07 Juin

La santé de la Loue, c’est l’affaire de tous !

L'affiche de la conférence organisée par Canton Vivant

Ce soir , la Loue est au centre d’une soirée débat organisée ce soir par l’association Canton Vivant à 20 heures, salle des Isles Basses à Ornans.
Cette initiative pourrait bien avoir une valeur de test. Est -il possible d’élargir le cercle des défenseurs de la Loue ? Il y a bien eu les Assises de la Loue, organisées en octobre dernier par le conseil général du Doubs et la préfecture du Doubs mais le « grand public » n’était pas convié.

Cette fois-ci, l’association Canton vivant souhaite engager le débat avec tout ceux qui vivent sur ce vaste territoire qu’est le bassin versant de la Loue.

L’association , présidée par Eliane Menegain, prévoit ce soir de revenir sur  « les différentes causes de ce problème local et les solutions déjà proposées, en présence de plusieurs intervenants, avec des approches environnementales, économiques. »

Avant d’entamer le débat avec les spécialistes, le début du film « Doubs, Loue, histoires croisées » réalisé par Jean-Philippe Macchioni et  co-produits par France télévisions et Vie des Hauts sera projeté ( c’est dommage de ne pas le voir en entier à une demie heure près…).

Voici les intervenants invités à participer à ce débat. Ils répondront aux questions de l’assistance :

Jacques BREUIL, vice-président du Conseil Général, en charge du développement durable
Alexandre CHEVAL, garde fédéral de pêche
Alain CUINET, directeur bureau d’études spécialisé en hydrobiologie
Pascal REILE, Cabinet Reiléhydrogéologue spécialiste du Karst et hydraulicien

22 Avr

Sauver la Loue en cinq points : « Loue Vive » participe à la consultation de l’Agence de l’eau

L’échéance approche ! Vous avez jusqu’au 30 avril pour donner votre avis à l ‘agence de l’eau. C’est ce que vient de faire l’association Loue Vive .

L’Agence de l’eau voit loin… A l’horizon 2015.  Une année capitale pour  les défenseurs des rivières et de l’eau. C’est l’échéance fixée pour approuver le second SDAGE*, schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux. Pour y parvenir, l’Agence de l’eau souhaite recueillir votre avis, notre avis à tous. Continuer la lecture

22 Fév

Deux liens sur internet pour sauver les rivières

Deux semaines avant l’ouverture de la pêche à la truite sur les rivières première catégorie, le collectif SOS Loue et rivières comtoises publie une video sur l’état des rivières de notre région. Pour que l’on oublie pas qu’il y a toujours des poissons malades.  Cette fois-ci, le collectif publie également quelques images d’endroits préservés… C’est à la fin de la video. Une autre façon pour eux de dire que leur combat est encore utile à condition d’agir vite !
L’autre adresse que je vous recommande est la nouvelle page facebook du blog Hydrobioloblog tenu par Marie Mezière-Fortin. Une manière de se tenir informer des dernières publications de ce blog. Je vous recommande l’article du 18 février : c’est la troisième partie d’une publication intitulée « Restauration, renaturation, est-ce possible ? »
Un travail intéressant en particulier pour ceux qui s’intéressent au projet de restauration de la basse vallée de la Loue…

19 Fév

Le plan national d’action pour l’Apron examiné ce 20 février à Quingey

Tous les spécialistes de l’Apron devraient se retrouver ce mercredi à Quingey pour faire le point sur les actions entreprises pour sauver le Roi du Doubs, un petit poisson présent seulement dans le bassin du Rhône ( en Franche-Comté dans le Doubs et la Loue). Le plan national a été présenté voilà maintenant plus d’un an, maintenant il s’agit de faire le point sur les premières actions entreprises.

Ce plan doit permettre de mieux connaître l’Apron et ainsi de tenter de le sauver. Ce poisson protégé par la convention de Berne est en voie de disparition. Au cours de cette réunion, Marianne Georget, du conservatoire d’espaces naturels Rhône Alpes, fera le point sur la plainte déposée par plusieurs associations dont SOS Loue et rivières comtoises et Pronatura. Le conseil de l’Europe lui a précisé qu’un expert avait été sollicité pour venir enquêter en France et en Suisse fin mai. Il a fallu trouver un spécialiste qui ne soit ni Français ni Suisse…

Au cours de cette réunion, il sera par exemple question de l’étude génétique menée par l’Onema et la fédération de pêche du Doubs sur 45 kilomètres de la Loue entre Chenecey et Arc-et-Senans. Des prélèvements ont été effectués délicatement sur les nageoires des Aprons pour mieux connaître les populations. Ce qui est particulièrement intéressant est d’évaluer l’impact de la dizaine de barrages existants sur cette partie de la Loue. Ces obstacles empêchent le brassage génétique et par conséquent la survie de l’espèce. Dans les différentes actions pour la Loue, il est justement prévu de supprimer  une partie de ces ouvrages. Cette étude devrait aussi permettre de voir si la passe à poissons de Quingey remplit son rôle. Nous vous présentions cette réalisation dans l’un des tout premiers articles du blog de la Loue, c’était en novembre 2010 !

Isabelle Brunnarius

27 Jan

L’apron, côté France

Voici une précision que j’aurais du mentionner dans mon article récent sur l’Apron et le risque de sa disparition sur la boucle suisse du Doubs. Côté France, le collectif SOS Loue et rivières comtoises s’est associé en décembre dernier à la plainte des associations suisses.

Dans son communiqué, le collectif revient sur l’importance de la convention de Berne: elle est placée sous le contrôle du Conseil de l’Europe et c’est un des principaux outils de l’Europe en matière de protection de la flore et de la faune sauvages et de leurs habitats. Et si l’association précise que la France et la Suisse sont placées sous surveillance du Conseil de l’Europe , c’est parce qu’un expert va venir sur place pour voir si réellement les états suisses et français prennent des mesures pour protéger l’Apron, un petit poisson symbole de la richesse biologique des deux rivières.

Mais, (il y a toujours un mais..), la qualité de l’eau de la Loue et du Doubs est loin d’assurer un bon environnement pour l’Apron. Dans son communiqué, le collectif  affirme que « la Loue comme le Doubs franco-suisse subissent au contraire une dégradation catastrophique de leur état écologique, et actuellement on en est qu’aux déclarations d’intention. Aucune mesure concrète n’a encore été prise alors que les mortalités massives ont débuté en 2010 et que les signes annonciateurs étaient patents depuis dix à quinze ans ».

Nous attendons donc avec beaucoup d’intérêt la venue de l’expert du conseil de l’Europe…

Isabelle Brunnarius

15 Jan

2013, année de la Loue ?

Et si 2013 allait être une année efficace pour la santé de la Loue ? Le préfet du Doubs vient de signer la semaine dernière l’arrêté officialisant la création de la Conférence départementale de la Loue et des rivières comtoises. Et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (via son Comité de bassin) « appelle à relancer une opération de lutte contre l’eutrophisation ».

En soi, il n’y a rien de neuf mais tout de même, maintenant, le Comité de bassin ( un des outils de l’Agence de l’eau) déclare qu’il « s’agit d’un impératif tant écologique qu’économique ». C’est intéressant parce que l’Agence de l’Eau est essentiellement un financeur. Cet organisme collecte des fonds et les redistribue pour aider, par exemple, les communes ou les agriculteurs à améliorer leurs installations et diminuer ainsi leur impact sur l’environnement. Encore faut-il que les nouvelles installations traitent l’azote et le phosphore qui sont responsables de l’eutrophisation de la Loue.

Le Comité de bassin reprend, dans son communiqué de presse, les conclusions déjà énoncées lors des Assises de la Loue : la lutte contre l’eutrophisation repose sur 3 piliers : améliorer l’assainissement des eaux usées et les techniques d’épandage, réinstaller un couvert forestier dense sur les berges de la Loue et supprimer des seuils et enfin faire un bilan sur la présence des micropolluants. Vous pouvez lire également l’étude du comité scientifique du comité de bassin.

Autre évolution, une volonté, semble-t-il, d’ouvrir le débat. Le comité de bassin demande de « faciliter l’accès de tous aux connaissances par la mise en place d’un portail internet exhaustif ». Autre initiative, le lancement d’une consultation publique sur l’avenir de l’eau et des milieux aquatiques. Vous, moi, tout le monde peut s’exprimer jusqu’au 30 avril 2013 sur les sites internet www.rhone-mediterrannee.eaufrance.fr et www.eaurmc.fr. Ses avis devraient « nourrir les travaux de préparation du futur schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE 2016-2021). Après , rien ne dit que nos avis seront réellement pris en compte…

Donc, si l’on regarde le verre à moitié plein, cette année 2013 commence sous de bons auspices. La Conférence départementale devrait se réunir début mars et le groupe de travail scientifique est entrain de se constituer. Et si l’on veut continuer à être optimiste, il va falloir ne pas se contenter de se réunir mais agir encore plus sur le terrain.

Isabelle Brunnarius

04 Jan

Le documentaire de J.P. Macchioni diffusé sur france 3 en février

Voici un tout premier extrait de ce documentaire « Doubs Loue, histoires croisées » qui promet d’être passionnant. Ce film de 52 minutes sera diffusé sur France 3 Franche-Comté et France 3 Bourgogne le samedi 9 février à 15 h20. Attention, cet extrait est encore une version de travail; le commentaire de Jean-Philippe Macchioni n’est pas encore enregistré. Le réalisateur a choisi de raconter les histoires à la fois liées et distinctes du Doubs et de la Loue. Après avoir rappelé la spécificité karstique des sols et raconté le lien qui unit le Doubs et la Loue avec la fameuse découverte de 1901 grâce à l’incendie de l’usine d’absinthe, Jean-Philippe Macchioni rentre dans le vif du sujet avec des images de truites malades…

Malgré la dégradation des milieux, ces rivières demeurent magnifiques…Les images du film montrent également le Doubs et la Loue dans leur splendeur. Cela sera l’objet d’autres extraits. Jusqu’à la diffusion de février, nous tacherons de vous présenter des extraits de ce documentaire.

07 Nov

Faire son ménage sans faire de mal à la Loue !

Les produits ménagers qui préservent l'environnement et le porte-monnaie

Même quand on est relié à une station d’épuration, mieux vaut faire attention aux produits ménagers que l’on utilise surtout quand on habite sur le bassin versant de la Loue ( 250 communes sur 1880 km2). D’où l’intérêt de l’initiative du CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement du Haut-Doubs) : vendredi 9 novembre à 18 heures, Isabelle Houg va animer un atelier pour savoir décoder les étiquettes de produits ménagers, comprendre les conséquences de l’utilisation de détergents sur la qualité de l’eau des rivières et aussi apprendre à fabriquer ses propres produits à partir de savon de marseille, de vinaigre blanc, de bicarbonate de sodium…

Cette animation du CPIE du Haut-Doubs est organisée par le Gounefay, géré par le communauté de communes du Larmont.

Le rendez-vous est fixé au complexe touristique de Gounefay, au dessus du Larmont. Il faut s’inscrire au 03 81 49 38 57 . tarif : 8 euros par participant.

06 Nov

Une lettre ouverte en réaction aux Assises de la Loue

Jean-François Bonvalot sait de quoi il parle. Il a grandi aux bords de la Loue à Arc-et-Senans et a fait partie des étudiants en hydrobiologie formés par le professeur Verneaux. Ensuite, ce Franc-Comtois a fait carrière dans l’assainissement  et la surveillance des cours d’eau en Alsace. C’est en tant que porte-parole de la société de pêche d’Arc-et-Senans  » La Gaule du Val d’amour » que Jean-François Bonvalot a assisté aux Assises de la Loue le 11 octobre dernier. Lors de son intervention, l’amoureux de la Loue a déploré que la basse Loue soit « oubliée » par les pouvoirs publiques. Une remarque reprise dans sa lettre ouverte aux autorités départementales. Nous la publions intégralement et elle est intéressante à plus d’un titre. Jean-François Bonvalot fait des propositions concrètes. Pour l’instant aucune instance officielle n’a réagi à ce courrier. Vous, vous pouvez le faire en laissant un commentaire.
Lettre ouverte aux autorités départementales

11 Oct

Les assises de la Loue : un nouvel élan ?

Une vraie matinée de travail. Chacun a pu prendre la parole et même être écouté. Les élus et le préfet ne sont pas partis en catimini, ils sont tous restés jusqu’à la fin, preuve d’un intérêt non feint.
Autre signe de cet élan, la présence dans la salle d’environ 170 personnes, il a même fallu rajouter des chaises. Cette journée va-t-elle marquer réellement un tournant dans les actions mises en place pour la Loue et les rivières comtoises ? Claude Jeannerot, le président du conseil général du Doubs en est convaincu. Pourtant, cette collectivité est déjà mobilisée depuis 2010 et elle a entraîné à ses côtés les services de l’Etat. 68 actions ont été entreprises par l’Etat, le département, la chambre d’agriculture, les communes depuis 2010 dans un premier plan d’action. Alors, à quel changement doit-on s’attendre ? « Le temps presse, on change de rythme et de méthode » affirme Claude Jeannerot, « Nous devons faire plus, nous devons faire mieux » renchérit le préfet Christian Decharrière. Pour cela, un nouvel outil va être mis en place : une conférence départementale. Cette conférence comprendra un groupe scientifique qui rassemblera l’ensemble des scientifiques concernés par le sujet puis dans un second cercle tous les acteurs qui interviennent sur le dossier. Elle se réunira une ou deux fois par an pour partager les informations et fixer des orientations et des perspectives.  Cette conférence sera-t-elle une strate administrative supplémentaire ou une solution pour travailler mieux tous ensemble ? L’avenir le dira.

En tout cas, j’ai été frappée par l’écoute au cours de cette matinée. L’assistance, composée d’auditeurs déjà bien au courant des problèmes de la Loue, n’a pas forcément appris beaucoup de choses pendant les interventions mais ceux qui le souhaitaient ont pu s’exprimer. Le collectif SOS Loue et rivières comtoises voulait établir un dialogue constructif. C’est fait avec l’une de ses propositions : élaborer un contrat de territoire. L’idée pourrait bien faire son chemin… Bien sûr, tout n’est pas rose; les quatre agents de l’ONEMA, chargés de relevés les infractions, sont trop peu nombreux pour réellement être dissuasifs, les nouvelles réglementations demandées ( AOC Comté, spécificité du sol karstique) vont être longues à élaborer,  les habitants des 121 communes du bassin versant de la Loue sont loin de se sentir tous concernés, mais tout de même les Assises de la Loue marquent une étape importante dans ce combat menée pour sauver la Loue et les rivières comtoises.

Isabelle Brunnarius