22 Avr

Un film et une pétition pour le Doubs franco-suisse


Afficher Les trois barrages sur le Doubs sur une carte plus grande
Une image vaut mille mots. Patrice Malavaux, garde pêche de la Franco-Suisse devait avoir en tête ce proverbe lorsqu’il a entrepris de photographier et de  filmer ce qu’il constate au quotidien le long du Doubs. Un ras-le-bol qui ressemble fort à celui de Nicolas Germain,  l’auteur du DVD dénonçant le mauvais été des rivières jurassiennes.

Que se passe–t-il sur le Doubs franco-suisse ?  Selon Patrice Malavaux «Rien n’y fait, les barrages, et en particulier celui du Châtelot, continuent de régner en tyrans sur le Doubs Franco-Suisse en prenant la rivière pour un robinet que l’on ouvre ou que l’on referme au gré des besoins… On parle sans cesse d’amélioration, mais vu du terrain, la situation se dégrade d’année en année. 2012, que l’on croyait être l’année des progrès ne pourrait guère commencer plus mal.» Les images parlent d’elles-mêmes, les poissons ont du mal à survivre à ces changements brusque de débit.

«Dilapidation de la ressource eau»

Il existe bel et bien un règlement d’eau des barrages. Il doit être revu en 2014. Des efforts ont été réalisés en particulier par EDF sur le  barrage du Refrain mais d’après Patrice Malavaux, ils sont «réduits à néant par le régime du Châtelot toujours plus brutal et anarchique». Il semble donc urgent que le barrage franco-suisse du Châtelot mette au point une gestion plus équilibrée. D’autant plus que selon Patrice Malavaux «les millions de mètres cubes d’eau turbinés par le Châtelot n’arrivent pas à être absorber ni à turbiner par  les petits barrages en dessous (Refrain et Goule). C’est donc manque à gagner car l’eau est turbinée par un seul barrage au lieu des trois). La ressource en eau est dilapidée».

Cette situation, Cédric Journot, la dénonce également. Ce pêcheur est l’auteur
de la pétition « Un débit pour la survie du Doubs». Le problème est ancien et des actions ont déjà été entreprises pour tenter de faire réguler cette gestion des barrages. Alors pourquoi une nouvelle pétition ? En 2007, une  précédente initiative avait recueilli 1700 signatures. La video de Patrice Malavaux a été comme une goutte d’eau qui a fait déborder… la conscience de Cédric Journot. Le pêcheur s’est même donné un surnom «La truite qui meurt» d’où son cri d’alarme :  «Si vous souhaitez que vos enfants, petits-enfants et vous même puissiez encore voir des poissons vivants, martins pêcheurs, batraciens, micro faune, pour faire court  la vie tout simplement et ceci dans les années à venir, INDIGNEZ-VOUS SVP, car c’est le dernier moment pour le faire!!!!!»

«Libérer les rivières»


Les pêcheurs se mobilisent contre la gestion du… par F3FrancheComte
Ces deux nouvelles initiatives pour le Doubs franco-suisse interviennent alors que le Comité des Sages pour la Loue et les rivières comtoises vient d’affirmer que les très nombreux aménagements (barrages et seuils) agissent la qualité de la rivière (débit, température, continuité écologique). Une des actions préconisée est justement de redonner de la liberté à la rivière. C’est doute pour cela que les défenseurs du Doubs franco-suisse avaient l’espoir que la situation s’améliore en 2012 mais
une fois de plus, enjeux économiques et environnementaux s’entrechoquent.

Isabelle Brunnarius

15 Sep

Des avancées pour le Doubs franco-suisse

Comme prévu, Suisses et Français se sont retrouvés à Délémont à l’initiative de nos compatriotes hélvétiques pour faire le point sur l’état de santé du Doubs. Une réunion organisée par Philippe receveur, ministre de la République et du canton du Jura. Les maires de Goumois, de Charmauvillers, des représentants de la société de pêche la Franco-Suisse et le sénateur Martial Bourquin se sont rendus à cette réunion.
Le canton du Jura devrait se doter prochainement d’une centrale de mesures en continue pour mieux analyser la qualité de l’eau dans le Doubs. Une méthode que les membres du collectif SOS Loue et rivières comtoises aimeraient voir utiliser pour la Loue. D’après les participants, il y a une vraie prise de conscience du canton du Jura pour améliorer la situation; une nouvelle réglementation plus contraignante est à l’étude pour notamment éloigner l’épandage et le traitement du bois de la proximité de la rivière.
Reste un important point de blocage : l’activité hydraulique sur le Doubs. Les administrations suisses concernées par l’industrie hydraulique ne participaient pas à cette réunion. Les lâchers d’eau trop intempestifs sont nuisibles au bon état des poissons mais c’est aussi une activité économique à préserver . D’autant plus, qu’avec l’abandon progressif du nucléaire, les Suisses vont certainement utiliser plus ce type d’énergie. Le projet de rendre étanche le lit de la rivière La Ronde pour mettre en place une station de turbinage à la Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel) inquiètent les Français et le canton voisin du Jura.

12 Mai

12 mai : l’interview intégrale de Christian Triboulet.

Le président de la société de pêche la Franco-Suisse Christian Triboulet était l’invité de notre journal du jeudi midi. il est également vice-président de la fédération de pêche du Doubs. Nous lui avons ensuite posé quelques questions à la suite de la réunion en préfecture du Doubs, présentant pour la première fois une étude complète de cette rivière.

27 Avr

27 avril 2011 : La mobilisation s’organise pour le rassemblement du 14 mai à Goumois.

 

L'affiche de la manifestation du 14 mai à Goumois

Souvenez-vous, l’an dernier les amis de la Loue avaient voulu marquer un grand coup en organisant une marche funèbre à Ornans, un cri d’alarme pour obtenir une mobilisation de tous. Les manifestants s’étaient promis de se retrouver chaque année à la même période pour maintenir la pression. Finalement, le rassemblement aura lieu cette année à Goumois le 14 mai prochain. En janvier dernier, une mortalité importante de truite avait tiré la sonnette d’alarme. Les Suisses seront nombreux, ils annoncent au moins 500 participants de leur côté.
Voici le lien pour avoir plus d’information sur cette action : http://www.arrete.net/actions-du-collectif

28 avril 2011 : Bientôt un programme d’action pour le Doubs franco-suisse ?

Sur une partie de son tracé, le Doubs est  une rivière à cheval entre la Suisse et la France. Pendant exactement 43 kilomètres. Le cours d’eau fait même une incursion en Suisse sur 29 kilomètres.  Du coup, le Doubs est international ! D’où la complexité de sa gestion. Tout prend plus de temps ! C’est peut-être pour cela qu’il n’y a pas de contrat de rivière pour cette partie du Doubs. Curieusement, il n’y a actuellement aucun document qui fait une synthèse sur toutes les connaissances à propos de cette partie du Doubs.  L’Etablissement Public Territorial de Bassin Saône et Doubs a donc été chargé de présenter un diagnostic, un état des lieux de ce territoire. Ce document devrait servir de base à la mise en place d’un programme franco-suisse  d’actions pour améliorer la santé de cette rivière. Le 12 mai, un groupe de travail bi-national sur la qualité des eaux doit être mis en place par le Préfet du Doubs avec le sous-directeur de l’Office Fédéral Suisse de l’Environnement.
Autre rendez-vous : le 29 avril, pêcheurs et élus locaux ont rendez-vous en sous-préfecture de Montbéliard pour faire le point sur le Doubs Franco-Suisse.