05 Sep

Maryvonne Lepage : « Ce n’est pas parce que Camille a disparu que le journalisme doit s’arrêter »

Un livre en hommage à Camille Lepage est paru à l'occasion de Visa pour l'image. ©Amandine Lefèvre

Un livre en hommage à Camille Lepage est paru à l’occasion de Visa pour l’image. ©Amandine Lefèvre

Camille Lepage a perdu la vie il y a un peu moins de quatre mois alors qu’elle couvrait le conflit en Centrafrique. Un hommage et un livre la mettent à l’honneur à Visa pour l’image. De passage au festival, sa mère, Maryvonne Lepage, estime sa visite indispensable pour soutenir les jeunes photographes et poursuivre l’œuvre de Camille.

Un recueil de photos de Camille (Lepage) sort à l’occasion du festival dans le but de financer un prix à son nom. Qu’avez-vous ressenti en le découvrant ?

Beaucoup d’émotion. Le livre permet de sortir du monde virtuel de la photo que l’on voit sur internet. C’est important de pouvoir toucher les photos et les conserver. Tourner les pages, ce n’est pas la même chose que faire défiler les photos sur l’iPad. Ce livre correspond à Camille.

C’était important pour vous d’être présente à Perpignan ?

C’est normal que je sois là en la mémoire de Camille. Mais aussi pour les photojournalistes, notamment les jeunes qui démarrent dans le métier. Avec ma petite touche, je poursuis sa mission.

Quel genre de photographe était Camille ?

Elle avait du tempérament. Il en faut dans ce métier. C’était une bosseuse, un peu « jusqu’au-boutiste ». Camille avait envie de prouver aux autres et à elle-même qu’elle était capable. Continuer la lecture

02 Sep

Visa rend hommage aux photographes disparus

Benghazi, Libye, 15 avril 2011. Ali Salem el-Faizani, 10 ans, posté au carrefour où il règle la circulation. Depuis presque deux mois, les écoles de l’est du pays sont fermées à cause du conflit en cours. Certains enfants travaillent pour passer le temps. Benghazi, Libya, April 15, 2011.   Ali Salem el-Faizani (10) at a street corner while working as a traffic officer. With schools across eastern Libya closed for nearly two months because of the ongoing civil conflict, some children such as Al, chose to work to pass the time. © Chris Hondros / Getty Images

Benghazi, Libye, 15 avril 2011.Ali Salem el-Faizani, 10 ans, posté au carrefour où il règle la circulation. Depuis presque deux mois, les écoles de l’est du pays sont fermées à cause du conflit en cours. Certains enfants travaillent pour passer le temps.© Chris Hondros / Getty Images

Camille Lepage, Anja Niedringhaus, James Foley… La liste de reporters disparus sur les champs de bataille, appareil photo en main, s’allonge chaque année. Comment témoigner sans s’exposer, c’est la question centrale de cette 26e édition. 

« Lorsqu’on est reporter, la guerre, c’est le Graal de la profession. » Par ces mots, Régis Le Sommier, directeur adjoint de Paris Match, illustre ce besoin incessant de Chris Hondros de « sauter dans le vide ». Au point d’y laisser sa vie le 20 avril 2011, en Libye.

Chaque jour, des journalistes se mettent en danger pour capter une image d’un conflit ou mettre des mots sur une guerre. Ces photos recouvrent une partie des murs de Visa pour l’image depuis vingt-six ans. Devant les disparitions de ces témoins, le festival refuse de rester muet. « C’est important de rendre hommage à ces gens qui ont pris des risques immenses pour montrer ce qu’il se passe dans le monde. Heureusement que Visa est là pour jouer ce rôle », souligne le photographe Bruno Amsellem. Continuer la lecture

30 Août

Entre crise et conflits, la 26e édition de « Visa pour l’Image » s’ouvre à Perpignan

Jean-François Leroy lors de l'inauguration de cette nouvelle édition de Visa pour l'image. (Crédit : France 3 L. R. / Laurence Creusot)

Jean-François Leroy lors de l’inauguration de cette nouvelle édition de Visa pour l’image. (Crédit : France 3 L. R. / Laurence Creusot)

Le festival international de photojournalisme « Visa pour l’Image » s’est ouvert samedi, à Perpignan, avec en toile de fond de cette nouvelle édition, une inquiétude croissante pour une profession lourdement menacée par la crise et les conflits. Il se tient du 30 août au 14 septembre.

Actualité oblige, les sujets chauds de l’actualité donneront le ton avec cette année l’Ukraine, Gaza, la Syrie, l’Irak… mais le souvenir des nombreux journalistes qui ont perdu leur vie sur le terrain, dont 70 depuis 2014, devrait être omniprésent. Continuer la lecture