05 Sep

Maryvonne Lepage : « Ce n’est pas parce que Camille a disparu que le journalisme doit s’arrêter »

Un livre en hommage à Camille Lepage est paru à l'occasion de Visa pour l'image. ©Amandine Lefèvre

Un livre en hommage à Camille Lepage est paru à l’occasion de Visa pour l’image. ©Amandine Lefèvre

Camille Lepage a perdu la vie il y a un peu moins de quatre mois alors qu’elle couvrait le conflit en Centrafrique. Un hommage et un livre la mettent à l’honneur à Visa pour l’image. De passage au festival, sa mère, Maryvonne Lepage, estime sa visite indispensable pour soutenir les jeunes photographes et poursuivre l’œuvre de Camille.

Un recueil de photos de Camille (Lepage) sort à l’occasion du festival dans le but de financer un prix à son nom. Qu’avez-vous ressenti en le découvrant ?

Beaucoup d’émotion. Le livre permet de sortir du monde virtuel de la photo que l’on voit sur internet. C’est important de pouvoir toucher les photos et les conserver. Tourner les pages, ce n’est pas la même chose que faire défiler les photos sur l’iPad. Ce livre correspond à Camille.

C’était important pour vous d’être présente à Perpignan ?

C’est normal que je sois là en la mémoire de Camille. Mais aussi pour les photojournalistes, notamment les jeunes qui démarrent dans le métier. Avec ma petite touche, je poursuis sa mission.

Quel genre de photographe était Camille ?

Elle avait du tempérament. Il en faut dans ce métier. C’était une bosseuse, un peu « jusqu’au-boutiste ». Camille avait envie de prouver aux autres et à elle-même qu’elle était capable. Continuer la lecture

04 Sep

Centrafrique : deux regards différents sur un même conflit

Michaël Zumstein et Pierre Terdjman ont travaillé ensemble en Centrafrique. Les deux photojournalistes exposent leur travail au festival Visa pour l’image. En découvrant leurs photos, surprise : les mêmes clichés ne racontent pas la même histoire.

« Quand on est photojournaliste, on sait l’importance de voyager ensemble, pour des raisons de sécurité, pour partager les coûts… », explique Michaël Zumstein. Arrivé en Centrafrique fin 2013, il est, avec Pierre Terdjman, l’un des premiers à se rendre sur les lieux. A cette époque, ils ne sont que cinq ou six à s’intéresser au conflit qui oppose la rébellion Seleka au pouvoir, et les milices chrétiennes, les anti-balaka. Continuer la lecture

« Une photo, un auteur » avec Pierre Terdjman

Pierre Terdjman est un des premiers photojournalistes à se rendre en Centrafrique en décembre 2013. Une de ses photos a fait la Une du Figaro et de Paris Match. Elle témoigne de la violence des combats entre les anti-balaka et les Seleka.

Ce cliché a été choisi par l’équipe de Visa pour l’image pour illustrer les affiches de la 26e édition de ce festival.

Pour voir cette image en plus grand.

Laurence CREUSOT et Frédéric SAVINEAU

30 Août

Entre crise et conflits, la 26e édition de « Visa pour l’Image » s’ouvre à Perpignan

Jean-François Leroy lors de l'inauguration de cette nouvelle édition de Visa pour l'image. (Crédit : France 3 L. R. / Laurence Creusot)

Jean-François Leroy lors de l’inauguration de cette nouvelle édition de Visa pour l’image. (Crédit : France 3 L. R. / Laurence Creusot)

Le festival international de photojournalisme « Visa pour l’Image » s’est ouvert samedi, à Perpignan, avec en toile de fond de cette nouvelle édition, une inquiétude croissante pour une profession lourdement menacée par la crise et les conflits. Il se tient du 30 août au 14 septembre.

Actualité oblige, les sujets chauds de l’actualité donneront le ton avec cette année l’Ukraine, Gaza, la Syrie, l’Irak… mais le souvenir des nombreux journalistes qui ont perdu leur vie sur le terrain, dont 70 depuis 2014, devrait être omniprésent. Continuer la lecture