, Carl Barât.
10 ans qu’Europavox met au milieu des volcans et pendant trois jours, chaque année, ce qui se fait de mieux en Europe. Du coup, les clermontois ne sont jamais largués et quand il voit déboulé un artiste européen sur les ondes françaises, ils ont de grandes chances de l’avoir déjà vu… à Europavox. C’est le cas pour Agnès Obel ou encore le groupe Aaron qui revient en tête d’affiche cette année.
La grosse surprise , c’est la venue de Carl Barât & The Jackals
Transfuge des Libertines, Carl Barât a fait son bout de chemin et fait désormais autant parler de lui que son acolyte Pete Doherty. Mais c’est surtout de musique dont il est question quand on parle du bonhomme, lui qui a écrit chez nous pour Vanessa Paradis ou les BB Brunes et qui vient de signer un premier album aux sonorités punk avec une nouvelle formation, The Jackals, « Let It Reign », salué par la critique et qui a plutôt bien accroché le public.
C’est à lui et à ses trois Jackals qu’il reviendra d’ouvrir le bal d’Europavox, un beau cadeau pour les dix ans, et ça se passera au Club Erasmus, nom éphémère de la Petite Coopé pendant le festival.
Super Besse n’est pas qu’une montagne
C’est aussi un groupe qu’on pourra découvrir dimanche 24 mai si on jette un oeil bienveillant sur la programmation plutôt réjouissante de la scène FAC’tory. Le groupe n’a pas choisi ce nom au hasard et raconte à nos confrères de La Montagne que le bassiste du groupe est fan du Tour de France et qu’ils ont délibérément décidé d’adopter le nom de la station auvergnate parce que ça sonne plutôt « sulfureux » en russe.
Un club avec Mountain Bike et l’homme orchestre Bror Gunnar Jansson, ça se tente
Il joue de la batterie, de la guitare et chante en même temps, l’homme orchestre suédois Bror Gunnar Jansson est un musicien qui a pris au pied de la lettre l’appellation « bluesman solitaire ». Au delà du folklore et de la performance, il se trouve que le bonhomme livre une musique qu’on peut facilement poser sur les plus belles images de western américain, que ce soit pour montrer les grands espaces et autres paysages lunaires que pour filmer des chevauchées lascives. Son album “Moan Snake Moan” sorti en 2014 vous invite au voyage et ce n’est pas en Suède qu’il vous emmène.
Le groupe franco-belge Mountain Bike fera aussi partie de la fête: quatre garçons qui font fureur en Belgique et qu’on a hâte de voir jouer sur scène. Un groupe de rock garage qui peut poser à côté des new-yorkais Parquet Courts ou du californien Ty Segall en tee-shirts et sans slip, sans rougir. Leur premier album éponyme est un concentré d’énergie qui rappelle tous ces mecs qui font du rock comme on en faisait avant, des jeunes qui semblent avoir les deux tomes de la discothèque idéale de Philippe Manoeuvre dans leur disque dur depuis qu’ils sont capables d’entendre.