23 Jan

La démocratie, les pêcheurs et le préfet

Truite photographiée par Nicolas Germain

Truite photographiée par Nicolas Germain

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le compte à rebours est lancé. Les plus mordus décomptent les jours avant l’ouverture de la pêche en mars prochain. Comme chaque année, ce sont les préfectures qui fixent les conditions de pêche dans chaque département. Depuis la charte de l’environnement de 2004, l’Etat doit consulter le grand public avant de prendre une décision qui a un impact sur un ensemble de personnes dans le domaine de l’environnement.
Vous ne le saviez-pas ? Moi, non plus ! En fait, pour l’instant, seuls les plus concernés donnent leur avis par mail ou par courrier.

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09 Mar

Le Jura, terre de pêcheurs

Pour voir les photos, passez la souris sur la carte…

Nous avons le plaisir de recevoir des photos et un texte complet signé Claude Patrico. Une belle découverte du Suran, une rivière qui semble préservée. Voici le texte de ce pêcheur heureux :

« Le Suran est une rivière qui prend sa source  sur la commune de Loisia  en région de la Petite Montagne dans le Jura. Tout le long de son parcours, elle reçoit de nombreux affluents qui, en temps de sècheresse, jouent un rôle très important. Après avoir paisiblement serpenté pendant environ 77 km, dont 26 sur le Jura et 51 sur l’Ain, le Suran conflue avec la rivière d’Ain à Varambon.

Depuis début 2012, les deux syndicats du Suran du Jura et de l’Ain ont fusionné pour créer le SMISA (Syndicat Mixte Interdépartemental du Suran et de ses Affluents) qui a à charge la gestion du Contrat de Rivière.

Cette rivière du Suran a le grand privilège d’héberger le Castor sur certains de ses tronçons mais aussi sur ses affluents.

« Comme tous les ans, cette rivière du Suran classée en première catégorie, est très prisée par les pêcheurs de truites. Ce matin avec une température d’environ 4° les pêcheurs étaient au rendez-vous dans une brume qui laissait entrevoir quelques rayons de soleil en fin de matinée. Parmi eux, Dominique Desmaris, pêcheur chevronné depuis plus de 50 ans qui pour cette ouverture, vient de prélever un beau spécimen de 62 cm pour un poids de plus de 3kg, car oui dans le Suran on trouve encore de la belle sauvage. »

Quant à Nicolas Germain, il nous a fait partager la joie de se retrouver avec ses amis pêcheurs au bord de la rivière d’Ain à Crotenay : « Une rivière grossie par l’eau de neige avec des conditions de pêche très compliquées. Aucune truite de prise mais comme tous les ans, la convivialité était de mise autour du feu ! Heureux comme des poissons dans l’eau ces pêcheurs ! »

On attend vos photos ! Même si vous aviez l’habitude de pêcher sur le parcours fermé de la Bienne. Envoyez nous des photos, un peu comme un état des lieux.

Isabelle Brunnarius
Carte et infographie : Xavier Beisser et Pascal Sulocha

L’ouverture sur la Loue : une occasion pour débattre de son avenir

Pour voir les photos, passez la souris sur la carte…

Peu de monde sur les bords de la Loue... La rivière a pris sa couleur vert opaque de la fonte des neiges, le niveau est élevé. Le no-kill obligatoire sur tous le cours d’eau explique sans doute aussi le peu d’affluence le jour de l’ouverture, les amateurs de cette technique attendent des jours meilleurs. De mauvaises conditions pour les pêcheurs à la mouche qui préfèrent attendre le 1 er mai. A partir de cette date là, ils peuvent pénétrer dans l’eau pour engager leur duo avec la truite repérée.

Sur le Dessoubre, nous avons rencontré des pécheurs heureux de se retrouver ! L’ouverture reste une fête même si certains pêcheurs ont décidé, une fois  de plus, de ne pratiquer leur loisir préféré faute de poissons en bonne santé et en quantité.

En fait, seulement deux pêcheurs ont répondu à notre appel à photo pour la Loue, le Doubs et le Dessoubre….

Jean-Michel Blondeau du collectif SOS Loue et rivières comtoises a arrêté de pêcher, dégoûté par les misères de la Loue. Alors cet amoureux de la Loue ne nous a pas envoyé de souvenir de l’ouverture mais plutôt qui ne va pas calmer la colère des amis des rivières.
Jean-Michel Blondeau habite au bord de sa rivière en plein coeur d’Ornans. De son balcon, il photographie régulièrement le fond de la rivière… Cette année, malgré les trois crues  de cet hiver, la rivière n’a pas été nettoyée alors que d’habitude les mousses se détachent naturellement.  Des conditions qui devraient rendre difficile la reproduction des Ombres… Ils vont avoir du mal à trouver des espaces propres et adaptés pour déposer leurs oeufs.

La Loue n’est toujours pas en voie de guérison. Un message qu’ont voulu transmettre les experts de cette rivière au député EELV Eric Alauzet. Lors d’un déjeuner de travail à Mouthier, les universitaires François de Giorgi et Pierre-Marie Badot chargés des études sur la Loue, Maurice Demesmay, président du syndicat mixte de la Loue, Michaël Prochazka, un ancien de l’ONEMA, Georges Lauraine et Alexandre Cheval de la fédération de pêche du Doubs et Yvon Cattin, président de l’AAPPMA La truite de Lods Mouthier Hautepierre,  ont rappelé les enjeux du combat pour sauver la Loue.

Des échanges techniques pour « ouvrir les yeux du député » car l’évolution de la réglementation est indispensable pour en finir avec le paradoxe de la Loue. Ce paradoxe qui a retardé la mise en place du plan d’action; sur le papier, la Loue est dans les « normes » des rivières en bonne santé alors que, paradoxalement, dans la réalité elle est gravement malade… Il faut donc légiférer en tenant compte du caractère karstique du bassin versant.

Ces experts ont prêché un convaincu, le député est convaincu de la nécessité d’agir. Partant du principe que « les activités qui nuisent à l’environnement sont à terme condamnées », le député compte promouvoir une « écofiscalité » pénalisant les pollueurs tout en préservant les ménages à revenus modestes et les secteurs d’activités en mutation. « Il faut que chacun paye la détérioration qu’il fait sur l’environnement ».
Autre levier envisagé, l’interdiction des phosphates dans les lessives. Bref, des solutions existent encore faut-il un vrai courage politique pour les faire adopter. L’échec du gouvernement précédent à propos de la taxe carbone est encore dans nos mémoires…

Isabelle Brunnarius

Carte et infographie : Xavier Beisser et Pascal Sulocha

05 Avr

5 avril 2011 : 3 associations de pêche de la fédération du Doubs ont interdit la pêche sur la Loue.

Thierry Chauffour et Jean-Marie Baverel sont allés à Cléron. Cette année, les associations de pêche de Cléron, de Montgesoye et de Vuillafans n’ont pas ouvert la pêche. La Loue est à l’agonie. La fédération de pêche ne cautionne pas cette décision, elle préfère le maintien de l’activité  sur les bords de la Loue. La présence des pêcheurs est aussi gage de vigilance en cas de pollution, de mortalité de poissons. Quant à l’arrêté préfectoral qui ordonne de remettre à l’eau les truites fario, il autorise l’alvinage de truite arc en ciel. C’est ce qu’a fait la société de pêche d’Ornans qui a mis à l’eau des truites arc en ciel. La fédération demande que cela soit fait  avec « parcimonie et dans des endroits ciblés surtout pas là où les truites fario et autres poissons sauvages se reproduisent. Il faut aussi prévenir les pêcheurs ». La fédération tient à préciser qu’il s’agit d’un « consensus » et pas d’une « préconisation ».

12 Mar

12 mars 2011 : ouverture de la pêche à Ornans



Nous étions à Ornans pour le jour de l’ouverture de la pêche. Malgré le mauvais état des poissons, l’association de pêche a tout de même autorisé la pêche à condition de relâcher les truites fario. Ce jour là, une douzaine de carte de pêches ont été vendues contre une centaine les années précédentes. Depuis l’ouverture, l’association de pêche a fait de l’alvinage pour satisfaire les pêcheurs..