C’était l’une des valeurs phares de l’AJ Auxerre de l’époque Guy Roux : la formation. Mais depuis plusieurs années, elle était tombée en déshérence, sans résultats, sans joueurs qui finissent pros. Mais pour sa première année à la tête du centre, le tandem Nobilo-Radet a réussi à conduire l’AJA en demi-finale de la coupe Gambardella, alors que l’équipe pro se bat, elle, contre une nouvelle relégation.
Alors que l’AJA poursuit sa lente descente aux enfers, sa formation est en train de renaître de ses cendres. Dimanche, son équipe des moins de 19 ans va disputer la demi-finale de la Coupe Gambardella à Moulins face à Laval. Une épreuve qui est un véritable baromètre des clubs chez les jeunes.
Or si Cissé, Cantona, Boli ont soulevé le trophée sous le maillot auxerrois, avant de connaitre la gloire chez les pros, depuis plusieurs années, les résultats se sont taris. 2007 date de la dernière finale, 1999 et 2000 derniers succès, c’était l’époque Guy Roux, et ce alors que l’AJA détient le record de victoires en Gambardella (6). Mais depuis son départ, la formation icaunaise avait baissé du nez, les jeunes joueurs ne se battaient plus pour venir sur les bords de l’Yonne, le club si en avance en matière de formation avait d’un coup pris un sérieux retard.
Cette année, de nouveaux hommes ont été mis en place par le président Guy Cotret, qui a toujours affiché de faire de la formation une des ses priorités. En manque de finances, le club doit retrouver ce rayonnement pour asseoir sa position sportive et budgétaire. L’AJA a ainsi enregistré un déficit de 600 000 euros l’an passé. Jean-Marc Nobilo a donc pris cet été la tête du flambant neuf centre de formation et Johan Radet un ancien de la maison a pris les rênes de ces U19.
Voir le reportage de Baziz Djaouti et Christian Mirabaud :
5èmes du groupe B, les jeunes auxerrois réalisent une saison réussie avec pour cerise cette coupe Gambardella avec le Stade de France en ligne de mire. La finale aura lieu le 3 mai mais avant il faudra passer l’obstacle lavallois, 5ème également de son groupe. De quoi redonner le sourire à un club plongé dans l’angoisse et la crispation d’une nouvelle relégation.
Voir comment l’AJA et Laval se sont qualifiés pour les 1/2 :