19 Fév

Le plan national d’action pour l’Apron examiné ce 20 février à Quingey

Tous les spécialistes de l’Apron devraient se retrouver ce mercredi à Quingey pour faire le point sur les actions entreprises pour sauver le Roi du Doubs, un petit poisson présent seulement dans le bassin du Rhône ( en Franche-Comté dans le Doubs et la Loue). Le plan national a été présenté voilà maintenant plus d’un an, maintenant il s’agit de faire le point sur les premières actions entreprises.

Ce plan doit permettre de mieux connaître l’Apron et ainsi de tenter de le sauver. Ce poisson protégé par la convention de Berne est en voie de disparition. Au cours de cette réunion, Marianne Georget, du conservatoire d’espaces naturels Rhône Alpes, fera le point sur la plainte déposée par plusieurs associations dont SOS Loue et rivières comtoises et Pronatura. Le conseil de l’Europe lui a précisé qu’un expert avait été sollicité pour venir enquêter en France et en Suisse fin mai. Il a fallu trouver un spécialiste qui ne soit ni Français ni Suisse…

Au cours de cette réunion, il sera par exemple question de l’étude génétique menée par l’Onema et la fédération de pêche du Doubs sur 45 kilomètres de la Loue entre Chenecey et Arc-et-Senans. Des prélèvements ont été effectués délicatement sur les nageoires des Aprons pour mieux connaître les populations. Ce qui est particulièrement intéressant est d’évaluer l’impact de la dizaine de barrages existants sur cette partie de la Loue. Ces obstacles empêchent le brassage génétique et par conséquent la survie de l’espèce. Dans les différentes actions pour la Loue, il est justement prévu de supprimer  une partie de ces ouvrages. Cette étude devrait aussi permettre de voir si la passe à poissons de Quingey remplit son rôle. Nous vous présentions cette réalisation dans l’un des tout premiers articles du blog de la Loue, c’était en novembre 2010 !

Isabelle Brunnarius

21 Fév

Des étudiants à la passe à poissons de Quingey.

Photo : Anne Prochazka.

Rien ne vaut le terrain pour comprendre le fonctionnement d’une passe à poisson. Des étudiants de l’université de Franche-Comté en master II  diagnostic, traitement et aménagement des systèmes aquatiques d’eau douce avaient rendez-vous il y a quelques jours avec Michaël Prochazka, ancien agent de l’ONEMA, pour voir le fonctionnement de ce système qui permet aux poissons de remonter la rivière. France 3 Franche-Comté avait tourné un reportage au moment de l’inauguration de cette passe à poissons qui permet de lutter contre le déclin de l’Apron dans la Loue. Evidemment , la période n’est pas propice à la capture de nombreux poissons puisqu’à cette période de l’année ils se déplacent très peu. L’objectif  pour ces étudiants était plutôt de voir sur place une installation pas si fréquente qui augmente le potentiel de reproduction des espèces. Sur la Loue, les poissons ne bénéficient pas de cette continuité écologique à chaque barrage , certaines ne fonctionnent pas bien, d’autres mieux. Un projet d’ascenseur à poissons est même en cours avec EDF.

Au cours d’une précédente sortie sur le terrain, ces étudiants avaient observer de nuit le fameux Apron. Ces étudiants sont assez recherchés sur le marché du travail. Ils travailleront comme « cadres opérationnels dans les domaines du diagnostic de la qualité des systèmes aquatiques continentaux, de la gestion durable de ces systèmes, du traitement préventif des eaux, des effluents, des sols et des sédiments, de la restauration des sites contaminés. » Un après l’obtention de leur diplôme, plus de 90% d’entre eux ont un travail et certains continuent dans la recherche. Leur formation est pluridisciplinaire. Ils sont chimistes et biologistes. Des compétences recherchées effectivement pour se pencher sur le paradoxe de la Loue.