05 Sep

Tous photographes …

Ils arpentent les allées des expositions, un appareil photo sur le ventre. Parfois, ils prennent en photo la photo. Pourtant, pas de petit collier rouge autour du cou, donc pas d’accréditation. Galerie de photographes amateurs qui visitent Visa pour l’image armés de leur Canon, Nikon et autres.

Bernard et Danielle Belisme, retraité de la fonction publique
D’Yseure dans l’Allier

A peine entré dans la chapelle du Tiers-Ordre, que déjà Bernard dégaine son appareil. « Je suis photographe amateur depuis la nuit des temps ! J’anime un club photo. Je fais des reportages, je me fixe un sujet, puis je travaille autour. C’est la première fois que nous venons, pour des raisons de calendrier. Je prends des photos du festival pour les monter au club, et donner envie aux membres de venir. Mais je ne prends pas en photo les photos, ce serait ridicule ! »

Bernard participe à des concours, a exposé à Nevers pour le Mois de l’Image, et expose parfois dans les maisons de retraite.

Danielle, sa femme, porte elle aussi fièrement un reflex. « Je suis plus dans la matière, des images plus graphiques. »

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Photoreporter, la passion plus forte que la galère

Les photoreporters du collectif "SUB" ont choisi de mutualiser leurs moyens. "Chacun y trouve son compte", explique Olmo (au centre). (Crédit: Collectif SUB)

Quelque part à Perpignan, cinq jeunes photoreporters boivent un verre dans une maison louée pour la semaine professionnelle de Visa. Pendant la journée, ils ont observé le travail de leurs aînés dans les expositions. Ce soir, ils continuent avec les projections. L’enjeu: rencontrer des professionnels, créer des contacts, percer dans la profession de photographe.

Moland Fengkov, diplômé de l’EMI-CFD (École des métiers de l’information) depuis un an, est venu « bouffer de l’image, rencontrer tous les gens du métier. » Pour l’instant, il fait chou blanc. « L’année dernière, j’ai pu montrer mon book à l’ANI (Association nationale des Iconographes). Ça m’a coûté 60 euros. » Pour lui, aucune retombée économique et finalement, aucun débouché. Continuer la lecture

04 Sep

Jean-François Leroy : « Je ne veux pas que des mômes prennent des risques pour la gloire »

Le président de Visa pour l'image Jean-François Leroy (Crédit photo : Alexandra Avakian)

Neuf journalistes tués en Syrie. Cette année, la croisade de Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l’Image, c’est la violence faite aux journalistes, les jeunes photo reporters en particulier. Il se sent une part de responsabilité, dit-il.

Paradoxalement, cette 24ème édition ne propose qu’une exposition sur le conflit syrien et présente davantage de sujets magazine. Un choix qu’il assume, guidé en priorité par le regard et le talent du photographe.

Après toutes ces années, comment évitez-vous de tomber dans la routine quand vous choisissez les photos ?

Je reçois plus de 4 000 propositions par an. Plus celles que je vais chercher. On regarde tout. On choisit en fonction de nos coups de cœur et de l’actualité de l’année. On ne peut pas tous les ans avoir une exposition sur les SDF. On les a traités 25 fois, en Inde, aux Etats-Unis, en France… Cette année, j’ai reçu 257 sujets sur les Roms. On ne peut pas faire les Roms dans tous les pays du monde tous les ans. Si je me mets à avoir des cases, ça va être vite rempli. Quand je lis Libé, Le Monde ou Le Figaro, il n’y a pas tous les jours un sujet sur le même thème. Moi, j’ai 24 numéros derrière moi, ils sont là. Je tiens compte de ce que j’ai déjà montré. Continuer la lecture

Massoud Hossaini : l’Afghanistan de l’intérieur

"Désolé mais je ne peux pas sourire devant cette photo". Massoud Hossaini devant l'image qui lui a valu le prix Pulitzer 2012 , "la petite Afghane en vert". (Crédit photo: D.K.)

Dans la nef de l’église des Dominicains, Massoud Hossaini présente l’Afghanistan à travers des scènes de violence mais également de la vie quotidienne. Ces trente-cinq photographies, il ne les a pas choisies et a laissé l’AFP, pour qui il travaille, piocher dans sa collection.

Le photojournaliste afghan était un peu débordé ces derniers temps après avoir reçu le deuxième prix au 55e World Press Photo et le prix Pulitzer pour la photographie de la « petite Afghane en vert ». Continuer la lecture

03 Sep

Visa, pour l’image

Le festival Visa pour l'image se tient à Perpignan jusqu'au 21 septembre 2012.

Depuis samedi et pendant trois semaines, le photojournalisme prend ses quartiers à Perpignan. La 24e édition du festival Visa pour l’image tente de présenter une vision fidèle du métier.

« Le photojournalisme n’est pas mort » : c’est l’incantation favorite de Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l’image, pour déjouer le mauvais sort. Il la martèle depuis la création du festival, en 1989. Il défend coûte que coûte cette profession face à une situation qu’il juge « pas brillante ». Continuer la lecture

22 Août

Nos choix 2011 : profession reporter, un métier en voie de disparition

Combien de photoreporters vivent de leur travail ? Jean-François Leroy, directeur du festival Visa pour l’image, dit qu’il n’en connaît qu’une dizaine, pas plus. Ce métier à risque n’est plus rémunérateur.

Le 6 septembre 2011, Philippe Georget et Frédéric Savineau de France 3 Languedoc-Roussillon ont rencontré dans les allées de Visa à Perpignan deux photographes. Chacun d’entre eux nous expliquent comment ils s’organisent pour pouvoir vivre de ce métier-passion. Découvrez ou redécouvrez ce sujet.


Photojournaliste : profession en voie de… par F3languedocroussillon