18 Avr

Webcam. Vue à 180 degrés depuis l’Aiguille du Midi

C’est une vue anti déprime pour les amoureux de la montagne. Le soleil brille et parfois un aigle passe. On est pourtant devant son ordinateur ou en pleine ville en train de regarder son smartphone. Un moment magique grâce à une webcam placée à 3.800m. 

© www.compagniedumontblanc.fr Vue du Mont-Blanc depuis la nouvelle webcam de l'Aiguille du Midi

© www.compagniedumontblanc.fr Vue du Mont-Blanc depuis la nouvelle webcam de l’Aiguille du Midi

Il a fallu une semaine pour l’installer, choisir le bon endroit pour que la webcam de l’Aiguille du Midi ne soit pas soumise aux vents et pour une question de sécurité. Elle a donc pris place au pied de la « fusée », qui abrite du matériel de communication (relais de télévision en particulier). Du coup, la panocam, -c’est ainsi qu’il faut l’appeler-, ne balaie pas à 360 degrés mais à 180. L’opportunité tout de même d’une magnifique vue en HD sur les Grandes Jorasses, le glacier du Géant, le glacier des Bossons, la Vallée de Chamonix…

   >>> Panocam de l’Aiguille du Midi

Si la Compagnie du Mont-Blanc utilise cet outil pour attirer du monde tout là-haut, pour profiter notamment de son étonnant Pas dans le Vide, elle sait aussi que la webcam va servir aux montagnards pour connaître les conditions météo en temps réel et avoir un oeil au-delà de la couche nuageuse. L’actualisation a lieu toutes les 10 minutes et sur l’historique on a même vu un aigle passer. 

   >>> Les autres webcams sur le massif du Mont-Blanc

Descente treuillée d’un téléphérique pour une soixantaine de skieurs de Val Thorens, en Savoie

Lundi 11 avril, la SETAM (Société des Téléphériques TArentaise Maurienne), qui gère les remontées mécaniques de Val Thorens, a organisé un exercice d’évacuation du téléphérique de la cime Caron. 

© France 3 Alpes

© France 3 Alpes

La cime du Caron culmine à 3.200 mètres d’altitude. Pour la rejoindre, le téléphérique gravit 900 mètres de dénivelé à une vitesse moyenne de 10 mètres par seconde. La remontée mécanique peut transporter jusqu’à 150 personnes. Ce lundi après-midi, elle ne transportait qu’une soixantaine de skieurs réunis pour un exercice.

Peu de temps après avoir commencé l’ascension, le petit groupe s’est retrouvé bloqué à 65 mètres du sol. Voilà pour le scénario. Pour leur permettre de rejoindre le plancher des vaches, il a fallu organiser une descente treuillée. Une opération « habituelle » pour la SETAM qui dit tester régulièrement ce téléphérique vieux de 34 ans et avec lequel « il n’y a jamais eu aucune panne, ni évacuation réelle ».  

L’exercice est divisé en plusieurs étapes. Il faut d’abord démonter la trappe au sol, au centre de la cabine. Après quoi une barrière de sécurité est installée autour d’elle. Ensuite, les skieurs, débarrassés de leurs spatules, sont attachés au système d’évacuation via un harnais, par groupe de quatre. Commencent alors les premières évacuations.

 

Les sensations apparaissent au-dessus du vide avant une descente plus douce qu’elle n’y paraît. Les passagers touchent le sol en moins d’une minute, accueillis par une équipe de la station. Il faudra deux heures pour évacuer tout le monde

Une fois sur les pistes, les réactions sont toujours les mêmes. Après « la trouille » du départ, tout est « impeccable ». C’est surtout « le bruit du câble qui tourne » et « la vitesse de la descente » qui inquiètent. « Finalement ça va, on descend doucement », témoigne un des acteurs.   

Reportage Maxence Regnault et Frédéric Pasquette

Un exercice d’évacuation d’un téléphérique

Sondage positif pour les panneaux d’info avalanche en station

Ils reprennent les 5 pictogrammes européens colorés pour alerter sur le niveau de risque d’avalanche. Testés depuis le 10 février dans une dizaine de stations alpines, ces nouveaux panneaux d’info avalanche ont beaucoup plu aux skieurs. Expérimentation réussie !

© AFP

© AFP

Près de 4 000 skieurs ont été sondés dans 10 stations, aux Grands Montets-Chamonix, Châtel, La Plagne, les Ménuires entre autres. Plus des 2/3 ont apprécié les couleurs et l’efficacité des pictogrammes. Selon ces pratiquants, les picto transmettent un message plus lisible, plus simple que les drapeaux.

 

risques d'avalanche

C’est aussi l’occasion d’uniformiser l’information. L’Italie et la Suisse utilisaient déjà ce système européen. Le fameux risque 3, plus de la moitié des décès par avalanche selon l’ANENA, est désormais beaucoup mieux mis en valeur. Les USA ont, eux aussi, une information assez similaire.

Sur le message donc, tout le monde ou presque semble d’accord. Pour Domaines Skiables de France, organisateur de l’expérimentation, la réflexion va maintenant porter sur les moyens de le présenter au public.

Sur des supports physiques bien sûr, des panneaux lumineux avec gyrophares dès le risque 3, au pied de la station, et/ou près des drapeaux traditionnels. Mais aussi sur les supports numériques, comme les smartphones, de plus en plus utilisés par les pratiquants pour s’informer, avant et pendant la sortie.

L’ensemble des résultats de cette expérience hivernale sera présenté par DSF et l’ANENA, ce jeudi 14 avril , au salon d’aménagement en montagne: « Mountain Planet », à Alpexpo Grenoble. 

Cette nouvelle présentation des risques a été réalisée à la demande du Secrétaire d’état aux Transports Thierry Braillard, pour mieux informer les skieurs qui méconnaissent le sens des drapeaux, un système franco-français qui ne suffit peut-être plus. 

Reportage aux Grands-Montets Chamonix d’Ingrid Pernet et Serge Worreth


Bilan aux Grands Montets