09 Mar

Le Jura, terre de pêcheurs

Pour voir les photos, passez la souris sur la carte…

Nous avons le plaisir de recevoir des photos et un texte complet signé Claude Patrico. Une belle découverte du Suran, une rivière qui semble préservée. Voici le texte de ce pêcheur heureux :

« Le Suran est une rivière qui prend sa source  sur la commune de Loisia  en région de la Petite Montagne dans le Jura. Tout le long de son parcours, elle reçoit de nombreux affluents qui, en temps de sècheresse, jouent un rôle très important. Après avoir paisiblement serpenté pendant environ 77 km, dont 26 sur le Jura et 51 sur l’Ain, le Suran conflue avec la rivière d’Ain à Varambon.

Depuis début 2012, les deux syndicats du Suran du Jura et de l’Ain ont fusionné pour créer le SMISA (Syndicat Mixte Interdépartemental du Suran et de ses Affluents) qui a à charge la gestion du Contrat de Rivière.

Cette rivière du Suran a le grand privilège d’héberger le Castor sur certains de ses tronçons mais aussi sur ses affluents.

« Comme tous les ans, cette rivière du Suran classée en première catégorie, est très prisée par les pêcheurs de truites. Ce matin avec une température d’environ 4° les pêcheurs étaient au rendez-vous dans une brume qui laissait entrevoir quelques rayons de soleil en fin de matinée. Parmi eux, Dominique Desmaris, pêcheur chevronné depuis plus de 50 ans qui pour cette ouverture, vient de prélever un beau spécimen de 62 cm pour un poids de plus de 3kg, car oui dans le Suran on trouve encore de la belle sauvage. »

Quant à Nicolas Germain, il nous a fait partager la joie de se retrouver avec ses amis pêcheurs au bord de la rivière d’Ain à Crotenay : « Une rivière grossie par l’eau de neige avec des conditions de pêche très compliquées. Aucune truite de prise mais comme tous les ans, la convivialité était de mise autour du feu ! Heureux comme des poissons dans l’eau ces pêcheurs ! »

On attend vos photos ! Même si vous aviez l’habitude de pêcher sur le parcours fermé de la Bienne. Envoyez nous des photos, un peu comme un état des lieux.

Isabelle Brunnarius
Carte et infographie : Xavier Beisser et Pascal Sulocha

L’ouverture sur la Loue : une occasion pour débattre de son avenir

Pour voir les photos, passez la souris sur la carte…

Peu de monde sur les bords de la Loue... La rivière a pris sa couleur vert opaque de la fonte des neiges, le niveau est élevé. Le no-kill obligatoire sur tous le cours d’eau explique sans doute aussi le peu d’affluence le jour de l’ouverture, les amateurs de cette technique attendent des jours meilleurs. De mauvaises conditions pour les pêcheurs à la mouche qui préfèrent attendre le 1 er mai. A partir de cette date là, ils peuvent pénétrer dans l’eau pour engager leur duo avec la truite repérée.

Sur le Dessoubre, nous avons rencontré des pécheurs heureux de se retrouver ! L’ouverture reste une fête même si certains pêcheurs ont décidé, une fois  de plus, de ne pratiquer leur loisir préféré faute de poissons en bonne santé et en quantité.

En fait, seulement deux pêcheurs ont répondu à notre appel à photo pour la Loue, le Doubs et le Dessoubre….

Jean-Michel Blondeau du collectif SOS Loue et rivières comtoises a arrêté de pêcher, dégoûté par les misères de la Loue. Alors cet amoureux de la Loue ne nous a pas envoyé de souvenir de l’ouverture mais plutôt qui ne va pas calmer la colère des amis des rivières.
Jean-Michel Blondeau habite au bord de sa rivière en plein coeur d’Ornans. De son balcon, il photographie régulièrement le fond de la rivière… Cette année, malgré les trois crues  de cet hiver, la rivière n’a pas été nettoyée alors que d’habitude les mousses se détachent naturellement.  Des conditions qui devraient rendre difficile la reproduction des Ombres… Ils vont avoir du mal à trouver des espaces propres et adaptés pour déposer leurs oeufs.

La Loue n’est toujours pas en voie de guérison. Un message qu’ont voulu transmettre les experts de cette rivière au député EELV Eric Alauzet. Lors d’un déjeuner de travail à Mouthier, les universitaires François de Giorgi et Pierre-Marie Badot chargés des études sur la Loue, Maurice Demesmay, président du syndicat mixte de la Loue, Michaël Prochazka, un ancien de l’ONEMA, Georges Lauraine et Alexandre Cheval de la fédération de pêche du Doubs et Yvon Cattin, président de l’AAPPMA La truite de Lods Mouthier Hautepierre,  ont rappelé les enjeux du combat pour sauver la Loue.

Des échanges techniques pour « ouvrir les yeux du député » car l’évolution de la réglementation est indispensable pour en finir avec le paradoxe de la Loue. Ce paradoxe qui a retardé la mise en place du plan d’action; sur le papier, la Loue est dans les « normes » des rivières en bonne santé alors que, paradoxalement, dans la réalité elle est gravement malade… Il faut donc légiférer en tenant compte du caractère karstique du bassin versant.

Ces experts ont prêché un convaincu, le député est convaincu de la nécessité d’agir. Partant du principe que « les activités qui nuisent à l’environnement sont à terme condamnées », le député compte promouvoir une « écofiscalité » pénalisant les pollueurs tout en préservant les ménages à revenus modestes et les secteurs d’activités en mutation. « Il faut que chacun paye la détérioration qu’il fait sur l’environnement ».
Autre levier envisagé, l’interdiction des phosphates dans les lessives. Bref, des solutions existent encore faut-il un vrai courage politique pour les faire adopter. L’échec du gouvernement précédent à propos de la taxe carbone est encore dans nos mémoires…

Isabelle Brunnarius

Carte et infographie : Xavier Beisser et Pascal Sulocha

L’ouverture de la pêche en Haute-Saône

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La Haute-Saône  est un territoire de pêche avec ses 55 associations. Le président de la Fédération était ce matin au bord du Rahin à Ronchamp. Un grand merci également à l’AAPPMA La gaule Lupéenne qui nous a envoyé toute une série de photos prises au bord de la Combeauté.

Isabelle Brunnarius

carte et animation graphique : Xavier Beisser et Pascal Sulocha.

La truite Arc-en-ciel du Territoire-de-Belfort

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6h27 et déjà des pêcheurs prêts à sortir leur canne.. La règle est respectée, la pêche ouvre une demi-heure avant le lever du soleil. Le temps agréable a été propice à une bonne affluence ce matin. Dans le Territoire-de-Belfort, un arrêté préfectoral limite à six truites par jour et par pêcheur le nombre de prise pour préserver le cheptel. Le garde pêche Marc Vauthier a constaté que les prises tournaient autour de deux poissons en moyenne.

Comme dans de nombreux autres endroits, le niveau de l’eau des rivières monte en raison de la fonte des neiges du Ballon d’Alsace. Le courant est assez fort, de quoi désorienter les truites d’élevage relâchées en début de semaine. 300 kilos de ces truites ont été versées dans la Savoureuse et 250 kilos dans la Rosemontoise. Ces truites Arc-en-ciel  n’aiment pas le courant, elles qui ont grandi en bassin alors les pêcheurs les plus malins les cherchent dans les endroits tranquilles de la rivière.

Isabelle Brunnarius

Carte et animation : Xavier Beisser et Pascal Sulocha