A Perpignan, le collectif #dysturb colle ses grands formats dans les rues proches du couvent des Minimes. Des affiches de 3 m 40 sur 2 m 60, en noir et blanc, apparaissent en haut des remparts. Les festivaliers s’arrêtent intrigués par le groupe armé de rouleaux et de seaux de colle. Ils ressemblent à des militants et apposent à la sauvage leur message : des photos d’actualités.
(Carte des affiches à retrouver dans Perpignan, réalisée par Luc Gallais, Gwenaëlle Gernioux et Amandine Le Blanc, de l’École supérieure de journalisme de Montpellier)
Depuis un an, l’équipe a grossi. 300 photographes ont rejoint le mouvement pour prouver qu’une autre forme d’édition est possible. Crise de la presse ou pas, les photographes reporter doivent publier leur travail. Sur les murs de la ville, de jour ou de nuit, pour interpeller le public. Benjamin Petit, photographe installé à New York, a été conquis par le projet présenté à Perpignan l’an dernier. Il devenu l’ambassadeur de #dysturb aux Etats-Unis. Ce lundi, il est juché sur une échelle pour ajuster l’affiche.
A Perpignan, l’opération est bon enfant, Visa pour l’image et la ville de Perpignan ont adopté le collectif #dysturb. Les deux fondateurs Pierre Terdjman et Benjamin Girette annoncent un premier bilan : 400 photos collées à Paris, Londres, Sarajevo, New-York… 30 pays concernés. Et la création d’une appli permettant d’entendre le récit du photographe à l’aide d’un QRcode.
Visa a boosté le collectif #dysturb et le mouvement est en marche.
Reportage Laurence Creusot et Marc Tamon