22 Oct

J’y étais et c’était parfait : « The Roots » par la cie Accrorap

 

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Le parterre de la Maison de la Culture à Clermont était conquis et a applaudi debout ces onze garçons à l’énergie débordante.

La compagnie Accrorap était invitée par le festival les Trans’Urbaines et le public très panaché : les élèves des écoles de hip hop de Croix de Neyrat côtoyaient ceux de Chamalières. Jeunes danseurs des rues et public averti plutôt danse contemporaine, tous ont été emportés par la vague « The roots » qui a nettoyé de sueur le plateau de la poussiéreuse salle Cocteau une heure et demie durant.

 

Dans « the Roots » les corps se cherchent, se cognent, s’envolent en prouesses techniques qui vous laissent bouche bée. Mouvements d’ensemble ou solo, tout fait sens : dans un monde pressé, tous se poussent, s’affrontent. Il n’y a qu’un fauteuil pour tous alors comment trouver sa place ? Se faire une place ?

Cette place, les danseurs la prennent peu à peu dans un rythme effréné, les corps se déploient et le décor valse sur le sol.

Ils trouvent leur chemin grâce à la musique, Brahms, Beethoven, électro ou refrains algériens, les univers sonores sont aussi métissés que les danseurs et supportent avec panache leur virtuosité.

Avec la virtuosité naît l’émotion. Et le sentiment d’avoir partagé un moment rare.