Neuf journalistes tués en Syrie. Cette année, la croisade de Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l’Image, c’est la violence faite aux journalistes, les jeunes photo reporters en particulier. Il se sent une part de responsabilité, dit-il.
Paradoxalement, cette 24ème édition ne propose qu’une exposition sur le conflit syrien et présente davantage de sujets magazine. Un choix qu’il assume, guidé en priorité par le regard et le talent du photographe.
Après toutes ces années, comment évitez-vous de tomber dans la routine quand vous choisissez les photos ?
Je reçois plus de 4 000 propositions par an. Plus celles que je vais chercher. On regarde tout. On choisit en fonction de nos coups de cœur et de l’actualité de l’année. On ne peut pas tous les ans avoir une exposition sur les SDF. On les a traités 25 fois, en Inde, aux Etats-Unis, en France… Cette année, j’ai reçu 257 sujets sur les Roms. On ne peut pas faire les Roms dans tous les pays du monde tous les ans. Si je me mets à avoir des cases, ça va être vite rempli. Quand je lis Libé, Le Monde ou Le Figaro, il n’y a pas tous les jours un sujet sur le même thème. Moi, j’ai 24 numéros derrière moi, ils sont là. Je tiens compte de ce que j’ai déjà montré. Continuer la lecture