Six ans après le lancement du programme de conservation de l’Apron du Rhône, une passe à poissons est inaugurée ce 19 novembre sur le site du barrage de Quingey. Une opération pilotée par le syndicat mixte de la Loue. L’objectif est d’arrêter le déclin de ce poisson à « haute valeur patrimoniale ».
« L’Apron, roi du Doubs » selon l’expression du muséum d’histoire naturelle de Besançon qui proposait justement la veille à l’initiative de « Saône et Doubs vivants » une conférence à Besançon sur ce poisson en danger d’extinction.
L’Apron du Rhône est l’un des deux poissons d’eau douce déclaré « espèce en danger » (avec l’esturgeon commun) sur le territoire français. Le syndicat mixte de la Loue nous rappelle que l’Apron occupait au début du siècle encore 2200 km de cours d’eau dans le Rhöne et ses affluents. Aujourd’hui, « seules quelques petites populations subsistent sur environ 200 kilomètres sur la Durance, la Drôme, l’Ardèche, la boucle suisse du Doubs et la Loue entre Arc-et-Senans et Chenecey-Buillon.
L’aménagement de passes à poissons est l’une des priorités du programme européen Life. Celle de Quingey était jugée comme prioritaire en raison de son emplacement et de la proximité d’une importante population d’Apron en aval de cet ouvrage. Le barrage lui appartenant , le syndicat mixte de la Loue a décidé d’assurer la maîtrise d’ouvrage de cette passe à poissons. L’Agence de l’Eau (165 600euros), l’Union Européenne (68500euros), le Conseil général du Doubs (14270 euros)ont financé cet aménagement qui permet aux poissons d’utiliser le petit canal de la « Truite » en contournant le barrage de Quingey. Le syndicat mixte de la Loue a lui réglé les 42 512 euros restants des travaux.