Le drugeon, rivière labellisée par l’Agence de l’eau sur moins de 4 km
La sécheresse de cet été 2018 n’a pas que des inconvénients : voir une partie du Doubs complétement à sec incite à prendre conscience de l’importance de l’eau dans le Haut-Doubs. La récente labellisation d’une petite partie du Drugeon, affluent du Doubs, comme « Rivière en bon état » par l’Agence de l’eau conforte l’action en faveur des rivières et des zones humides.
Dans la nature aussi, l’habit ne fait pas le moine. Certains filets d’eau n’ont à priori aucun intérêt et pourtant ils jouent un rôle important dans la prévention des risques d’inondation ou de sécheresse. Ils sont parfois à l’origine de litiges entre agriculteurs et l’ONEMA, la police de l’eau. C’est souvent la place et le rôle des zones humides qui est en jeu.
En 2015, à la demande de la profession agricole, le gouvernement a demandé à ses services de cartographier le moindre écoulement d’eau dans chaque département pour savoir si il y a lieu ou pas d’appliquer la loi sur l’eau. Les agriculteurs veulent en quelque sorte un « code de la route ».
Dans le Doubs, le groupe technique chargé d’établir cette cartographie s’est réuni à deux reprises. Ce groupe est à la fois constitué des services de l’Etat, des représentants des professions agricoles et forestières, des associations de protection de l’environnement, de la fédération de pêche, des syndicats mixtes, du conseil départemental du Doubs… Une large consultation qui a déjà abouti à l’expertise de 400 kilomètres d’écoulements sur les 1000 à inspecter. LA DDT 25 précise que cela a permis de découvrir 31 kilomètres de nouveaux écoulements classés désormais cours d’eau. Ces écoulements n’existaient pas auparavant sur la cartographie et ils sont désormais soumis à la loi sur l’eau. Dans d’autres cas, des fossés ou des écoulements n’ont pas été classés. Vous pourrez consulter cette cartographie évolutive sur le site dédié à ce répertoire des cours d’eau.
Si vous en savoir plus sur les enjeux de cette cartographie, voici notre reportage :
Avec :
Eric Morel
FDSEA 25. Membre du comité de suivi de la cartographie 25,
Yannick Cadet
service eau, risques, nature et forêt de la DDT25,
André Paris
Onema, police de l’eau
Responsable du contrôle des usages,
Thomas Groubatch
Fédération de pêche du Doubs
Michaël Prochazka
SOS Loue et Rivières Comtoises.
Reportage I.Brunarius,L.Brocard,S.Linozzi et P.Gomez.
Drosera rotundifolia, symbole des tourbières. Photo Simon Luc Max PPP
En Franche-Comté, on aime bien les tourbières ! C’est un patrimoine vivant que de nombreux acteurs cherchent à préserver. Il y a quelques jours, un vaste plan d’action en faveur des tourbières de Franche-Comté a été présenté aux collectivités et aux associations concernées. Ce plan qui s’étale jusqu’en 2025 a été mis en place pour coordonner tout ce qui se fait pour préserver ce milieu fragile et utile pour notre planète.Ce milieu naturel est particulièrement présent en Franche-Comté. Au total, 411 tourbières ont été recencées en Franche-Comté et elles sont présentes sur 3188 hectares.